Pauvres gilets jaunes : tentatives de récupération par l’extrême droite

Toutes les fois que la situation politique, économique ou sociale a fait naître des révoltes ou des révolutions, des tentatives de récupération ont été observées parallèlement.

Le cas des gilets jaunes, qui expriment un raz le bol généralisé (en tout cas de la plus grande partie de la société française, d’où le large soutien, malgré la présence des casseurs) est caractéristique de ces tentatives.

Au hasard de la navigation sur internet à la recherche d’informations sur les gilets jaunes, je suis tombé sur une annonce d’un rassemblement. Sous la bannière « Gilets jaunes, la révolution qui vient », la fachosphère française se réunit afin de tenter de récupérer ce mouvement et de l’instrumentaliser pour servir ses propres intérêts.

Cette réunion est annoncée pour la mi-janvier, avec la participation d’un large éventail de cette idéologie abjecte : elle va d’Alain Soral (pas besoin de le présenter) à Hervé Ryssen (nationaliste et négationniste notoire), à Jérôme Bourbon (Directeur de Rivarol), à Yvan Benedetti (Porte-parole du Parti nationaliste français, après divers autres fonctions naviguant dans tous les milieux de l’extrême droite) et à Élie Hatem (Action française).

Pauvres gilets jaunes…

La révolte à laquelle nous assistons est une révolte des Sans-culotte, de ceux que la société ultralibérale que l’on nous sert laisse à la marge. C’est la révolte de ceux qui demandent un peu de considération ; c’est aussi la révolte de ceux qui demain (si ce n’est déjà le cas) seront considérés comme « inutiles » à cause de l’évolution technologique et technique déjà entamée. L’extrême droite raciste et nationaliste, agrémentée de quelques nostalgiques de l’ancien régime n’a rien à faire là-dedans et elle n’est pas la bienvenue…