Phage ou phile, c’est du pareil au même !

par Michel Tarrier
vendredi 10 janvier 2014

Merci à Steven Morrissey, ex-chanteur et auteur charismatique du groupe de rock britannique The Smith pour avoir osé l'analogie aussi choquante que vraie entre la zoophagie et la zoophilie. Si Morrissey a atteint ce stade de lucidité, c'est que l'éveil de sa conscience ne date pas d'hier. Il est végétalien depuis l'âge de 11 ans, militant de la première heure pour le droit des animaux, membre de PETA et pro-activiste déclaré ayant donné de la voix pour soutenir l'ARM lors d'actions de saccages de laboratoires pratiquant l'expérimentation animale ou de magasins de fourrure. L'Animal Rights Militia milite pour l'abolition de toutes formes d'exploitation animale.

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Steven Morrissey

La lobotomie pour tous interdisant tout dérangement des neurones endormis, tout réveil osé du résidu de conscience enfoui sous des tonnes de certitudes et d'habitudes, ce sujet ne saurait être abordé sans la lubrification mentale préalable conférée par les dires d'une star faisant preuve de courage intellectuel. Une fois n'est pas coutume.

Voici l'une de ses dernières déclarations estimée douteuse pour ceux dont le quotidien est de faire bonne chère au prix de la chair : "Je ne vois aucune différence entre manger des animaux et la pédophilie. Ces deux actes renvoient au viol, à la violence, au meurtre", et d'ajouter : "Si on me présente quelqu'un qui mange des êtres vivants, je m'en éloigne illico. Imaginez, par exemple, que vous êtes dans un bar et qu'une personne vous aborde : Bonjour, j'adore les effusions de sang, les égorgements et l'anéantissement de la vie... Eh bien, je doute que vous lui donneriez votre numéro. ». Qui peut bien argumenter contre ce point de vue analogique en faisant l'apologie, même hédoniste, de la jouissance charnelle ? Michel Onfray et son acolyte Périco Légasse à l'occasion de l'Université populaire du goût ?

Satisfaire son plaisir gustatif ou sexuel en s'enfilant des animaux, je ne vois guère la différence. Pas plus qu'il n'y en aurait entre pédophagie à la Jean-Bedel Bokassa ( *) et pédophilie à la Marc Dutroux, pour ne citer que des cas "emblématiques" ? Pour l'immédiat, on sait qu'à l'archevêché on ne dédaigne ni l'agneau de dieu au four, ni les petits enfants à point.

La cause sera t'elle sérieusement entendue un jour ou la filière bouchère continuera t'elle à nous bourrer le mou, via les toubibs, les nutritionnistes, les marchands et les aubergistes, en nous assurant qu'aujourd'hui comme dans la préhistoire il n'y a pas de salut sans protéines animales ?

La plupart de mes amis ne mangent pas de viande (et n'enculent pas d'enfants) depuis des décennies. In fine, ils sont bien vivants ou... ne savent pas qu'ils sont déjà morts carencés.

Meat is murder, un hit de Morrissey et des Smiths :

(*) Jean-Bedel Bokassa, ancien Empereur de Centrafrique, était un dictateur africain facétieux. Appartenant à une tribu pratiquant la manducation sous sa forme traditionnelle, il s'était vanté d'avoir fait manger de la chair humaine à un ministre français de la Coopération dans les années 1970, lequel ministre, interrogé par des journalistes après cette révélation, avait répondu : "Je me souviens que c'était très bon !". Lors d'un dîner de VGE chez Bokassa et que l'on sert un plat exotique, Giscard demande à Bokassa : "Est-ce qu'on peut manger cela avec les doigts ?", Bokassa lui répondit : "Non, les doigts on va les manger à part !" Le cannibalisme de Bokassa fit évidemment l'affaire des services secrets français quand il convenait d'en rajouter pour justifier son renversement.

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Steven Morrissey

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