Pour la CFDT, c’est « En marche ou crève » plutôt que la défense des travailleurs !

par Coeur de la Beauce
mardi 2 mai 2017

Ce n'est pas une grande surprise. Le syndical de salariés pro-patronal CFDT, autrefois auto-gestionnaire et social-chrétien, est de plus en plus modéré. Une modération telle que l'extrêmisme donne des jaunisses à ses responsables. Celui de gauche, car jeune et violent, mais aussi celui de droite.

Donc la CFDT appelle à voter pour l'ex-trader de la banque Rothschild, Emmanuel Macron, au second tour de la présidentielle. Il s"agit, comme il se doit, de barrer la route à la candidate de la "haine", du "populisme" etc. Une logique à la Fillon, héritière des manoeuvres politiciennes du siècle dernier où le peuple infantilisé était censé voter comme on lui disait de faire. Mais les temps ont changé.

Les travailleurs ne votent plus pour les amis du PS et de la CFDT, qui les cocufient depuis plus de trente ans. Les raisons sont ultra-connues : dérive libérale, déréglementations, réforme des retraites, recours à l'immigration de masse pour limiter les salaires et diviser le populo. La gauche bobo et son syndicat-maison ont fait autant de dégat que la mère Thatcher en Angleterre, relance économique en moins. 

La CFDT n'est plus un syndicat, d'ailleurs a-t-elle encore des adhérents ? Où les recrutent-elles ? Certainement pas dans les quartiers populaires. Marine Le Pen est-elle plus antisociale que nos négociateurs du poids des chaines de l'esclavage salarial ? A voir. Elle préconise le retour à la retraite à soixante ans (âge légal) : la CFDT est contre. Elle veut la préférence nationale en matière d'embauche (comme le font les américains !) : Niet pour la CFDT ! Elle est hostile au travail dominical ? Devinez qui est pour...

Le petit peuple, en allant voter pour la candidate FN et pour Mélenchon plutôt que pour les amis de la CFDT ne s'y est pas trompé. Les gens commencent à comprendre où sont leurs intérêts. Il est loin le temps du syndicalisme révolutionnaire, patriote et viril à la sauce CGT, avec ses défilés de militants baraqués, sportifs et déterminés. Une rapide visite de quelques sites web de la CFDT nous démontre que ce machin n'a plus rien à voir avec la défense des forces vives de la nation (le vilain mot !). Lutte contre l'homophobie au travail, contre (bien sûr) le racisme, pour l'égalité hommes-femmes : les thèmes dont se fichent la plupart des salariés qui aspirent d'abord à mieux gagner leur vie, à une retraite décente et à être défendus devant les abus de pouvoir de leur patron ou de leur hiérarchie. 

Chacun se fiche des consignes de vote de la CFDT. Ces gens n'aiment pas le peuple, qu'ils méprisent et qu'ils entendent soumettre à la logique ultra-libérale. Macron est le golden-boy rêvé pour ces collaborateurs du CAC 40. Le plus ennuyeux, et surtout le plus tabou, est la véritable raison qui donne des sueur froide à nos fossoyeurs de la classe ouvrière. Si le FN parvient un jour au pouvoir, fini les monopoles syndicaux et les subventions publiques aux associations bidons ! Or, que seraient ces militants du politiquement correct sans l'argent du contribuable ? Ce n'est pas avec le pognon de leurs quelques adhérents qu'ils maintiendraient leur train de vie...

On peut parier que ce qui reste de la CFDT va rapidement s'effondrer avec ce qui reste du PS. Bon débarras. En attendant vivement le 7 mai prochain, pour nous délecter des tronches abruties de tous ces tartuffes qui appellent à sauver leurs meubles face au "danger" du "populisme", et qui se soulageront d'une bonne chiasse devant les 40% annoncés de Marine Le Pen, à défaut de périr d'une dysenterie en cas d'élection improbable de celle-ci. Ils auront eu chaud pour cette fois. Mais qu'il n'oublie pas trop vite que la France est le pays des révolutions avant d'être celui de la négociation et de la collaboration. Et que les prochains tondus ne seront pas, à priori, du côté du petit peuple lepéniste mais de celui de ceux qui ont accompagné la chute des conditions de vie des français. Vous avez dit "collabos" ? Avec un "c" comme dans cfdt, oui !

 


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