Planche-neige et les sept hommes de petite taille

par b.mode
lundi 22 juin 2009

Carla est une movie-star. Enfin presque. La preuve, Woody rêve de la faire tourner. Le divin myope a même été reçu à l’Elysée dans la foulée de ses désirs. Grâce à la ritale au masque de cire, ça devient hyper-branché voire vachement intello l’endroit où l’on concocte les “réformes” chères à notre société. Achtung les mauvaises langues, désormais en haut lieu, on ne joue plus les kékés du bal à papa, on phosphore à donf façon Rodin. On pense et on essuie. Les plâtres de la médiocrité initiale. On tente de gommer vaille que vaille l’inculture originelle du chef. On relooke, on tapisse, on maquille…

Clair, la métamorphose à la Kafka de Bimbo le lobby se perpétue au travers de son passionnant quinquennat. On l’avait laissé adorateur de Didier, Gilbert, Mireille et autres Enrico. On en avait jauni à l’idée. On avait cru savoir qu’il dévorait Marc Lévy, Jérôme Musso et Romain Sardou. Terminado. La grande brune à petite poitrine a mis le holà. Finie la récréation, on travaille maintenant dans l’infiniment profond. Bonjour la plonge dans la culture. Finis les gimmicks lave-vaisselle faubourg St Honoré. La profondeur, y’a que ça de vrai. N’est-ce pas Besson ? Pas Eric le félon mais Luc le grand bleu. Tous à vos scaphandres chez les gentils neuilliens.

Dans sa première vie, l’être était ultra-libéral. L’ami des grands patrons. Surtout quand ils avaient en sus des gros organes… de presse. Les Bouygues, Bolloré ou autres Lagardère. A l’époque, le garçon faisait des gorges chaudes des émissions d’Arthur, voulait imposer David Hallyday comme présentateur télé et se passait en boucle le dernier opus de Barbelivien. La crise aidant, il est devenu quasi-communiste. Le partage des richesses et tout le toutim. Le Ché en poster au dessus de son paddock. En théorie bien sûr, sa pseudo-conversion. Pour un peu, il eut écouté ad vitam eternam Jean Ferrat sur sa platine.

On ne lui en demandait pas tant à sézigue pâteux. Mais trottoir, la belle transalpine en a fait un cultureux gauchisant ! D’après le Barbier de ses vils, le très courtisan patron de l’Express, le docte Nicolas se gave désormais à l’intelligence. Godard, Malevitch, Kierkegaard, rien n’est trop beau pour le roitelet. Qu’importe si on n’y comprend rien, l’important est de participer comme dirait le baron Pierre de Coubertin. On rattrape le temps perdu cher à Marcel Proust. On voyage au bout de la nuit façon Céline.

La reconversion opportuniste est devenu la tasse de thé de l’agité du bulbe. Il passe par toutes les couleurs de l’arc-en-ciel, le fils de Pal. Bleu, rose, vert, bientôt orange, rien ne manque à sa palette. Pour un peu, il chasserait sur les terres du petit facteur. Chez lui, la vergogne a été définitivement classée aux gabonais absents. Il ose tout, c’est à ça qu’on le reconnaît. A l’instar de Prosper Mérimée, il a au moins sept vies. Le bémol, biscotte y’en a un, c’est qu’on doit subir tout ce pataquès, les fesses serrées


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