Portée réelle des expulsions des immigrés illégaux en France
par Martin sur AgoraVox
jeudi 13 septembre 2007
Les médias viennent de rappeler que M. Nicolas Sarkozy a fixé l’objectif de 25 000 expulsions d’immigrés illégaux pour 2007.
De nombreux citoyens trouveront dans le présent article des observations qui leur sembleront déplaisantes. Je me permets parfois d’écrire dans le sens qui peut contrarier l’opinion généralement affichée. Autrement dit, certaines phrases du présent article risquent de vous paraître provocantes. Mais si tous les citoyens ne disaient qu’uniquement ce que l’opinion dominante leur suggère de répéter il n’y aurait pas de débats.
On peut être étonné de constater que les immigrés illégaux en France n’hésitent pas à descendre dans les rues pour manifester. Parfois aussi ils occupent des églises.
On pourrait imaginer que celui qui n’est pas en règle avec les lois doit éviter de s’exposer et que si on est immigré illégal il faut se cacher. Mais pas les immigrés illégaux en France. Ils revendiquent car ils savent que globalement les risques sont faibles. Les lois ne sont pas appliquées. Ou alors seulement symboliquement. Ou même ont été adaptées pour permettre la régularisation fréquente des immigrés illégaux.
Le ministère de l’Intérieur donne les estimations suivantes (1) (voir les notes en fin de l’article) :
- il y aurait en France environ 400 000 immigrés illégaux et ce nombre est stable ;
- il y aurait chaque année en France environ 100 000 nouveaux immigrés illégaux.
Mais si on met bout à bout ces deux estimations, cela veut dire que chaque année 100 000 illégaux légalisent leur situation. Au fil du temps, sous la pression des activistes minoritaires, mais médiatisés, la loi et la jurisprudence ont agi en faveur des illégaux (2). Les moyens de légaliser la présence en France sont désormais nombreux : par exemple par le mariage avec un citoyen français, par exemple en ayant un enfant né sur le sol français, par exemple en prouvant qu’on est en France depuis déjà au moins dix ans....
L’objectif officiel de 25 000 expulsions d’illégaux par an est donc une mesure symbolique qui n’endigue pas le flux des immigrés non désirés.
Si les cercles qui sont au pouvoir politique avaient pour objectif de réellement réduire l’immigration illégale, se contenteraient-ils de mesures symboliques ?
Quel est donc l’objectif réel de ces expulsions fortement médiatisées, mais qui ne changent pas la tendance des flux d’immigration ?
Les flux constants d’immigration non désirée se situent dans un contexte global d’immigration qui a changé à partir du milieu du XXe siècle.
En réalité, la population française est en train de changer : d’une population d’Européens d’origine, elle devient une population non européenne et métissée.
Cela est la conséquence de l’immigration massive (légale ou illégale) en provenance d’autres continents, essentiellement d’Afrique (à la fois subsaharienne et du nord-africain) qui auparavant n’existait pas en Europe et qui en France a démarré au milieu du XXe siècle.
Pendant des siècles et des millénaires, les populations sur le continent européen se sont mélangées de manière permanente, et c’est un mélange à l’intérieur d’une branche particulière de l’humanité qui s’est développée sur le continent européen. Cette branche de l’humanité a façonné ses spécificités.
Il faut insister pour que ce soit clair : le mélange historique était un mélange à l’intérieur de la branche européenne de l’humanité, excepté quelques incursions limitées depuis l’Asie.
Maintenant, depuis le milieu du XXe siècle, c’est différent : les Français et les Européens font face au mélange massif avec l’immigration en provenance d’autres continents.
De ce fait toute prise de position publique opposée à l’immigration non voulue et souvent muselée par une convergence d’accusation de racisme. Ces accusations sont émises le plus souvent par les associations d’activistes remuants et médiatisés, qui actuellement agissent en faveur de l’immigration africaine massive légale ou illégale, les divers « collectifs » d’activistes très actifs, déjà mentionnés plus haut, qui visent à manipuler l’opinion et influencer ceux qui écrivent les textes de lois (3). Ils savent très bien utiliser les médias et se servent de la corde sensible des « pauvres enfants et gens dans la misère ».
Si tous les pauvres de la planète avaient d’office le droit de s’installer en France ou en Europe, et donc si ainsi encouragés et ils venaient sans restrictions en France ou en Europe, la société européenne s’écroulerait rapidement.
Quoi qu’il en soit, la nouvelle immigration, une immigration largement non européenne, se poursuit. Cette nouvelle immigration change les caractéristiques qui sont spécifiques à la population européenne, essentiellement les caractéristiques raciales, culturelles et religieuses.
Les quelque milliers d’expulsions médiatisées ne changeront rien au changement de population qui se poursuit.
Notes :
(1) Ces chiffres ont été donnés par le ministre français de l’Intérieur. Le magazine Valeurs actuelles les rapporte dans un article paru le 21 avril 2006.
Les députées du Parlement français connaissent ces chiffres, comme on peut par exemple le constater dans cet échange entre Jérôme Rivière et Étienne Pinte, qui figure dans les derniers paragraphes du compte-rendu d’une séance d’Assemblée nationale.
En 2005, on évaluait les clandestins à 1,6 million en Espagne, entre 700 000 et un million en Allemagne, 600 000 en Italie, 430 000 en Grande-Bretagne, entre 250 000 et 400 000 en France, 200 000 au Portugal, 160 000 aux Pays-Bas et 90 000 en Belgique.
Certains députés européens aussi ont pris conscience de l’ampleur du phénomène. Exemple.
(2) Lire l’article « La démocratie est supérieure aux droits de l’homme ».
(3) Lire l’article « Comment contrer les lobbies de toute sorte et comment aller vers la démocratie ».