Petit rappel sur les attaques inacceptables de Viviane REDING sur la liberté d’expression...

par Gilles SONDEREGGER
jeudi 28 août 2014

Ce n’est plus un mystère. Depuis plusieurs années, certaines pratiques des Facebook, Google et consorts sont dans le collimateur de Viviane Reding (soit disant...). La commissaire européenne à la Justice a présenté à la presse un arsenal législatif afin de renforcer la protection des données personnelles des internautes...mais surtout de permettre aux personnalité politiques et/ ou économiques de faire disparaître toute vérité dérangeante.

La nouvelle directive, destinée à remplacer celle de 1995 devenue obsolète, instaure des sanctions financières pour qui ne suivrait pas le texte à la lettre. «  Ces pénalités pourront aller jusqu’à un million d’euros ou jusqu’à 2 % du chiffre d’affaires annuel global de la société  », indique Bruxelles dans un communiqué«  Les règles européennes s’appliquent même si les données personnelles sont détenues à l’étranger par des entreprises qui sont actives sur le territoire européen  », précise la Commission européenne (en clair, une atteinte à la souveraineté des états quant à la liberté d'expression).


J'avais déjà fait paraître un article intitulé "Viviane REDING...devoir de mémoire, ou droit à l'oubli ?". On connait tous le "devoir de mémoire"...on nous en a assez bassiné, passez-moi l'expression. Mais maintenant, on nous parle de "droit à l'oubli". Pour qui l'un, pour qui l'autre ? Finalement, les allemands pourraient, et devraient) pouvoir faire effacer toutes traces de la dernière guerre mondiale, selon le texte de loi (je vous le mets plus bas). 
Donc qu'aujourd'hui, chacun peut effacer ou faire effacer des données le concernant...on se doute bien que ce n'est pas fait pour arranger votre voisin de palier, ni vous-même, que ce "droit à l'oubli"... Ainsi donc, il va devenir impossible de retrouver des traces numériques de discours, de photos, de vidéos dérangeants pour l'image politiquement correcte de nos personnalités politiques et économiques. Par contre, je vous souhaite bien du courage si vous voulez avoir accès à votre fichier de la DCRI...qui nécessite une demande au CNIL, qui aboutira...ou pas...

Beaucoup d'entre nous auront remarqué l'énorme baisse de portée de certains profils facebook, la suppression de vidéos sensibles sur Youtube, encore ou bandes audio (voir l'arrêt du tribunal de Versailles condamnant Mediapart à retirer les enregistrements du majordome de Liliane BETANCOURT en juillet 2013, puis condamné par le syndicat de la magistrature, merci à eux).

Plus récemment, un appel du cabinet de la ministre de la santé et des affaires sociales demandait le retrait immédiat d'un de mes articles intitulé "Portrait troublant : Marisol TOURAINE...", que le site en question, "Libre-Expression", basé à Helsinki, a bien entendu refusé.

Faute de pouvoir s'attaquer individuellement à chaque citoyen, c'est bien aux majors des réseaux sociaux que cette loi (ce chantage ?) s'attaque frontalement, avec des amendes pouvant se monter (comme dit ci-dessus) à 1 million d'€uros, voire plus (combien pour un détournement de fonds ou un "conflit d'intérêts" pour une personnalité politique... ?).

Je tiens aujourd'hui à remettre en ligne ce texte, que l'on n'a pas le droit d'oublier, et qui n'est rien d'autre que la plus importante mesure de censure de l'histoire de l'humanité, à l'égale de ce que font les régimes les plus totalitaires, comme la Chine :

http://ec.europa.eu/justice/data-protection/document/review2012/com_2012_11_fr.pdf

Merci à la commission européenne !

Gilles SONDEREGGER

 


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