Pourquoi les grandes villes donnent-elles des subventions pour les vélos électriques ?
par Maxime Bartonde
mardi 15 septembre 2020
Le tout électrique a le vent en poupe : voitures électriques, vélos électriques, trottinettes électriques… On nous dit que c’est l’avenir, que cela permet de réduire la pollution et de sauver la planète, mais qu’en est-il vraiment ? Est-ce que l’on n'essaierai pas (encore une fois !) de nous prendre pour des vaches à lait ?
Quel est l’intérêt de ces moyens de déplacement électrique ?
Même si cela est discutable lorsque l’on s’intéresse vraiment au sujet, il existe effectivement un argument en faveur des voitures électriques qui permettent de ne plus utiliser d’essence ou de diesel, qui sont effectivement polluantes et dont les ressources sont limitées.
Mais est-ce que quelqu’un peut m’expliquer en quoi un vélo électrique pollue moins que mon vélo normal ? Mes muscles dégagent du dioxyde de carbone et des micros particules maintenant ?
À l’heure où l’on nous invite à bouger plus pour rester en meilleure santé, pédaler ou faire l’effort surhumain, de faire avancer sa trottinette serait devenu un geste non citoyen ? Quelque chose ne tourne pas rond dans le monde des grands penseurs qui nous dirigent.
Les subventions (payées avec nos impôts, ne l’oublions pas) pleuvent pour favoriser l’achat de vélos électriques, en argumentant que c’est la solution d’avenir pour tous les problèmes de mobilité urbaine. Les médias et les écologistes nous vantent leurs avantages, mais ne répondent jamais à cette simple question : pourquoi un vélo à propulsion humaine pollue plus qu’un vélo électrique ?
Pas besoin d’avoir fait de grandes études pour connaître la vraie réponse : les vélos et trottinettes électriques ne sont pas meilleurs pour l’environnement !
D’où vient l’électricité ?
On nous a vendu que le « cloud » est vraiment dématérialisé en masquant les énormes « data center » dévoreurs de ressources énergétiques, et maintenant on essaie de nous faire croire que l’électricité est une énergie non polluante…
Et oui, les mêmes écolos qui veulent fermer les centrales nucléaires sont ceux qui nous poussent à utiliser des véhicules électriques !
Peut-être ne sont-ils pas au courant qu’en France, 75 % de l’énergie électrique produite vient du nucléaire, et seulement 17 % des énergies renouvelables… Dites, messieurs les écologistes bien-pensants, comment on le recharge notre vélo électrique ? On pédale sur une dynamo ?
Cela paraît formidable que les gens qui font la promotion des véhicules électriques ne parlent jamais de l’origine de cette énergie. Après avoir banni le nucléaire, l’Allemagne a dû remettre en marche des centrales à charbon, avec l’effet que l’on connaît sur l’environnement.
Désolé, mais il est impossible de créer de l’énergie électrique sans polluer — d’ailleurs, même les énergies renouvelables ont un impact sur l’environnement — et l’objectif de ceux qui veulent VRAIMENT sauver notre planète devrait être de réduire cette consommation, pas de l’augmenter… Et je ne parle même pas de la pollution liée à la production de toutes ces batteries...
Si les autorités nous poussent à changer nos vélos pour des trottinettes électriques, ce n’est donc certainement pas dans le but de protéger l’environnement. Mais alors, pourquoi ?
À qui profite la vente de vélos électriques ?
Rien ne se fait sans raison, et si les villes poussent pour l’utilisation des vélos et trottinettes électriques, il y a évidemment un motif. Nous savons déjà que tout cela n’a rien à voir avec la protection de l’environnement, alors pourquoi ?
Le même que bien souvent : l’argent. Tout faire pour que les riches prennent notre argent durement gagné, en se servant aussi au passage dans les subventions de l’État et des agglomérations pour l’achat d’un VAE (vélo à assistance électrique) : après tout, mieux vaut permettre aux patrons de s’acheter une nouvelle villa que de moderniser les hôpitaux ou les écoles, n’est-ce pas ?
Non, ce n’est pas un délire complotiste, un complexe d’infériorité, ou tout autre problème psychologique brandi par les médias pour accuser ceux qui n’avalent pas tout ce qu’ils disent sans poser de questions. C’est simplement le résultat d’un petit calcul :
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Coût d’un vélo de ville Elops 920 : 440 euros
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Coût d’un moteur électrique 250 W : 20 euros (et encore)
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Coût d’une batterie 36V 12Ah : 100 euros
Nous arrivons donc à un total de 560 euros. Évidemment, il y a du travail, il faut payer les ingénieurs qui développent le produit, et tout ça… À combien doit se vendre un vélo électrique ? 600 euros ? 800 euros ? 1000 euros ???
Et bien non, le vélo électrique Elops 920, avec son moteur de 250W et sa batterie 36V 12Ah, compte la jolie somme de 1500 euros chez l’enseigne ayant pour slogan “à fond la forme” !
Pour l’achat d’un tel vélo, la ville de Paris offre une subvention de 400 euros, à laquelle s’ajoute une aide de l’état de 200 euros. Grâce à ces 600 euros, l’utilisateur ne paie « que » 900 euros, et les industriels récupèrent environ 1000 euros, voire plus !
Les écolos sont des politiciens comme les autres.
Il est vrai que la protection de l’environnement est un sujet d’actualité, et que nous devons TOUS prendre conscience qu’il est impératif de changer notre mode de vie pour que nos enfants et petits-enfants puissent hériter d’une planète qui soit encore vivable.
Nous ne voulons pas leur laisser un monde dans lequel il fait plus de 40 degrés de juin à septembre, où il faut porter un masque pour respirer (contre la pollution bien entendu, pas contre les virus…), et où sécheresse et famine touchent un quart de la population mondiale.
Le peuple l’a compris, et le peuple est près à faire un effort pour le futur.
Malheureusement, les politiciens en profitent, et derrière leurs slogans écologistes, ils continuent à lutter pour le pouvoir et l’argent, pour l’Europe et le capitalisme sans aucun égard pour ceux qui les élisent ou pour les générations futures.
Nous n’avons pas besoin de vélos ou de trottinettes électriques : celles que nous avons déjà fonctionnent très bien grâce aux muscles de nos jambes. Au lieu de donner 900 euros aux patrons, nous préférons offrir des vacances à nos enfants !
Au lieu de subventionner les vélos électriques et d’utiliser l’argent de nos impôts pour continuer à engraisser les 1 % les plus riches, mettez-leur des amendes conséquentes lorsqu’ils polluent la nappe phréatique et les rivières, où qu’ils rejettent des gaz toxiques dans l’air que nous respirons.
Peut-être qu’alors notre planète se portera mieux, et qu’il y aura le budget suffisant pour construire des hôpitaux pour soigner nos parents, et des écoles pour éduquer nos enfants.
La solution existe, mais elle demande du courage aux politiciens. Et puis, surtout, elle ne leur permet pas de recevoir de jolis « cadeaux »…
Messieurs les nouveaux écologistes, vous qui vous êtes découvert une passion soudaine pour l’environnement, prenez donc les vraies décisions, celles qui sont bonnes pour le peuple et pas seulement pour vous et vos amis. Gardez vos trottinettes électriques, et assurez l’avenir de nos enfants, voici ce que nous vous demandons !