Pour que les Primaires ne soient pas déprimantes… Debout la France !

par VICTOR Ayoli
mardi 12 janvier 2016

« Nous refusons la passivité face à l’abstention, au vote Front national et à la droitisation de la société…. /…

« Nous n’acceptons pas que la menace du FN, le risque terroriste et l’état d’urgence permanent servent de prétexte pour refuser de débattre des défis extraordinaires auxquels notre société est confrontée…. /…

« Nous n’acceptons pas que la menace du FN, le risque terroriste et l’état d’urgence permanent servent de prétexte pour refuser de débattre des défis extraordinaires auxquels notre société est confrontée…. /… »

Ainsi s’exprime le manifeste pour une primaire à gauche ouverte lancé par quelques personnalités de gauche. lien . Et d’appeler à signer une pétition en ce sens sur le site notreprimaire.fr

C’est au parti socialiste que l’on doit cette avancée démocratique : la désignation du candidat d’une formation politique à travers une primaire. Pour une fois, saluons ! Mais c’était avant qu’il soit au pouvoir. Il a démontré qu’une primaire ouverte largement au-delà des seuls militants pouvait conduire à la désignation d’un candidat capable de gagner l’élection phare : la présidentielle. Au point d’inscrire cette procédure dans ses statuts : l’article 5.3.1 des statuts du Parti socialiste explique ainsi que « le candidat à la présidence de la République est désigné au travers de primaires citoyennes ouvertes à l’ensemble des citoyens adhérant aux valeurs de la République et de la gauche et coorganisées par les formations politiques de gauche qui souhaitent y participer ». Voilà qui est clair.

Devant le succès incontestable des primaires à gauche – et la focalisation des médias sur le PS pendant plusieurs semaines ! – la droite, pourtant traditionnellement inféodée au culte du chef, les a adoptées.

Mais la tenue d’une primaire semble plus difficile à appréhender quand la participation du président sortant se pose ! Cambadélis, le patron du PS juge « positif tout ce qui permet d’unir la gauche et les écologistes. Mais, franchement, je trouve que cette primaire, elle n’est pas impossible, mais elle est peu probable ». François, le brillant président sortant, du haut de ses 23 % de Français satisfaits de son action, ne va pas se « commettre » avec la piétaille et descendre dans l’arène ! Dans l’autre camp, en 2013, les sarkozystes ont milité – sans succès - pour qu’un ex-président soit également dispensé de primaire s’il souhaitait revenir en politique ! Ben voyons…

Ces primaires ont un avantage important, elles permettront – espérons-le – de sortir du piège qui nous pend au nez : avoir à choisir le moins mauvais des candidats opposé à Marine Le Pen, assurée, proclame la doxa sondagière, de terminer première au premier tour. Car dans ce cas, les électeurs auraient à choisir entre Le Pen, Hollande et Sarkozy, c’est-à-dire les trois personnalités politiques les plus détestées des Français ! Bonjour l’enthousiasme démocratique !

Bon. Faisons une petite revue des troupes.

Le PS est un parti d’élus accrochés à leurs nombreux mandats comme les morbachs sur le pubis d’un moine. Le choix se fera entre des apparatchiks blanchis sous le harnais. Benoit Hamon ? Arnaud Montebourg ? Pas des poulains de la dernière portée tout de même… Christiane Taubira aurait par contre d’incontestables atouts : intègre (c’est rare), courageuse, cultivée, bonne oratrice. Et surtout…femme ! Et…noire !

Europe Ecologie-Les Verts (EELV) ? Une bérézina dans les urnes, la zizanie interne, des départs… 6,84 % aux Régionales, deux fois moins qu’en 2010 où ils étaient devenus la troisième force du pays. Mais Cécile Duflot, qui a goûté aux ors de la République, piaffe déjà dans son (petit) box de départ.

La Parti Communiste accepte du bout de sa décrépitude le principe des primaires, mais sans François Hollande. Cette primaire serait pour lui une alternative à la solution que certains aimeraient éviter, à savoir soutenir de nouveau Jean-Luc Mélenchon…

Quant à celui-ci, sa position ne change pas : la « primaire de la gauche », c’est le premier tour, avec le « suffrage universel » en juge de paix.

Bref, pas de quoi enthousiasmer les foules tout ça. Sauf si…

Sauf si c’était des primaires pour ouvrir le jeu, pas pour le fermer d’avance avec un concours de beauté entre apparatchiks.

Sauf si la France voyait émerger un Pablo Iglesias !

Sauf si des forces citoyennes au-delà des partis profitaient de cet appel à des primaires ouvertes afin d’élaborer une plateforme de propositions commune et désigner un candidat venant de la société civile, comme Podémos en Espagne.

Regardez ce que pense un Piketti, l’économiste que le monde entier nous envie.

Regardez ce que fait un Alexandre Jardin et ses « faiseux », ses Zèbres ! http://www.bleublanczebre.fr/

Debout la France ! Et Banzaïe !

 

 Illustration X - Droits réservés

 


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