Oui, Trump fait vraiment peur !

par gruni
samedi 26 octobre 2024

Pour la moitié des Américains, le 4 novembre, jour de l'élection du "POTUS" (President of the United States of America), pourrait être un cauchemar bien pire et plus dangereux qu'Halloween. Si Donald Trump se retrouve une nouvelle fois dans le Bureau ovale de la Maison-Blanche, pour beaucoup d'observateurs, c'est un homme qui a la démocratie en horreur qui reprendrait le pouvoir. Trump, qui a encouragé ses électeurs républicains à monter sur le Capitole le 6 janvier 2021, démontre lors de sa campagne électorale qu'il est capable de tout pour gouverner à nouveau les États-Unis. Surtout, d'une haine monstrueuse et sans limites pour ses opposants, à commencer par la remplaçante de Joe Biden, Kamala Harris qui serait une "déficiente mentale" et une "vice-présidente de merde". Certes, l'élection du président des States n'a jamais été une joyeuse plaisanterie comme la fête des morts, mais avec Trump, l'ignoble n'a plus de limite.

Il est vrai que Trump est, lui aussi, parfois considéré par les Démocrates comme un malade mental, ce qui n'est pas plus le cas pour sa concurrente Kamala Harris que pour lui. Faut-il rappeler que Trump traitait déjà Hillary Clinton de folle, lors de sa campagne électorale victorieuse de 2016.

On peut donc fort logiquement se poser la question suivante... Pourquoi donc la moitié, voire plus, des Américains, voteront pour un personnage aussi grossier, louche et imprévisible que Donald Trump. Car, plus grave que de traiter son adversaire féminine de « tarée » de « véritable pourriture », ou le président Joe Biden de « mec débile et pathétique ». Donald Trump devra aussi un jour ou l'autre rendre des comptes devant la justice américaine pour l'assaut du Capitole, mais aussi la fraude électorale en Géorgie en 2020, ou encore le recel de documents classifiés à Mar-a-Lago, ainsi que pour la falsification de ses comptes pendant la campagne de 2016. Comment un personnage digne de tourner le rôle du parrain dans un film sur la mafia, peut-il encore redevenir président de la première puissance mondiale. Cela dépasse l'entendement, sauf à considérer qu'une partie de ses électeurs votent d'abord pour l'étiquette républicaine, et l'autre parce qu'il dirait des choses vraies, et tant pis pour ses élucubrations d'admirateur de Hitler qui lui aussi aurait fait de bonnes choses.

Oui, Trump fait peur à l'Union européenne et à l'Ukraine

 Car "l’Europe a bénéficié de la garantie de défense militaire des États-Unis, solidement ancrée dans l’alliance de l’OTAN." " Or, les intérêts américains se trouvent désormais en Asie, où la Chine est devenue leur grand rival. Ainsi, Barack Obama avait déjà amorcé le « pivot asiatique », visant à « rééquilibrer » les priorités américaines vers l’Asie-Pacifique. Les Européens doivent se résigner à l’idée de ne plus figurer comme priorité américaine, surtout si Donald Trump devait retrouver les rênes du pouvoir."

"Le désengagement américain en Ukraine pourrait prendre plusieurs formes. Donald Trump souhaite mettre fin à la guerre sans que les États-Unis ne perdent la face. Il veut préserver l’image d’un dirigeant fort à la tête d’une Amérique puissante."

Pour Trump, c'est « America First », mais Kamala Harris se trouve certainement pas très loin d'être sur la même ligne que le milliardaire, qui estime que l'Europe est une "mini Chine". Harris passera sans doute une couche de pommade pour s'éloigner de l'Europe en douceur et donner l'impression de faire moins mal à ses alliés si faibles et dépendants. 

Qui de Poutine ou Trump fait le plus peur ?

Bob Woodward, célèbre journaliste américain, est l'une des personnalités journalistiques qui avait provoqué la démission du président Nixon suite au scandale du Watergate en 1974. Dans son livre paru le 15 octobre, il révèle une possible relation complice entre Poutine et Trump. Il écrit notamment que "Donald Trump a envoyé en secret des tests de dépistage du Covid-19 à son homologue russe Vladimir Poutine lorsqu'il était à la Maison-Blanche". 

En outre, le Kremlin a démenti que Poutine et l'ancien président américain auraient parlé sept fois après la défaite de Trump à l'élection présidentielle. D'ailleurs, pourquoi seulement sept fois ! Toujours est-il que la réaction virulente de Steven Cheung, l'un des porte-parole du candidat républicain, démontre combien le sujet de la relation avec les Russes est sensible : "Aucune de ces histoires fabriquées de toutes pièces par Bob Woodward ne sont vraies, c'est le travail d'un homme vraiment dément et déséquilibré", le livre "pourrait servir de papier toilette".

Ah la propagande des uns et des autres, entre un soupçon de vérité et une dose mortelle du poison de la désinformation, comme chacun sait "le diable est dans les détails". Et Trump n'est pas avare de détails. L'animal politique, décrit comme maléfique, a plus d'une corde à son arc et il sait que la différence avec son adversaire pourrait se faire sur l'immigration. Comme en France, une partie de la population américaine semble avoir peur du grand remplacement ? En tout cas, l'arrivée massive d'étrangers en situation irrégulière ou non n'est plus supportable pour beaucoup aux États-Unis comme en Europe. Trump, comme d'autres dirigeants, le sait pertinemment bien et en fait un de ses principaux arguments.

Maintenant, aux électeurs américains de décider qui sera le prochain président(e). Une sorcière dirait "le sort en est jeté".


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