Ouvrons nos portes aux SDF !

par CHALOT
samedi 3 décembre 2016

L’image qui illustre cet article se réfère à cet ancien hôpital devenu, entre autres un centre d’hébergement et un espace d’initiatives citoyennes et solidaires.

« Place au social ! 1-4 décembre 2016

Un grand weekend pour découvrir le travail et la réalité du quotidien des travailleurs sociaux, des habitants des centres d’hébergement des Grands Voisins, et des associations résidentes travaillant dans les domaines de l’insertion sociale et professionnelle. »

 

Dans une petite commune de Seine et Marne, une femme survivait dans sa voiture.

Le maire informé a décidé de la loger dans l’ancien logement de fonction, désaffecté de l’instituteur.

C’est loin d’être Byzance mais aujourd’hui, elle est en sécurité et elle a chaud.

L’association qui occupe l’ancienne salle de classe qui jouxte au logement prête ses toilettes qui elles sont en parfait état et tout va pour le mieux.

Voici là une utilisation intelligente d’un espace qui est laissé à l’abandon depuis des années et des années.

Dans les villes et les campagnes il existe des locaux publics qui restent longtemps en l’état avant une nouvelle affectation ou une destruction.

« Vous voulez loger des personnes dans l’insalubrité ! »

C’est une remarque que j’entends ici et là et que certains n’hésitent pas à formuler par écrit.

N’est-il pas préférable qu’un homme ou une femme puisse trouver un refuge dans un bâtiment vide qui peut être aménagé plutôt que de dormir au mieux dans sa voiture et au pire dans la rue ?

C’est quoi l’insalubrité ?

Elle est causée par l’abandon de locaux qui, non chauffés finissent par se délabrer.

Certaines réponses humaines et intelligentes méritent d’être connues.

L’ex-hôpital Saint-Vincent-de-Paul une des plus grandes maternités de Paris années, est devenu un «  lieu d’occupation éphémère .

Cet hôpital désaffecté est « devenu un lieu d’occupation «  éphémère ». Ressourcerie, manufacture, café, cantine solidaire, foyer de migrants, centre d’hébergement d’urgence et de réinsertion… un millier de personnes, résidents, locataires, travailleurs et étudiants y vivent et y travaillent dans une ambiance villageoise. »

Une plateforme de santé public-privé va ouvrir fin 2017 ou début 2018 sur Melun, les travaux ont commencé.

Passons sur l’analyse d’un projet qui fait la part belle au privé pour rester sur le sujet de cet article.

L’hôpital actuel « Marc Jacquet » de Melun va fermer ses locaux dans un an ou deux.

Des projets immobiliers sont dans les cartons, nous en ignorons la nature et la teneur même si certaines hypothèses sont avancées.

Voici ce qu’on peut lire sur la République de Seine et Marne :

http://www.larepublique77.fr/2016/10/14/les-dix-projets-pour-dynamiser-l-agglomeration-meun-val-de-seine/

« Le terrain, à cheval sur les villes de Melun et Vaux-le-Pénil appartient au centre hospitalier. Des négociations tripartites sont actuellement menées pour envisager la reconversion du site. D’autant que la vente du foncier doit permettre la fin du financement du Santépôle. Concernant l’avenir du terrain, la réflexion est en cours concernant le nombre de logements susceptibles d’être construit sur le site. »

Pourquoi ne pas prévoir l’aménagement de plusieurs locaux en centre d’hébergement ?

Ils sont fonctionnels.

C’est une proposition que des bénévoles et associations formulent ?

L’aménagement coûterait beaucoup moins cher au pouvoir public que ce que leur coûte l’hébergement dans des hôtels des sans abri.

Nous portons et défendrons ce projet !

A chaque jour sa peine.

Nos associations accompagnent et aident les SDF….

Aujourd’hui c’est le Secours populaire qui paye à Monsieur quelques nuits d’hôtel, demain c’est la Croix Rouge et après- demain « Familles laïques » et le Secours catholique....

Pendant quelques jours ce monsieur ou cette dame est au chaud, c’est mieux que rien mais c’est aléatoire.

Il faut que les associations et les décideurs municipaux se réunissent, établissent un état des lieux des bâtiments utilisables et qu’un plan Orsec soit mis très rapidement en place.

Jean-François Chalot

 


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