Pourquoi je voterai socialiste au deuxième tour en 2012

par Traroth
mercredi 6 juillet 2011

Manifeste pour un vote critique, en prenant en exemple l'élection présidentielle française de 2012.

Aubry, Hollande, Royal, Strauss-Kahn (le retour), Montebourg, Valls... on ne sait pas encore, en ce début du mois de juillet 2011, qui sera le candidat du Parti Socialiste à l'élection présidentielle de 2012. Personnellement, je n'aime pas beaucoup la plupart d'entre eux. Ce n'est un secret pour personne, ma préférence va plutôt à des gens de conviction, réellement à gauche. Pour ne rien vous cacher, il est probable que je voterais Mélenchon au premier tour.

Pourtant, après mûre réflexion, alors que j'ai longtemps dit vouloir m'abstenir, j'ai décidé de voter pour le candidat du PS au second tour. S'il est qualifié, ça va sans dire...

Pourquoi ?

Mon raisonnement est simple et peut être repris par n'importe qui, quel que soit son vote, de Lutte Ouvrière au Front National en passant par le Modem ou EELV.

Mon vote n'appartient qu'à moi. Je ne le donne pas au candidat pour qui je vote. Mon vote ne se justifie que par la croyance que j'ai de faire ce que je pense le mieux pour mon pays, pour la communauté au sein de laquelle je vis, et, oui, pour moi. Il n'appartient pas au candidat pour qui j'ai voté.

Ce qui veut dire que je ne m'engage pas envers ce candidat. Puisque je choisis de croire au programme de ce candidat, c'est à dire aux promesses qu'il nous fait, c'est lui qui s'engage envers moi, et non l'inverse.

Mais gare si ce candidat nous trahit, moi et mon vote. Je serais le premier à venir lui rappeler ses promesses, à lui mettre le nez dans ses mensonges. À le critiquer. Mon vote n'est pas un chèque en blanc !

Voici donc le sens de mon message : j'appelle à un vote critique.

Vous ne devez rien aux candidats pour lesquels vous votez. Ce sont eux qui vous doivent des comptes, et non l'inverse. Ils vous doivent, non l'application aveugle de leur programme, ce qui n'est ni faisable ni souhaitable, mais d'aller dans le sens de leur programme, et surtout, quel que soit ce programme, ils vous doivent leur bonne volonté et l'idée qu'ils sont au service des gens de ce pays et non l'inverse.

Voila pourquoi, selon moi, les électeurs trahis par les élus devraient être d'après moi les premiers protestataires. Parce qu'eux ont crus les promesses, au point de voter pour ce candidat !

Je ne comprendrais jamais les électeurs floués qui défendent celui qui les a trahi contre vents et marées.

Les élus sont nos instruments, les serviteurs de la République. Il est temps qu'on leur rappelle que nous ne sommes pas en monarchie et quelle est leur place.


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