Pour redresser la France, inspirons-nous de Margaret Thatcher

par Nicolas Kirkitadze
samedi 9 décembre 2017

 

Une fois n'est pas coutume, je vais débuter cet article en parlant un peu de moi. Dans le cadre de mes études d'histoire, j'ai récemment eu à traiter de la période thatchérienne (1979-1990). Bien sûr, j'avais déjà entendu parler du thatchérisme et du bilan de la Dame de Fer avec laquelle j'avais été bien sévère dans un article publié il y a quelques années. C'est que pour l'historiographie française, empreinte de socialisme à la grand-papa et d'étatisme providentiel, Thatcher et Reagan sont des "ultralibéraux" qui auraient creusé les inégalités sociales et détruit l'État-Providence. La lecture d'articles écrits par des économistes anglais, ainsi que de The Right Approach to the Economy écrit par Margaret Thatcher m'a permis de mieux connaître l'œuvre de cette grande dame et m'a incité à réfléchir sur la nécessité d'initier en France des réformes similaires à celles qui ont été mises en œuvre au Royaume-Uni dans les années 1980 et qui ont permis à nos amis britanniques de retrouver leur rang dans le concert des puissances.

Oui, pour faire de la France la nouvelle thalassocratie européenne, il est urgent d'en finir avec la "culture de l'assistanat" et de réduire les faramineuses dépenses publiques de notre pays. J'ai donc élaboré une ébauche de programme économique en vingt points, vingt propositions chocs qui permettraient non seulement de résorber la dette publique mais aussi de rendre la France plus attractive et le peuple plus autonome. Cependant, aucun Président – si "libéral" soit-il – n'aura actuellement le courage d'appliquer ces mesures ; malheureusement ; car dans notre pays, même la droite vogue à bâbord sur les questions économiques : il faut bien acheter la paix sociale… Panem et circensem. Or, les deux missions de l'État doivent être de garantir la sécurité et de créer les conditions de la prospérité, tout le reste n'est que démagogie et dépense inutile. Comme le disait mon professeur d'économie au lycée : "Moins d'État pour mieux d'État".

I : Supprimer les subventions aux associations, aux partis politiques, aux syndicats et à la presse. Mettre fin aux avantages fiscaux des journalistes.

II : Acter l'inaliénabilité de la propriété privée. Supprimer la taxe d'habitation et la taxe foncière ainsi que les droits de succession.

III : Supprimer l'ISF, la CSG, la TVA. Créer un impôt à taux unique prélevé à la source. Exemple : un impôt sur le revenu de 10% pour tout le monde. Cela entraînera certes une baisse drastique des recettes mais incitera l'État à en disposer avec plus de parcimonie et de discernement.

IV : Favoriser le modèle allemand de la "cogestion" dans les entreprises. Les laisser décider démocratiquement de la durée du travail, des congés, des salaires et des contrats.

V : Mettre fin aux dépenses de la politique urbaine, de la culture, des diverses "campagnes de sensibilisation" et de la formation professionnelle. Investir cet argent dans le régalien et la recherche.

VI : Créer un régime unique de retraite par points.

VII : Privatiser les universités, la SNCF, la RATP, la Poste, France Télévision, la BPI et la Française des Jeux. Désengager l'État des entreprises comme Renault, Orange, Areva et PSA. Le désengager également de la culture et du tourisme qui doivent relever de la région ou des mécènes.

VIII : Cesser toute contribution financière française à l'UE, à l'OTAN, à l'ONU et à toute autre organisation internationale.

IX : Réduire à 15000 le nombre de communes, supprimer les départements. Réduire à dix le nombre de régions et les doter d'une large autonomie notamment en matière économique.

X : Réduire le nombre de députés à 300 et le nombre de sénateurs à 100. Diviser par deux leur salaire et supprimer leur régime de retraite ainsi que la réserve parlementaire. Fixer un nombre limite de membres du gouvernement. Réduire de moitié les dépenses présidentielles et supprimer les indemnités des anciens Présidents. Mettre fin au remboursement des frais de campagne par l'État.

XI : Réserver les aides sociales (prestations, allocations, aides) aux personnes handicapées, aux parents isolés, aux personnes âgées et aux étudiants défavorisés.

XII : Supprimer l'URSSAF, les charges patronales, le RSI, la taxe professionnelle.

XIII : Réduire le pouvoir des syndicats et des prud'hommes. Encadrer strictement le "droit de grève".

XIV : Défiscaliser les heures supplémentaires.

XV : Rendre la France plus attractive en baissant à 10% l'impôt sur les sociétés, en exonérant de 25% de taxes les entreprises et investisseurs étrangers qui viendraient en France, en simplifiant le Code du Travail, en lançant un débat citoyen sur la pertinence du CDI et sur la facilitation du licenciement.

XVI : Supprimer la Cour des Comptes, le Conseil d'État, le CSA, la CAF, Pôle Emploi, l'Académie Française, le Conseil Constitutionnel, Sciences Po, l'ENA, la Garde républicaine, le corps préfectoral, le Conseil Économique et Social, le Défenseur des Droits, la CNIL, l'Observatoire de la Laïcité, les recteurs, le Premier-Ministre, les ESPE, les ZEP, la Banque de France, les emplois aidés.

XVII : Favoriser la compétitivité et le mérite dans la fonction publique en cessant l'embauche à vie des fonctionnaires et leur rémunération à l'ancienneté. Interdire la grève dans le secteur public. Acter le principe de non-remplacement d'un fonctionnaire sur deux.

XVIII : Développer et favoriser les nouvelles approches du travail comme le télétravail et le coworking, notamment pour permettre aux femmes de concilier de manière optimale leur vie de famille et leur vie professionnelle.

XIX : Lancer avec les pays africains un partenariat économique afin d'aider ces pays à atteindre un niveau de développement social et économique capable de permettre aux habitants d'y vivre décemment, et – par conséquent – de cesser les flux migratoires qui déstabilisent aussi bien l'Europe que l'Afrique. Favoriser l'implantation d'entreprises françaises dans ces pays.

XX : Créer un espace eurasien de coopération économique et de libre-échange s'étendant de l'Islande à la Russie afin de peser face aux pôles économiques tels que l'Amérique, la Chine et les puissances émergentes comme le Brésil ou l'Inde.


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