« Outrage sexiste » La castration pédagogique de Marlène Schiappa

par gruni
jeudi 1er mars 2018

Le premier flic qui verbalisera le sifflement sexiste d'un vilain macho recevra une prime au mérite pour son acuité auditive. Sans oublier le sens de l'observation du policier du quotidien en patrouille capable de remarquer au premier coup d'oeil le regard insistant et lubrique du dragueur lourd, sur le fessier d'une jolie femme. Le délinquant pris en flagrant délit ou filmé dans une situation obscène, risquera une contravention de 90 euros. Car, pour les Parlementaires chargés de rendre à Marlène Schiappa leur rapport sur le harcèlement de rue qui se transformerait en "outrage sexiste et sexuel", la verbalisation deviendrait possible sans que la victime soit dans l'obligation de porter plainte pour une main baladeuse. Evidemment, tout le monde sait que la prime au résultat attribuée aux policiers n'est pas que pur fantasme. Seulement, dans le cas présent, les représentants de l'ordre ne sont pas emballés par le projet et font remarquer qu'il sera très compliqué d'appliquer la future loi qui restera donc assez symbolique.

De plus, pour des faits plus graves, comme le viol et le harcèlement sexuel la loi existe déjà, mais elle deviendra plus sévère avec le nouveau projet de loi. "Ce texte législatif comprendra en outre l’allongement de la prescription des crimes sexuels sur mineur de vingt à trente ans et la définition d’un seuil d’âge de consentement à une relation sexuelle avec un adulte". Rien à redire sur le sujet.

Par contre, en ce qui concerne l'outrage sexiste, ça se discute. Par exemple, souvenez-vous de la loi sur l'interdiction de fumer dans les lieux publics. Elle est plutôt bien respectée et majoritairement les fumeurs ont compris qu'il n'était pas normal d'incommoder les autres avec leur fumée. Finalement, voilà une cohabitation qui se passe bien sans avoir trop recours à la verbalisation des contrevenants. Mais les deux situations sont-elles comparables ? 

Une prise de conscience pour mettre fin ou au moins un frein, à un problème comportemental qui doit devenir un "interdit social", c'est en tout cas l'espoir des parlementaires qui ont participé à l'élaboration du projet de loi. L'un d'eux, Erwan Balanant, a utilisé une comparaison avec la conduite automobile pour expliquer son espérance...

« Un jour à la sécurité routière ils ont décidé qu’une ligne blanche au sol ça voulait dire on s’arrête. Aujourd’hui, le stop, la plupart des personnes le respectent, et pourtant il n’y a pas un policier non plus derrière chaque stop de France. Nous, l’idée elle est identique  : on va définir un interdit et puis à force les gens comprendront que ça ne se fait pas de siffler une femme, ça ne se fait pas de l’importuner dans la rue.  »

L'idée, serait donc de marquer les esprits plutôt que d'utiliser la force pour convaincre. Une forme de castration pédagogique plutôt que le matraquage du porte-monnaie du porc et des porcelets. Mais une autre solution plus radicale existe pour calmer les plus excités avec des testicules à la place du cerveau... leur donner un grand coup de pied dans les parties. Faudrait en parler à l'écrivaine Marlène Schiappa, qui il est vrai ne manque pas d'inspiration.

 


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