Pas d’alternative à une paix définitive

par Dr. salem alketbi
vendredi 28 mai 2021

La diplomatie égyptienne a réussi une nouvelle fois à obtenir un accord de cessez-le-feu entre Israël et le Hamas dans la bande de Gaza. L’Égypte prouve une fois de plus qu’elle est le pilier de la sécurité et de la stabilité au Moyen-Orient. Le rôle de l’Egypte peut être indispensable pour résoudre les conflits et les troubles dans cette région vitale du monde.

Après le succès de ces efforts diplomatiques acharnés, auxquels les États-Unis ont participé, le monde ne doit pas seulement louer l’accord. Mais doit immédiatement lancer des efforts diplomatiques internationaux pour construire une paix réelle qui empêche la récurrence de tels troubles qui dégénèrent rapidement en un bain de sang et en une grande panique parmi les civils, tant à Gaza qu’en Israël.

Les événements récents ne sont pas les premiers de leur genre. Ni les derniers. Un feu existe sous les cendres. L’atmosphère de tension et de congestion se nourrit d’appels à l’incitation transfrontalière sans se soucier des victimes, du déplacement des familles ou d’autres conséquences. Une paix définitive traite les causes réelles du conflit.

Assurer la durabilité et la stabilité est le seul moyen de tourner la page sur ces troubles et de faire en sorte qu’ils ne se reproduisent plus. La vérité est aussi que des facteurs géographiques et démographiques montrent l’absurdité de l’idée d’un affrontement armé entre les parties israélienne et palestinienne.

Illogique peut-être de penser à déraciner l’autre ou à le soustraire complètement de l’équation du conflit. Les événements récents ont montré que le jeu de main n’est pas permis dans ce nid de vipères géostratégique.

Le pari d’une partie d’entendre le cri de douleur de l’autre est absurde. Ça n’arrivera pas. C’est parce qu’il s’agit d’un conflit non conventionnel non soumis aux calculs traditionnels de guerre. Il y a besoin d’un énorme réservoir de sagesse et le langage de raison afin de parvenir à un règlement final juste de ce conflit.

Certes, chaque partie, palestinienne et israélienne, a ses propres motivations pour rechercher la paix. Ce n’est pas seulement pour éviter la répétition des troubles. C’est aussi pour s’éloigner du tunnel vers lequel certaines parties veulent pousser ce conflit. L’objectif de certains est de lancer le conflit dans de nouvelles générations et de le transformer d’un conflit terrestre en un conflit religieux qui signifie une nouvelle poudrière dans un Moyen-Orient déjà enflammé.

Parler de paix durable n’est pas impossible, malgré toutes les circonstances, les complexités et les obstacles auxquels est confrontée toute réflexion sur ce chemin. Mais c’est coûteux l’alternative.

Rester dans la case des tensions explosives peut se révéler catastrophique. Et les conséquences se multiplient au fil du temps, à mesure que de nouveaux éléments, parties et variables entrent constamment dans le champ du conflit.

Assurer la supériorité militaire et réduire le déséquilibre de la balance de la puissance militaire entre les parties au conflit ne signifie certainement pas la sécurité et la stabilité pour Israël et son peuple.

Faire parler la poudre ne garantit pas la sécurité tant que vous n’êtes pas établi pour une stabilité et une paix réelles, surtout en sachant que quelqu’un utilise votre voisin comme une épine dans votre dos.

Les organisations palestiniennes doivent aussi réaliser qu’il n’y a pas de guerre permanente, mais de paix permanente. L’histoire ne fait pas qu’un peuple a été en guerre tout au long de son existence, peu importe la justesse de la cause et son importance pour ce peuple et les autres. La guerre est toujours un moyen de négociation. Aussi un point d’entrée pour la négociation.

Les Palestiniens doivent rapidement unifier les rangs, choisir des représentants légitimes au niveau de la responsabilité et du défi historique de la résilience de leur peuple et de leur grand sacrifice. Le monde veut trouver une autorité spécifique pour s’adresser au peuple palestinien et commencer à trouver une paix réelle et définitive afin d’assurer une vie sûre pour tous les peuples du Moyen-Orient.

Le temps est venu de tirer les leçons des jours où le conflit palestino-israélien est revenu au premier plan de l’attention mondiale. Le silence et le calme, comme toujours, ne sont pas synonymes de paix. Mais, dans ce cas, il s’agit peut-être d’un état d’anticipation attendant qu’une nouvelle crise éclate.

 


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