Plenel, un mythe qui s’effrite
par siatom
mercredi 8 novembre 2017
Edwy est malheureusement affligé d’une hypertrophie de l’égo qui si elle n’a pas les mêmes conséquences que celle de la prostate sur la miction peut amener celui qui en souffre à ‘’péter plus haut que son fondement’’ si vous nous permettez cette expression triviale.
Dans le livre de Philippe Cohen et de Pierre Péan ‘’La Face Cachée du Monde’’ les auteurs attribuent au tombeur de Cahuzac cette réplique empreinte d’humilité à une collègue journaliste Pascale Sauvage « Tu comprends, à mon époque, j’avais un mythe : le Che. Pour servir sa cause, il fallait qu’il soit dur avec ses hommes… Moi, tu comprends, je n’y suis pour rien, je suis un mythe pour toute une génération de journalistes ».
Un mythe, cela va se soi, ne s’excuse pas de ses ratés, de ses bourdes pas plus que ne le ferait Dick pour d’éventuelles fausses notes. Déjà en 1991, Edwy avait commis un article intitulé ‘’Un Scandale au Panama’’ accusant les socialistes sur la base d’un faux document d’avoir financé en partie la campagne présidentielle de 1988 avec l’argent sale de Noriega.
Selon la célèbre expression de Chirac cette histoire abracadabrantesque contée par notre chevalier du fiel avait fait ‘’pschitt’ il était alors reparti, la fleur au fusil, sur de nouvelles enquêtes.
Mais depuis quelque temps, les vibrisses d’Edwy censées fonctionner à l’instar de celles des félins comme des radars se montrent de plus en plus défaillantes, il se fait chiper ses proies par le palmipède déchainé et a du mal à cerner son environnement.
Ces derniers jours, les révélations sur les plaintes pour viol qui visent son camarade Tariq « un intellectuel très respectable » doublé d’un humaniste qui n’hésita pas à proposer un moratoire sur la lapidation des femmes adultères l’obligent à prendre ses distances, et à rappeler à Appoline de Malherbe sur BFM que Médiapart avait consacré une enquête en cinq volets sur le théologien.
Bon, il semble que le volet sur la vie privée du libidineux prédicateur soit resté fermé, on peut en déduire que le journalisme d’investigation de Médiapart a ses limites et qu’il n’est guère convenable d’évoquer la vie privée des gens surtout quand ils entretiennent des relations amicales avec le chef.
La vision du monde selon Edwy en serait elle modifiée, altérée, s’enthousiasmerait-il autant comme au soir du 8 mai 2012 à propos des drapeaux étrangers, place de la Bastille « c’était une superbe image de la France » s’il était malencontreusement privé de son broussailleux appendice pileux. On peut raisonnement le craindre.
On l’aura compris, la moustache chez Edwy n’est pas purement esthétique mais essentiel pour la représentation qu’il se fait du monde dans lequel il évolue, pour contourner les obstacles qui le gênent et pour communiquer avec ses semblables.
Pour conclure, car l’hagiographie peut parfois lasser, nous nous félicitons d’être l’un des heureux contemporains de ce grand moraliste de la gauche divine tout autant que celui du rocker banané.