Pour le député LFI Caron et le mufti du Caire (*), la corrida ne devrait pas être halal

par L’apostilleur
mardi 29 novembre 2022

Lancé dans une cabriole mal préparée contre la corrida, il est mal retombé. Contraint, notre célèbre végan a avalé une couleuvre qu’il aura du mal à digérer.

Pourtant il partait fort avec son annonce de « … 75% - 87% de français favorables » et son projet de loi présenté par la « Nouvelle union populaire, écologique et sociale (LFI-NUPES) « visant à interdire des corridas » aux motifs qu’il faut « … mettre fin à certaines dérives telle que la maltraitance… au premier rang desquelles la corrida et son cortège de tortures… les Français rejettent la corrida et soutiennent sans réserve son abolition… Il appartient désormais à l’Assemblée nationale, fidèle à sa tradition humaniste, d’abolir la corrida. » Caron s’est mélangé les crayons, il voulait dire ici animaliste, passons.

Coup de théâtre !

Malgré un extraordinaire soutien populaire revendiqué, un peu plus tard le pusillanime député retire sa proposition législative au prétexte de « l’obstruction des opposants » et lâche ses « …75 % et 87% » de français

D’où la question, pourquoi LFI abandonne une cause qu’elle présentait nationale soutenue par quatre français sur cinq ?

Pourtant son assaut exalté se justifiait par « La soumission exceptionnelle, exorbitante et injustifiable de notre droit à la tradition qui résulte d’une vision moyenâgeuse de cette dernière.. ». Sauf qu’en oubliant dans sa diatribe les souffrances animales pour motifs religieux, il éveillait une suspicion.

Avec les observations qui suivent, on comprendra que LFI était gênée aux entournures avec les souhaits discrets de ses légions, que le trublion Caron n’avait probablement pas considérées en fonçant tête baissée dans l’arène nationale. 

Lascaux

Un peu de recul nous aidera à comprendre la reculade de LFI.

Son fonds de commerce avec pléthore de soutiens islamiques ( les musulmans ont voté massivement à près de 70 % pour Jean-Luc Mélenchon ), nous amène à comprendre ce que le staff de LFI aurait dû regarder avant de laisser son malheureux député s’embarquer dans cette affaire en cul-de-sac.

La colère du député végan justifiée par le millier de taureaux qui passent par la corrida, passait sous silence les centaines de milliers de bovins sacrifiés suivant le rituel de l’égorgement des animaux vivants des religieux juifs, adopté par les musulmans. Cent mille moutons sont égorgés aussi en trois jours pour l'Aïd-el-Kébir chaque année et d’autres encore…

LFI a bien vu que pour soutenir sa croisade contre la corrida, il n’y avait ni rabbins, ni imams pour dénoncer la barbarie. Et pour cause, ils devinaient les conséquences pour les shehita et zabiha, leurs abattages rituels contestés en Europe.

Comment le défenseur de la cause animale a-t-il pu les ignorer ?

Quelques chiffres passés sous le radar du député expliquent un oubli coupable. Le macabre bilan qui suit devrait réorienter les priorités des députés insoumis sauf à leur clientèle.

En une année, nos toreros rencontrent 1000 taureaux pendant leurs corridas qui durent environ 20 mn, et les font souffrir pendant une dizaine de longues minutes. Dans le même temps, rabbins et imams veillent à la souffrance de 300 000 ou 400 000 bovins égorgés conscients et qui agonissent pendant cinq à quatorze minutes avant de mourir. Comme pourra en témoigner le grand-rabbin de France Haïm Korsia qui se lève à quatre heure du matin pour vérifier la shehita.

Avec ce constat, LFI s’est probablement aperçue que son député végan, ouvrait une boite de Pandore. S’il avait obtenu une loi contre la corrida, personne n’aurait compris qu’il ne s’attaque pas à cette dérogation législative régulièrement remise en cause ; « Le Code rural et de la pêche maritime (article R. 214-70) prévoit, une dérogation à l’obligation d’étourdissement des animaux destinés à la consommation humaine lorsque celui-ci n’est pas compatible avec les prescriptions rituelles relevant du libre exercice du culte  ».

Un passe-droit pour les juifs et les musulmans, que les chrétiens n’ont pas obtenu pour leurs crèches.

Partant de là, le projet de loi de LFI révèle l’amateurisme de ces législateurs procureurs en herbe, avec le fondement énoncé dans leur projet de loi ; « La corrida est interdite en France en application de l’article 521-1 du code pénal qui punit le fait d’exercer des sévices graves ou de commettre un acte de cruauté envers un animal. Pourtant, cette pratique bénéficie d’une dérogation là où une prétendue tradition peut être invoquée, c’est-à-dire dans seulement dix pour cent des départements français. »

D’où cette question à LFI. Si « …une prétendue tradition ne peut pas être invoquée pour commettre des sévices graves ou des cruautés envers un animal.. », comment explique-t-elle son silence à propos de la souffrance des animaux pendant les exécutions casher et halal ? 

L’UE a recommandé aux abattoirs (**) des religieux un étourdissement électrique des animaux.

Juifs et musulmans ignorent ses recommandations. On se souvient de leur soufflet aux institutions européennes à propos des "violations de l'intégrité physique des enfants" circoncis pointées par l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe … La circoncision, un archaïsme plus ancien qu’Abraham dénoncé en Europe.

Notre subtil député Caron avec son intervention à l’Assemblée Nationale ne parlera donc que des tortures publiques « C’est un texte très simple : oui ou non, continue-t-on à accepter la torture et l’exécution publique dans notre pays ? ». Une question fermée qi'il a refermée.

Reprenez donc votre bâton de pèlerin cher député Caron, faites voter un projet de loi contre l’abattage rituel et la torture des enfants circoncis, et vous trouverez des nouveaux bataillons de français sous votre bannière pour abolir la corrida.

 

(*) La fatwa du mufti du Caire édictait que « Les corridas sont haram (illicites) et l’islam interdit de suivre ces spectacles... ».

(**) Le projet de règlementation européenne sur l'étiquetage prévoit qu'une étiquette informative "Viande provenant d'animaux abattus sans étourdissement" soit apposée dans ce cas. Le consommateur aura ainsi la possibilité de choisir librement et en toute connaissance de cause « Selon les abattoirs, jusqu’à 60 % de la viande issue d’animaux abattus selon le rite musulman et plus de 70 % de la viande issue du rite israélite se retrouveraient ainsi dans le circuit classique à l’insu des consommateurs ».(Halal, ce que nous cachent les abattoirs - Le Point)


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