Pourquoi mon travail n’avance pas (épisode 2)

par Fabienm
mardi 2 décembre 2014

La semaine dernière faisait partie de ces rares semaines à marquer du sceau de l’altruisme, car je vous avais ouvert les portes jusqu’ici closes d’une connaissance toute particulière : celle de l’excuse pourrie facile à utiliser afin d’expliquer la raison du retard dans votre travail (il n’y a pas plus universel que ça).

Suite de : Episode 1

Depuis, grâce à moi, vous commencez chaque lundi matin par une grasse mat’ et finissez le vendredi à 13h les doigts de pied en éventail afin de tenir la paille qui vous sert à remuer le sucre dans votre caïpirinha. Sachez que ce n’est qu’un début. Bientôt, vous serez le héros des fainéants, le roi de la glande, le nouvel empereur des larves.

Car aujourd’hui, nous continuons à parcourir ce chemin sinueux de l’excuse moisie en nous attellant à décrire les excuses particulièrement efficaces dès lors que le soleil descend le long de l’horizon, que la pluie montre le bout de son H2O, dès lors que l’hiver réduit nos stock de vitamine D. Et entre nous : qui a envie de travailler en cette saison ?

 

Avant-propos

Comme toujours, ces excuses ne doivent pas être utilisées en dehors des règles strictes d’usage décrites dans le présent article. Le rédacteur se décharge de toute responsabilité en cas d’effet secondaire inattendu, tels que pousse d’une troisième couille, descente d’organe ou apparition des symptômes de la maladie de Creutzfeldt-Jakob.

 

Episode 2 : les excuses physiologico-météorologiques

L’utilisation de ces excuses nécessite la mise en concordance de deux éléments contextuels, à savoir une météorologie particulière et un élément physiologique intrinsèque qui pourra être porté à la connaissance de la cible. Par exemple, « le temps agit sur mon humeur. Il m’est physiquement impossible de travailler dans ces conditions ».

 

Avantages :

  • Simplicité de mise en oeuvre

  • Marche très bien avec les boss neurasthéniques qui essayent de ne pas montrer que la pluie les rend maussades et chiants

 

Inconvénients

  • Ne fonctionne pas avec les agriculteurs que l’averse rend joyeux et que le soleil met en joie

 

Risque :

  • Retour du beau temps (ou du mauvais)

 

Accessoires :

  • Parapluie, bottes, mouchoir, yeux rouges façon lapin, nez plein, etc.

 

Conditions d’exécution :

  • Choisir un jour pluvieux (donc, si on est lundi, attendre mardi (ah ah))

 

Horaire à privilégier :

  • Au moment où, de la rose matinale, la goutte choit et où la peau frissonne.

 

Ambiance nécessaire :

  • Pluvieuse, venteuse.

 

Aspect extérieur :

  • Les cheveux mouillés et frisés façon caniche après un passage chez Elephant bleu serait un plus indéniable.

 

Liste (non exhaustive) des excuses de cette catégorie :

1) “La pluie agit sur mon humeur, je ne peux travailler, suis au fond du lit sous un parapmuie de plumes d’oies”

 2) “Je me suis endormi à l’envers sur la page. J’ai pris un mega coup de soleil sur les avant-bras qui m’empêchent d’utiliser un clavier” (même un clavier Azerty qui en vaut deux) 

3) “J’ai été pris dans une tempête de neige et mon cerveau ne fonctionne pas sous une température inférieure à 7,5 ° Celsius” (ne pas hésiter à ajouter : « je devrais être de nouveau opérationnel en Septembre », ceci permettra de finir sur une note d’espoir).

 

Vous pouvez ensuite mixer avec la famille :

4) “Je dois rester garder ma belle-mère qui est en train de dégeler (elle a voulu se déguiser en bonhomme de neige - ou alors, c’est quelqu’un qui a essayé de la déguiser, va savoir c’est complexe les belles-mères)”

 

Ou les ennuis mécaniques :

5) “Mon scenic - ta belle-mère ? - a pris un coup de froid. Je pense que c’est le carburateur (ou la transmission (ou alors les reins, je sais pas, je suis pas chirurgien)), je vais attendre que la température remonte pour confirmer mon diagnostic”

 

Bon voilà, ça ira pour aujourd’hui.

N’hésitez pas à m’envoyer vos propres petites astuces et les réactions de votre chef à l’annonce de vos retards répétés.

 

Perso, j’ai arrêté de travailler quand je suis revenu de vacances en août 2008. Pour l’instant, personne s’en est encore rendu compte.

Je croise les doigts.

 

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