Pas d’économies sur le dos de la petite enfance

par CNAFAL
lundi 15 septembre 2014

La convention d’objectif et de gestion signée entre l’Etat et la CNAF nous engage sur la création de 275 000 places nouvelles d’accueil pour les 0-3 ans. Or, le directeur de la Sécurité Sociale, dépendant uniquement de « Bercy », veut reprendre sur le Fond National d’action sociale (FNAS) 243 millions d’euros sous prétexte d’une sous-consommation des crédits. C’est une posture typiquement technocratique qui fait fi de plusieurs éléments :

 

Ø Il faut entre dix-huit et trente-six mois pour la création d’une crèche,

Ø Il faut la participation financière des collectivités locales dont les dotations sont en baisse,

Ø Dans certaines villes et métropoles, l’immobilier est cher et ne facilite pas les implantations,

Ø La France est déficitaire en nombre de place d’accueil (déficit estimé 400 000 places). Or la COG sur cinq ans c’est un engagement de 275 000 places. Ce n’est pas superflu.

Ø Qu’en est-il de l’égalité hommes-femmes si l’offre de place d’accueil est réduite ?

Ø Qu’en est-il de l’égalité territoriale notamment par rapport aux zones rurales sur l’implantation de ces accueils ?

Le CNAFAL rappelle que la France détient le meilleur taux d’emploi féminin en Europe ainsi que le meilleur taux de natalité, l’un n’allant pas sans l’autre ! Il est donc essentiel que l’effort soit soutenu dans le temps !

C’est un effort continu pour un investissement d’avenir ! Le CNAFAL a toujours privilégié l’offre collective. La France détient un réseau d’accueil collectif performant qui éveille les enfants et les socialise très tôt. A moins que la manœuvre soit de réorienter cette politique vers les assistantes maternelles pour éviter des investissements…

Déjà à Paris, le taux horaire des assistantes maternelles s’envole.

Le CNAFAL souhaite que le taux de participation des CAF à la création des places d’accueil ne soit pas inférieur à 35% alors qu’il a chuté à 25% handicapant un petit peu plus ces investissements. Après quoi, Bercy a « beau jeu » d’invoquer la sous-consommation des crédits !


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