Pour Onfray

par Elliot
vendredi 20 novembre 2015

C'est un peu léger de reprocher à Onfray de poser, dans une de ses récentes déclarations, les termes de l'équation terroriste et de manquer de décence, ce n'était, paraît-il, pas le moment ! Curieux argument quand on voit que c'est l'objet de tous les débats médiatiques.

De toute manière, une équation n'est pas le lieu de la compassion.

Il a eu, lui, le bon goût de faire ses déclarations du sol national et de ne pas déverser sa bile de l'étranger comme un certain Houellebecq qui aurait pu réserver sa diatribe - au demeurant assez pertinente - à un organe de presse national.

D'autant qu'existe encore chez nous un espace pour la liberté d'expression ( tant qu'elle ne s'en prend pas à certains intérêts très spécifiques )

Le reproche que l'on doit faire dans une perspective historique à nos hommes politiques, c'est de s'être précipités dans un innommable guêpier sous les prétextes les plus divers dont celui, grand-guignolesque dans leur bouche faisandée, des Droits de l'homme ( qui sont surtout un permis d'exploiter ).

Maintenant on peut discuter du moyen de la résoudre, cette difficile équation : soit on se retire piteusement la queue entre les jambes et on ajoute à la bêtise le déshonneur, soit on se donne les moyens de la gagner, cette guerre.
Comme on s'est donnés les moyens de gagner la guerre contre les Nazis.

Daech nous a déclaré une guerre totale, le temps n'est plus où il faut condamner les initiatives malheureuses de nos politiciens - dont Nicolas Sarkozy, l'un des meilleurs contributeurs à l'expansion des arsenaux djihadistes - qui nous ont conduits dans cet engrenage funeste.

Leur bêtise devrait leur valoir des mesures de bannissement à vie mais l'on sait fort bien qu'il n'en sera rien et que ces apprentis sorciers brigueront, avec l'aplomb des imbéciles, l'investiture de leur parti pour la prochaine élection présidentielle.

Alors qu'on le veuille ou non, cette guerre totale dont nous avons semé les germes, nous la récoltons maintenant sur notre sol et, pour écraser l'hydre, il faudra la mener sur le terrain où elle a choisi de bâtir son sanctuaire.
Et autrement que par des frappes aériennes dont on nous vante l'efficacité qui demeure jusqu'à preuve du contraire toute relative.

Faute d'avoir anticipé les conséquences de nos choix d'hier, il faudra bien se résoudre à envoyer demain des équipes de nettoyage sur le terrain.


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