Pas d’accord au sein de l’UE pour rouvrir les frontières au sein de Schengen

par Patrice Bravo
jeudi 28 mai 2020

Les pays de l'UE ne sont pas encore parvenus à trouver un accord possible sur le calendrier de l'ouverture des frontières au sein de l'espace Schengen. 

Mardi, un des vice-présidents de la Commission européenne, Maros Sefcovic, a reconnu cet état de fait lors d'un briefing réalisé en ligne à la suite d'une vidéoconférence effectuée entre les ministres des Affaires européennes de l'Union européenne. Depuis la mi-mars, la libre circulation s'est arrêtée dans l'UE.

Maros Sefcovic a déclaré qu' « une partie importante de notre discussion a été consacrée à la question de savoir comment ouvrir progressivement les frontières pour atteindre une normalité ». Il n' a cependant pas pu répondre à la question de savoir quand cela pourrait se produire. Le vice-président de la Commission européenne a affirmé qu'à son avis, tous les pays de l'UE « ont un désir commun de revenir à un Schengen opérationnel dès que les circonstances le permettront ». Selon lui, la Commission européenne « fera tout son possible pour y contribuer ».

La libre circulation au sein de l'espace Schengen a cessé d'exister depuis la mi-mars en raison de l'introduction des mesures de quarantaine en UE. Les frontières ont été fermées de manière non concertée par différents pays de l'UE et sans coordination au niveau de l'UE. Au lieu de faire fonctionner un principe unitaire liée aux valeurs de l'UE, des mesures nationales de quarantaine ont également été introduites de manière incohérente. Depuis le début du mois de mai, Bruxelles tente de trouver un moyen d'organiser la reprise de la libre circulation des citoyens au sein de l'espace Schengen, mais jusqu'à présent, aucune solution de ce type n' a pu aboutir en raison des différentes approches des États de l'UE concernant la stratégie de sortie de quarantaine. 

En raison des dégâts causés par la pandémie de coronavirus variant très fort d'un pays à l'autre, les gouvernements nationaux sont prudents. Et l'incertitude sur l'arrivée d'une seconde vague de Covid-19 freine aussi le processus. L'Allemagne, par exemple, considère que la France a une répartition plus grave de la maladie et repousse l'ouverture de ses frontières avec ce pays pour cette raison alors qu'elle a décidé d'ouvrir les frontières avec l'Autriche le 15 juin où lors de l'entrée en Autriche un certificat médical avec un test SARS-CoV-2 négatif, qui ne doit pas être plus vieux que quatre jours, doit être présenté. 

Richard Ferrand et Wolfgang Schaüble ont appelé mardi dernier dans une déclaration commune à ouvrir les frontières le plus tôt possible pour relancer l’économie des deux pays sans pour autant obtenir une date précise pour les frontières entre l'Allemagne et la France même si ces derniers écrivent que « la France et l’Allemagne doivent œuvrer en faveur du rétablissement immédiat de la libre circulation au sein de l’espace Schengen lorsque les conditions seront remplies ».

 

Source : http://www.observateurcontinental.fr/?module=news&action=view&id=1627


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