Plus de réformes... pour cacher plus de scandales ?

par Caleb Irri
lundi 21 septembre 2009

Petit à petit les masques tombent. Les deux derniers exemples en date sont les conséquences de certaines lois votées le plus rapidement possible et dont les effets ne se font pas attendre… Après le sauvetage in-extremis de la Scientologie, voilà que la suppression du juge d’instruction va permettre de blanchir les acteurs des « biens mal acquis ».

Lorsque le gouvernement sort de son chapeau une nouvelle réforme, de nombreux contradicteurs émettent régulièrement leurs objections, et certains spécialistes semblent parfois à même de prouver les potentielles conséquences de certaines lois. D’autres s’interrogent aussi sur la rapidité avec laquelle elles sont votées puis mises en oeuvre, et dans quel but réel.

Les uns sont présentés comme des contestataires, et les autres comme les suppôts des conspirationnistes… Mais si les deux avaient raison ?

Car pour les premiers, ils critiquent les dangers que représentent certaines réformes, et les seconds ne voient dans les actions du gouvernement qu’une tentative de tromperie organisée.
Mais les lois liberticides qui sont petit à petit instaurées tournent en boucle avec la tromperie : certains tentent pour contester une voie qu’ils croient encore démocratique, et utilisent pour ce faire les outils à leur disposition. Le gouvernement peut donc parfois se retrouver en conflit avec un lobby puissant tel que la scientologie, par le biais d’un procès de contestataires par exemple…Pour ne pas avoir à affronter de tels procès, il faut donc au gouvernement modifier la légalité, et parfois il faut faire vite. La contestation se fait ensuite plus vive, et oblige peu à peu ce dernier à adopter de plus en plus de lois liberticides…

Le gouvernement se trouve donc acculé à aller toujours plus vite, et toujours plus fort. Au fur et à mesure que les injustices les plus flagrantes sont découvertes, les uns et les autres se rendent compte dans les faits de l’entourloupe dont ils ont été victimes.

La loi Hadopi va à terme empêcher la contestation démocratique, et en même temps sans doute permettre de protéger les propagandistes gouvernementaux, par un article de loi voté en catimini à l’intérieur de celle-ci, et nous n’y aurons vu que du feu.

Le bouclier fiscal censé soutenir la consommation et la fiscalité nationales sont le moyen pour les riches de conserver leur argent, l’aide aux banques la possibilité de continuer à faire travailler plus cet argent, pour gagner plus.

La politique est à l’image du Parti socialiste, une vaste tromperie organisée : comme le Patriot Act américain a été le moyen de supprimer de nombreuses libertés aux citoyens en offrant de plus grands pouvoirs aux dirigeants, comme la crise a été le moyen de supprimer des postes tout en justifiant l’annulation de la taxe professionnelle, comme la grippe A est le moyen de tenir la population sous une surveillance accrue, on envisage peu à peu l’objectif du gouvernement : nous asservir toujours un peu plus, d’une part pour que nous ne puissions plus contester, d’une autre pour cacher au peuple l’enfer économique et social dans lequel ils nous ont plongé.

Des scandales il y en aura bien encore, mais ils seront bientôt tous protégés par la Loi, et il sera impossible de juger les responsables par les voies légales… ceux qui utiliseront les autres seront les futures victimes des nouvelles réformes qu’ils auront contribué à justifier, et profiteront les premiers des nouvelles dispositions de la nouvelle loi sur les prisons…

Et avec un peu de chance, les responsables de ces réformes que nous réussirons encore à attraper auront pris soin de se protéger eux-mêmes des conséquences de leurs lois, et disposeront peut-être d’une prison en or, ou d’une immunité qu’ils auront subrepticement voté en même temps…


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