Pourquoi le green pass est mauvais pour la culture

par Lucia Gangale
mardi 3 août 2021

Depuis le 21 juillet dernier en France, pour entrer dans les lieux de la culture comme les musées, les cinémas et les théâtres, il est nécessaire d’exhiber le pass sanitaire.

Les premiers effets de l’introduction de cette mesure sont déjà visibles. Par exemple, le flux des visiteurs des Châteaux de la Loire, dans certaines parties, a baissé jusqu’à 40%.

Il faut certes utiliser toutes les mesures disponibles pour endiguer l’épidémie de Covid-19 (vaccins, masques, distanciation), mais il est également nécessaire d’utiliser des stratégies ciblées pour la reprise du secteur touristique, l’un des plus durement touchés par les fermetures imposées au cours de ces deux années.

Comment trouver écrit sur l’Antidiplomatique, le pass sanitaire « C’est un outil potentiellement dangereux parce qu’il attribue une fausse sécurité dans des contextes où la contagion se répand rapidement même parmi des vaccinés, comme des foires, des événements publics avec une forte affluence, des transports.

Elle engendre également des conflits d’intérêts entre ceux qui sont contraints de choisir d’interdire l’accès à leurs activités et la nécessité de survivre, transformant de fait les exploitants en contrôleurs d’État sous chantage. Le tristement célèbre Green Pass est aussi un instrument discriminatoire : il viole manifestement la Constitution mais puisque l’État a privatisé de fait son usage, sans assumer la responsabilité de rendre obligatoire un sérum expérimental pour échapper aux recours, la guerre sera entre pauvres.

Les seules personnes qui peuvent officiellement être exemptées du vaccin sont pour l’Aifa et le Ministère de la Santé :

“Qui ne tolère pas le principe actif du vaccin ou ses excipients”.

Point.

Cela signifie que personne ne peut savoir s’il ne tolère pas le vaccin avant de le faire ».

Mais il y a autre chose :

« Avez-vous remarqué que #greenpass est un nom générique et qu’aucun nom spécifique n’a été choisi comme vaccination Passport ou pass sanitaire ? Pourquoi ?

La fin est beaucoup plus large et s’appelle European Digital Identity Framework.

L’objectif est de créer une identité européenne numérique commune qui puisse avoir des attributs homologues, (outre la vaccination avec les sérums autorisés par Ema nous n’osons pas préfigurer d’autres caractéristiques obligatoires pour obtenir le droit d’exister...) ».

Ainsi, à la lumière de ce qui précède, la perplexité grandit quant à l’imposition du pass sanitaire dans les lieux de culture et de loisirs.

Il laisse encore plus perplexe, précisément parce que les musées, les monuments, les parcs archéologiques sont précisément ces zones soumises à des contrôles et des restrictions sévères. En eux, vous entrez seulement avec un masque et après avoir détecté la température corporelle. Il n’y a pas d’afflux incontrôlé comme dans les magasins et les transports. Ou comme les restaurants, où pour manger et pour parler on enlève le masque. Deuxièmement, le green pass est demandé aux visiteurs, mais pas aux employés de ce musée ou de ce monument. N’est-ce pas là une discrimination entre les travailleurs eux-mêmes ? En outre, il ne faut pas oublier que, précisément dans les lieux de la culture, le nombre d’employés est insuffisant ou que certaines sections du musée les trouvent fermées au public. Qui contrôle le green pass, en plus des billets d’entrée ? Et les étrangers ? Maintenant qu’ils commençaient à revenir, ils risquent de ne pas pouvoir entrer dans un musée parce qu’ils ont fait un vaccin non reconnu par l’AIFA et l’EMA, ou de ne pas faire un autre test juste pour visiter tel ou tel musée, tel ou tel château, avec le résultat de perdre patience et d’annuler tout le séjour en attendant de meilleurs moments.

Entre-temps, petit à petit, comme des grenouilles bouillies, les citoyens intériorisent le fait que la vie sociale est subordonnée à l’acceptation de règles imposées. Comme l’enseigne Noam Chomsky.


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