Pandémie grippale de 1918-1921 : 2000 fois pire

par cariou
lundi 18 octobre 2021

Comme cet article peut inquiéter, on rappellera que la pandémie grippale de 1918-1921 emporta (en quarante mois) entre 2,5 à 5 % de la population mondiale. Depuis dix-huit mois, la pandémie covidienne affiche 0,0006 % (4,9 millions de décès pour 7,9 milliards d’habitants). Une projection linéaire sur quarante mois de l’actuelle épidémie permet donc d’avancer que celle du siècle dernier fut… 1875 fois plus virulente que celle que nous traversons.
Calcul : 2,5 * (0,0006 * 40 / 18) = 1875

Les données

Pour les données, on utilisera les données téléchargeables de la page «  Coronavirus (COVID-19) Deaths  » du site Our World in Data (université d’Oxford).
Source : https://ourworldindata.org/covid-deaths

Ce site collecte ses données dans le «  COVID-19 Data Repository by the CSSE  » de l’université Johns Hopkins (Baltimore, Maryland). Pour les données françaises, cette dernière s’alimente dans des bases de données «  data.gouv.fr  » gérées par le ministère des Solidarités et de la Santé et Santé publique France. On parle d’une plateforme «  open  » (accessible au public).

Pour la France, nous comparerons les mois d’avril à septembre 2020 et 2021. On commence par le nombre de décès :

En clair, plus la vaccination augmente, plus le nombre de décès augmente. Comme une corrélation ne se réduit pas forcément à une relation de cause à effet, on va approfondir.

En attendant, on s’intéresse à la moyenne quotidienne d’hospitalisations :

En résumé, la corrélation entre les hospitalisations et les décès ne saute pas aux yeux.
 

Une étude canadienne

Selon une étude canadienne, les variants dits «  N501Y-positive  » augmente le risque de décès de 51 % et le Delta l’augmente de 133 %. Pour le risque d’hospitalisation, elle évoque respectivement 52 % et 108 %.
Source : https://doi.org/10.1503/cmaj.211248

Pour le mois de septembre, cette étude peut expliquer la hausse des décès (+ 71 %) et des hospitalisations (+ 91 %) mais cela suggère deux choses :

Cela explique les principaux thèmes estivaux développés autour de l’épidémie :

Pour l’industrie et le pouvoir politique, une seule option subsiste face aux variants les plus virulents : le surdosage. Cela arrive lorsqu’on met tous ses œufs dans le même panier. De plus, dix-sept années séparent le SARS-CoV-1 (2002) et le SARS-CoV-2 (covid-19). Du coup, combien d’injections devrons-nous subir en 2036 (2019+17) pour faire face à des variants du CoV-2 et au nouveau CoV-3  ? Si des variants de la grippe, de rhinovirus ou d’adénovirus n’en rajoutent pas d’ici là. À ce sujet, peut-on prendre en considération que l’humain ne s’assimile pas à un ordinateur qu’on «  patche  » à profusion avec des mises à jour d’antivirus  ?
 

Une étude française

On complète avec une étude intitulée «  Impact de la vaccination sur le risque de formes graves de Covid-19  » produite par le groupement d’intérêt scientifique (GIS) EPI-PHARE (ANSM et Cnam).
Source : https://www.epi-phare.fr/rapports-detudes-et-publications/impact-vaccination-covid-octobre-2021/

Ce GIS puise dans le Système National des Données de Santé (SNDS). Ce dernier est géré par la Caisse Nationale de l’Assurance Maladie des Travailleurs Salariés (CNAMTS) sous la tutelle de deux ministères : celui des Solidarités et de la Santé et celui de l’Économie et des Finances. On parle d’une plateforme (et de ses données agrégées) accessible sur autorisation de la CNIL.

Selon cette étude, un vacciné (à partir du 14ème jour après la seconde injection) divise par dix le risque de complications graves ou de décès. Par contre, l’étude ne dit pas s’il conserve ce score pendant six mois (ou moins).

Pour le mois de septembre, la hausse des décès (+ 71 %) s’explique par le surplus de virulence des variants. Du coup, cette étude suggère que même si l’on diminue le risque de décès par dix, cela n’affecte pas le nombre de… décès.

Sidérant.
 


Lire l'article complet, et les commentaires