Pour la Gauche la fête pourrait être finie dans quelques mois

par Perceval
mardi 29 novembre 2016

Mai 1968 fut à la fois en France un émerveillement pour de grands enfants (on jette l'autorité à la poubelle, on fait la fête et l'amour sans penser aux parents ni au travail), un raout d'étudiants (on sèche les cours et on immole les profs), une libération sociale et sexuelle (plus rien n'est interdit, drogue comprise) et l'installation dans le paysage français d'une pseudo doctrine politique de gauche appelée socialisme, doctrine faite de naïvetés sociales, d'approximations économiques et d'un formidable déni de la réalité (dénoncé en son temps par une seule personnalité : Raymond Aron).

De mai 68 à mai 2012

Mai 1968 permit à la Gauche d'accéder au pouvoir 13 ans après l'extinction des lampions : en mai 1981 un vieux lettré de Droite qui voulait cherchait depuis 1958 à prendre sa revanche sur De Gaulle trouva dans le socialisme une raison d'espérer et une opportunité de régler ses vieux comptes.

Mai 2012 fut bien évidemment tout au autre chose car le second François socialiste (on doute que François Ier fut socialiste) n'était évidemment pas de niveau pour prendre les rennes d'une ancienne nation percluse d'archaïsmes, effrayée par la mondialisation et nostalgique des 30 glorieuses (quand un PC stalinien pesait 25 % de l'électorat).

Le Président élu en mai 2012 avait presque tous les défauts des hommes d'appareil et absolument aucun leadership (capacité d'entraîner les hommes dans des aventures, bonnes ou mauvaises)

Ce simple apparatchik (un Brejnev à la française) démonétisé jusque dans son parti symbolisa jusqu'à plus soif le Principe de Peter (principe qui veut que dans toute organisation à un moment ou à un autre, un incapable accède à un haut niveau de responsabilité, responsabilité qu'il est bien évidemment incapable d'assumer).

Aux USA dans les années 70 ce fut Jimmy Carter un gentil planteur de cacahuète, aujourd'hui aux USA Donald Trump, un homme d'affaire qui a emporté la présidence comme on emporte un terrain dans l'immobilier.

La Gauche libérale est un phantasme

Pour tenter de contrecarrer la tendance des socialistes à rêver dans leur coin un monde qui n'existe pas (et n'a jamais existé) d'intrépides (et naïves) personnalités comme Macron, Attali, Valls, Coulomb ou DSK tentent depuis des lustres d'acclimater la gauche française à la réalité, celle d'une planète qui se fiche comme d'une guigne du socialisme et autres trouvailles du XIX ème siècle

La Gauche libérale a peine perdue

Tout à son souci d'être responsable et digne du pouvoir (ne pas naufrager le pays par ses naïvetés) la Gauche libérale (ou responsable) oublie de prendre en compte certains faits :

- une planète et 7 milliards de terriens qui a 99% ne veulent pas du communisme car soit il les a soit ruiné, soit enfermés dans des camps soit enfin il a promu un modèle de société où la médiocrité la disputait à la destruction de la famille, des consciences et de la propriété privée (la propriété privée est une liberté fondamentale n'en déplaise aux révolutionnaires d'opérette qui en France se drapent encore de rouge)

- une planète qui se développe désormais avec des outils totalement inédits et où l'Occident perd progressivement tout ce qui lui permettait de dominer le monde depuis la Renaissance (avec Internet n'importe quel individu, organisation ou pays peut se hisser au premier rang en quelques années, laissant sur le côté du chemin toute l'histoire de la vieille Europe et de ses conquêtes passées)

La gauche a perdu en 1989, elle ressemble à une gardienne de musée

La gauche a perdu la partie depuis la chute du mur de Berlin (le mur de la honte) et le seul avenir de la planète est libéral, environnemental et responsable, loin des conflits sociaux du démarrage de la société industrielle dans les mines et ateliers décrits par Zola (et qui ne reviendront jamais en Europe de l'Ouest).

Si la gauche a perdu la partie, 2 choix s'offrent à elle désormais

- accepter d'évoluer et d'abandonner ses rêves d'enfance ou d'adolescence

- casser le jouet qu'elle ne peut plus obtenir avec un nihilisme politique fait de politique du pire, des extrêmes qui prône la fuite en avant : abandon de l'Euro, de l'Europe ou du capitalisme car ils pourraient peut être émerger du champ de ruines.


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