PCF : Les raisons du déclin

par CN46400
lundi 11 avril 2016

 Il est paradoxal de constater que le parti qui est à la base de ce qui est reconnu comme un des système sociaux le plus favorable au prolétariat de la planète soit incapable de peser sérieusement sur l'agonie, désormais largement reconnue, du capitalisme.

Si, depuis la chute de l'URSS (1991) aucun remède n'a été efficace c'est que le(s) diagnostic(s) n'ont pas été les bons. Non que 1991 serait la date clef, mais c'est bien à partir de cette date que la critique, tous azimuts, aurait pu se se développer, puisqu'il devenait alors évident que la fenêtre ouverte en octobre 17 était, refermée.
La solution qui a été proposée, ou imposée, suivant l'interlocuteur qui parle, fût une "social-démocratisation" qui n'osait pas dire son nom, tout simplement parce qu'on l'appliquait à un corps très largement rétif, dans un pays où, contrairement à l'Italie, l'espace social-démocrate était bien occupé et tenu fermement par d'autres qui s'ils n'avait jamais renié Marx officiellement, l'avaient glissé discrètement dans la poubelle. Et où, depuis 1789, le sentiment révolutionnaire est toujours attractif. C'est pourtant à une manoeuvre parente qu'il fût procédé dans le parti né en 1920 d'une scission majoritaire du PS
Et c'est ainsi que la référence à Marx devint la référence au "marxisme vivant" sans que personne ne soit informé des nuances pouvant exister entre le marxisme vivant" et le "marxisme mort". Comme si ces subtilités pouvaient ne pas intéresser les adhérents du 21° siècle !


En fait, l'histoire, qui est à la base du raisonnement de Marx et aussi de la plupart des engagements individuels dans le parti est devenue totalement secondaire, voire tertiaire, comme dans tous les autre partis qui se contentent de changer de nom dès qu'elle devient trop lourde à porter. Les faussaires peuvent-t-ils se comporter autrement que des faussaires ?
Seulement voilà, qui, hormis les arrivistes, peut avoir envie de soutenir un parti qui se comporte ainsi ? Glisser la poussière sous le tapis ne peut longtemps faire illusion. On ne peut être crédible sur la destination que nous proposons que si nous ne sommes capable d'analyser, ouvertement, notre existence depuis 1920.

En 32 Thorez écrivait : "que les bouches s'ouvrent, pas de mannequin dans le parti", l'imposture Doriot fût démasquée et la voie vers le Front Populaire ouverte ; il est grand temps de relancer la procédure !
Disons haut, et fort, qu'aucun des sujets, ou des personnes, qui nous concernent n'est tabou. Pas plus Marx que Lénine, Staline, Kroutchev, Gorbachev, Marchais ou Hue... etc
Et vite, débarrassons-nous de ce vocabulaire neo, bisounours, hors classes qui, trop souvent, fait fonction de cache-sexe, dans un parti qui n'ose plus affirmer ce qu'il est et qu'il veut rester.
Oui nous sommes le parti de ceux qui doivent travailler pour vivre, le prolétariat, et pas de ceux qui vivent du travail d'autrui, la bourgeoisie. Et que si nous devons, parfois, négocier avec les autres partis, ce n'est jamais possible sur le dos des intérêts prolétariens.

Et il faut que cela se sache, aussi bien dans que hors du parti ! 


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