Politocs & journaputes : le temps des mutants

par Piere CHALORY
vendredi 30 septembre 2016

Comment en est-on arrivés là ?

Comment cela se fait-il ?

Le discours affligeant des uns et des autres devient de plus en plus difficile à supporter. 24/24 - 365/365 jours de l'année ; ces deux strates d'énergumènes nous assomment et nous saoulent.

Heureusement qu'on peut encore tourner le bouton mais bon.

Ainsi, l'illustre Zemmour, dont il est permis de se demander à quel titre les plateaux radios et télés dominants lui sont ouverts, et dont la laideur est parfaite, n'hésite pas à jeter de l'huile sur le feu en utilisant des phrases aux relents nauséabonds, directement calquées sur celles des glorieuses zeures-les-plus-sombres. Seule la population stigmatisée est différente. Propos abjects mais auxquels répondent avec empressement les journaputes.

 

LES JOURNAPUTES :

À propos d’une citation de John Swinton, ancien rédacteur en chef du New York Times, lors d’un banquet, le 25 septembre 1880.

À New York, lors d’un banquet, le 25 septembre 1880, le célèbre journaliste John Swinton se lâche quand on propose de boire un toast à la liberté de la presse :

 « Il n’existe pas, à ce jour, en Amérique, de presse libre et indépendante. Vous le savez aussi bien que moi. Pas un seul parmi vous n’ose écrire ses opinions honnêtes et vous savez très bien que si vous le faites, elles ne seront pas publiées. On me paye un salaire pour que je ne publie pas mes opinions et nous savons tous que si nous nous aventurions à le faire, nous nous retrouverions à la rue illico. Le travail du journaliste est la destruction de la vérité, le mensonge patent, la perversion des faits et la manipulation de l’opinion au service des Puissances de l’Argent. Nous sommes les outils obéissants des Puissants et des Riches qui tirent les ficelles dans les coulisses. Nos talents, nos facultés et nos vies appartiennent à ces hommes. Nous sommes des prostituées de l’intellect*. Tout cela, vous le savez aussi bien que moi ! »

*journaputes

(Cité dans : Labor’s Untold Story, de Richard O. Boyer and Herbert M. Morais, NY, 1955/1979.)

 

Ces propos sont incroyables ! car bien que datant de presque 140 ans, ils définissent clairement l'époque actuelle.

Bon, on était encore loin de la prohibition & sans doute le whiskey de l'époque coulait-il à flot dans ces banquets, déliant les langues. Mais quand même, on imagine mal Pujadas, Calvi ou autre Elka-bâche avouer une chose pareille.

Toujours est il que : 136 ans après, les journaputes continuent d’enfumer la foule, même de l’autre côté de l’Atlantique. Et au-delà vraisemblablement, n'étant que relais du Pouvoir Réel, au même titre que politocs ou poli-tiques ; vampires à voteurs. Valets de lobbys en tout genre ; pantins bien habillés, bien coiffés, déguisés en représentants d'un peuple qu'ils méprisent, et baptisent parfois de surnom désobligeant ; tel sans-dents.

Mais sans les presstitués, sans ces baveurs de dictaphone, les politocs ne seraient rien. Sinon des crapules retorses obligées de se commettre en escroqueries, très risquées sans immunité, s'ils n'étaient efficacement secondés par cette catégorie particulière de propagandistes sans foi ni loi ; les journaputes :

Engeance funeste qui propage encore et toujours mensonges, faux problèmes, faux débats, fausse interview, micro trottoirs bidonnés ; tout ce qui peut servir à fabriquer l'opinion des demeurés qui croient encore ce qu'ils voient dans leur écran plat.

 

Grâce, ou plutôt à cause de ces plaies parlantes, c'est vraiment le Désordre Mondial. L'acculture, la crétinerie et la haine promulguées en valeurs motivantes, censées nous donner envie de voter. Journaputes irresponsables qui relaient, qui bavent inlassablement le N'importe Quoi dicté par leur Chef, lui même aux ordres d'intérêts qui le dépassent.

 

Qui peut encore croire ces gens ?

De Killary la possédée des boyaux de la tête qui semble exécuter des rituels proches de la danse du scalp face aux journalistes médusés*, à Valls qui se tétanise et vibre comme après une décharge de taser devant une question impertinente de la jolie Marion M. Le Pen, au passage -quand même- nettement plus sexy que d'autres : on dirait qu'on est cernés, cloîtrés dans un monde de fous.

*Un célèbre exorciste Russe s'est même proposé récemment de la débarrasser de ses (nombreux) démons.

De Hollande à 90 % de mécontents mais qui compte bien continuer son œuvre de destruction des acquis sociaux (entre autre) en se représentant en 2017, à Sarkozy le Zombie, empêtré dans des scandales qui entraîneraient l'homme ordinaire au trou à vie, et qu'on nous inflige matin midi et soir en parole, en image, magazines people...

Tout se passe comme si ces gens avaient droit de faire n'importe quoi sans avoir de compte à rendre, à personne.

Un club de timbrés sélect qui nous expliquent en plus ce qu'on doit faire & penser pour être des gens bien, par l'entremise de journaputes zélés : des bons con-tribuables ; des bons démocrates.

 

Des bons benêts surtout.

Béats & assujettis à leurs aventures impayables de héros en toc. Et qui surtout doivent cautionner leurs exactions en votant.

Peu importe pour qui car ils font tous la même chose et de pire en pire. La France encore en paix il y a quelques années est désormais à feu et à sang, la faute à qui ? On est pas encore en Irak ou en Syrie, mais au train où ça va...

On dirait un film d'horreur. Promesses d'attentats (les seules tenues), fomentation de guerre civile, européenne, Mondiale ?

Milliers de milliards à l'échelle du Globe consacrés à l'armement, mais pas d'argent pour les retraités, ni pour les autres.

Oui, le spectacle déplorable de ces gens visiblement souffrants, qui seraient sans doute plus à leur place dans des établissements spécialisés qu'à la tête de pays possédant la bombe atomique est inquiétant.

Imaginons un instant un axe Killary-Sarkozy établi par urnes (funéraires) interposées, axe j'espère improbable, sarko étant carbonisé définitif au dire de certains. Mais si ce cauchemar se réalisait, et que ces fous véritables se rencontraient ; les missiles de croisière*, chargés de bombinettes à mégatonnes embraseraient rapidement le climat de cette terre, déjà bouillant.

Nostradamus, dans ses quatrains apocalyptiques parle d'êtres non humains, de mutants dont l'apparition signifierait la fin de l'espèce humaine.

Killary ne s'est pas encore transformée en lézard en direct, mais qui sait ?

Vous me direz ; reste aussi à définir l'Espèce Humaine, certains se croyant plus humains que d'autres. Et lorsque on emploie la phrase ''oui, mais c'est humain'' pour expliquer tel ou tel travers comportemental, ce que l'on considère humain est animal, pas humain.

Quoi qu'il en soit ; dénués de tout talent ou savoir faire autre que s'assurer une carrière rentable, les politocs et journaputes du début du 21ème siècle dont certains ont dit qu'il serait spirituel ou ne serait pas, semblent nous entraîner à la vitesse de la lumière vers des lendemains qui déchantent.

Une gigantesque fuite en avant, un gouffre d'inintelligence au fond duquel la raison n'a plus cours.

 

*je me demande qui a inventé ça ; missile de croisière : quelle croisière ? Peut être celle du docteur Folamour à califourchon sur sa bombe ?

 

 


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