Peur, effroi, sueurs froides et tremblements

par Nicole Cheverney
vendredi 14 mai 2021

La crise du Covid nous aura au moins appris quelque-chose de ce désastre : que les homo sapiens modernes ont définitivement cédé aux « sortilèges », sans vraiment se servir de la boussole de leur raisonnement, sans se poser de questions ; mais où veulent nous emmener le gouvernement, les cercles de pouvoirs, par froideur technocratique, par calcul technique et idéologique ?

Kant avait bien défini la nature humaine, comme hétéronome, elle est attirée par le faux !

Mais plus encore aujourd’hui, où une majorité de nos compatriotes a fait le choix de la servitude volontaire, conduite par des discours médiatiques et institutionnels de peur et de violence verbale, menaçants et sordides.

« L’esclave est celui qui tremble au fond de son être », écrivait Hegel.

Que de prescience ! Trop de peur, d’émotion ont détruit la conscience et le corps ; tout d’un coup, y compris en dehors de notre pays, les citoyens du monde s’aperçoivent de l’hostilité de leur environnement, à fortiori lorsque cette hostilité a été fabriquée de main de maître par les media au service de la Ploutocratie, avec la brusquerie de l’information anxiogène depuis le début de la crise Covid.

La victime de l’entreprise, le citoyen, réagit donc, mais ses réactions ne sont hélas, qu’uniquement provoquées par l’irrationnel des discours dominants.

La peur s’est installée, elle est devenue insurmontable, elle le lèse… Le corps alerté s’est plié au trouble profond qui l’étreint. Ce n’est pas de l’émotion à proprement parler dont les citoyens, devant leur petit écran, son victimes. En fait, ils rentrent dans une sorte de transe. Effrayés par la peur du virus, il ne réfléchissent plus, il se livrent corps et âme à l’emprise de l’effroi.

Rien de tel pour les cercles de pouvoir, pour fixer l’émotion sur le seul objectif de leur plan : réduire le citoyen devant leurs discours de peur obsédants qui se succèdent à un rythme effréné sur tous les supports de medias parlés et écrits.

Depuis 2020, dès l’apparition de l’épidémie de Covid, ces discours ont rempli le temps, l’espace.

Le citoyen-esclave, à travers tout son corps électrisé et réactif à la submersion des informations fabriquées à dessein, miné de l’intérieur par des lésions irréversibles du corps et de l’esprit, devient cette chose, ce jouet, ce matricule, malade de toutes les conséquences de cette crise. Nerveusement éprouvé, physiquement atteint. Combien de suicides ? Combien de maladies ont vu le jour avec les confinements successifs, ruine, chômage, dépôts de bilan ?

Depuis 2020, les discours de peur et d’effroi ont fixé leur destin. Mais il s’agit d’une terreur presque infantile analogue à celle des enfants dans le noir, qui hurlent en appelant leurs mères.

Ces discours de peur entretenus par les media sont d’une extrême violence. Ils annihilent tout instinct de survie, car ils provoquent chez le citoyen rendu immature par la peur insufflée, par l’obsession de la contamination sur soi et sur les autres, par la culpabilisation, un jugement totalement biaisé. Sollicitation permanente des images, des mots, des phrases, des graphiques, des formules, des comptes-rendus, tous les soirs sur l’écran plat, au moment des repas, au 20 heures, principal instrument de dissémination de la terreur, à travers la multitude !

Cette persistance de la ploutocratie ne s’arrêtera pas de sitôt. C’est tout là, leur art : inoculer à nos contemporains, le désir d’aller dans une direction fausse, de ces sortilèges dont parlait Kant. Le citoyen passif est devenu une sorte d’automate primitif placé sous contrôle, victime d’une pensée lacunaire. Les pouvoirs publics ont compris tout le parti qu’ils pouvaient tirer de cette peur, par l’association permanente des mots bien choisis et d’images choc. Pendant que le citoyen devient ce tremblant et péteux hétéronome, le triomphe et la détermination des pouvoirs publics n’ont jamais été aussi perceptibles, aussi aveuglants, aussi grossiers.

Mais l’esclave-citoyen ne voit rien, ne peut rien voir, puisque son seul cercle de réflexion s’arrête au virus de la peur. Paresse primitive d’un humain bien moins futé qu’un animal qui s’attache aux signes extérieurs, aux dangers, l’esclave-citoyen court à la servitude lorsqu’on lui oppose le mot « liberté ».

De la liberté, il n’en veut plus ! Il se demande même, l’esclave, si les gens qui l’incitent à se défaire de ses chaînes ne lui veulent pas du mal ? Puisque de ses maîtres qui ont négocié entre eux la longueur de sa chaîne, il ne voit plus qu’eux et leur prête des sentiments de bienfaisance et protecteurs, que les Ploutocrates n’ont évidemment jamais ressentis.

Toute la nature du problème de l’asservissement actuel du citoyen-esclave terrorisé par la propagande, se résume en fait à très peu de choses. La peur a submergé ses capacités de raisonnement, il n’obéit plus à son libre-arbitre, il se laisse mener comme un fragile esquif sur les flots turbulents. Il n’a pas compris, l'esclave-citoyen, que le « mal » peut-être délibérant mais impératif à travers des lois, des législatures, des législateurs, des députations, des ministères, le plongeant dans une sorte de mythologie hallucinatoire de l’ordre policier-sanitaire, sécuritaire, c’est-à-dire, dictatorial !

Le citoyen-esclave a cette extraordinaire capacité de se transporter au-delà du réel, sans qu’il n’ait la moindre idée de la mystification dont il est l’objet et le centre de gravité : il est rentré avec le Covid 19, et la propagande qui l’accompagne dans chacun de ses gestes quotidiens, dans le monde des « fées ». De bien mauvaises fées.

Sa conduite émotive, son corps, sa conscience, l’ont livré passivement à cette submersion de panique. Les philosophes vous parleront de « conduite d’évasion ». Refuge de l’autruche qui ne voit rien du plan précis et détaillé de la Ploutocratie et de ses terribles enchaînements sur notre vie collective, sociale, quotidienne, et leur recherche d’anéantissement de la nature humaine.

Ce mot : « Liberté », pour les esclaves-citoyens ne veut plus rien dire, n’a plus aucune valeur à leurs yeux, puisque leur liberté se résume désormais à ployer devant les diktats, pour obtenir de leurs maîtres le droit de vivoter, après s’être pliés à leurs injonctions comme le pass-sanitaire, ce portique numérique, cette frontière des Enfers qu’ils franchissent passivement, l’échine basse, sans qu’un seul éclair de conscience et d’intelligence ne lui fasse rebrousser chemin.


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