Pourquoi Pécresse peut battre Macron aux élections présidentielles de 2022 ? Enjeux du monde non industrialisé et Desseins de la Providence
par Hamed
mardi 7 décembre 2021
Le monde humain n’est pas livré à lui-même. Un sujet d’actualité aujourd’hui est suffisant pour nous faire comprendre qu’il existe des desseins de la Providence que nous ne voyons pas mais qui agissent sur l’évolution de l’humanité. Ce sujet d’actualité concerne les élections françaises qui se préparent en 2022 ? Quel impact elles auront sur le monde, en particulier sur les peuples d’Afrique, d’Amérique du Sud et d’Asie ? Le monde humain est globalement divisé en trois classes. Le monde riche, essentiellement l’Occident, le monde moins riche mais qui se suffit, ce sont les pays industrialisés d’Asie et le monde pauvre qui ne s’est pas industrialisé et dépend de ses exportations de matières fossiles (minerais, pétrole, gaz) et des produits de la terre (agricole). Et ce troisième monde compte pour plus de la moitié de la population mondiale.
Qu’en est-il du président français qui termine son premier mandat en avril 2022 ? Incontestablement, le président Emmanuel Macron a été dynamique, actif, jeune, et a toutes les chances pour remporter un deuxième mandat. Il a certes marqué son mandat par des prises de position qui n’ont pas toujours été heureuses. Et ça à mettre sur le compte de son inexpérience et la fougue due à son jeune âge face aux grands problèmes politiques et économiques de l’heure. Qui sont très complexes, et on peut même dire que le monde est aujourd’hui à la croisée des chemins.
Globalement le bilan d’Emmanuel Macron est positif tant sur le plan économique que sur le plan sanitaire. Cependant, on ne peut oublier que la France est le deuxième pays après l’Allemagne qui compte dans la zone euro. Par conséquent, en tant que deuxième fer de lance de l’Europe des Dix-Neuf, en tant que puissance nucléaire et membre de plein droit au Conseil de sécurité de l’ONU, la France occupe, après les États-Unis, la Chine, la Russie la quatrième place en termes de puissance dans les affaires mondiales. Le Royaume-Uni, membre du Conseil de sécurité, et aligné géostratégiquement à la première puissance du monde, occupe une cinquième place.
Aussi le rendez-vous qui attend Emmanuel Macron est déterminant à la fois pour lui puisque l’enjeu qui se joue est pour un deuxième mandat et aussi sur deux autres plans majeurs non seulement pour la France, mais pour l’Europe et le monde. Pour le premier, c’est de décrocher un deuxième mandat, ce qui est très important pour la marque qu’il aura à laisser à l’histoire de la France. Sera-t-il un président qui fera deux mandats ou rejoindra-t-il le score de Nicolas Sarkozy et François Hollande, qui ont fait un seul mandat ?
Le premier des deux autres plans majeurs pour la France, c’est la personnalité du futur président qui aura à prendre les destinées de la France. Les événements à venir seront beaucoup plus complexes que ceux d’aujourd’hui. Non seulement la pandémie qui n’a pas terminé tous ses effets et qui entre dans les desseins de la Providence puisqu’aujourd’hui encore, elle continue de sévir. Aussi se pose-t-on la question : « La pandémie, est-elle en lien avec la stagnation économique mondiale depuis sept ans, depuis que la Banque centrale américaine (Fed) a arrêté ses quantitative easing et procédé à son premier tapering (2013-2019). »
Il y a réellement un blocage entre l’Occident émetteur des principales monnaies du monde et le reste du monde qui ne cesse de s’endetter, et les pays qui ont encore des réserves de change ne cessent de les voir fondre. N’échappent à ce blocage monétaire mondial que la Chine, la Russie, l’Inde, le Brésil, l’Arabie saoudite et les riches pays du Golfe et les pays industrialisés d’Asie (Taïwan, Corée du Sud, Singapour, Malaisie…). Et encore, leur croissance économique reste très limitée, faible. Mis à part la Chine, le taux de croissance tourne autour de 6 et 7% par an, cependant loin des 13 et 14% des années avant la crise financière de 2008.
La Chine est en pleine ascension, dotée d’une monnaie internationale, le renminbi depuis qu’il fait partie, en 2016, du panier de monnaies qui déterminent le DTS (droits de tirages spéciaux) un actif monétaire international utilisé par le FMI. Aujourd’hui, il est classé troisième après le dollar US et l’euro. Précisément, la pandémie, en contrant le tapering américain, et donc en obligeant les puissances occidentales de mettre fin à leur politique monétaire restrictive et désinflationniste, et à injecter massivement des liquidités pour lutter contre la crise, a ouvert une fenêtre nouvelle à l’économie mondiale.
Or, ce qui se passe aujourd’hui, la Fed américaine a lancé de nouveau, en novembre 2021, un deuxième tapering, réduisant de 15 milliards de dollars par mois, ses achats mensuels de titres publics et privés. L’objectif du tapering est de mener une politique restrictive et désinflationniste comme la Fed l’a opérée entre 2013 et 2014. Et cette politique vise essentiellement la Chine. En réduisant les liquidités internationales dans le monde, l’Occident espère retarder l’ascension de la Chine au rang de première puissance mondiale. Et la crainte est réelle que le renminbi chinois après avoir surclassé le yen et la livre sterling, supplante, dans une décennie ou deux, le dollar US. La Chine passera devant les États-Unis au rang de première puissance économique mondiale.
On comprend dès lors les conséquences qui résulteront, elles seront catastrophiques pour les États-Unis. Tout l’ordre mondial sera bouleversé. On comprend qu’avec la nouvelle politique monétaire de la Fed, les quatre années à venir seront déterminantes. Le futur président français qui sera élu en 2022 et le nouveau chancelier allemand Olaf Scholz qui va remplacer Angel Merkel auront à jouer un rôle majeur dans les tractations déjà en cours et surtout les stratégies à mener pour contrer ou du moins amortir le choc économique à venir.
L’année 2022 sera déjà pleine de surprises. Déjà un contrechoc pétrolier est programmé, par les conséquences qu’induira le deuxième tapering sur le plan mondial. La mi-juin 2022 et même avant si le tapering est accéléré, selon les dernières déclarations du président de la Fed, Jerome Powell, il s’ensuivra inévitablement comme au deuxième semestre 2014, un contrechoc pétrolier. Les prix avaient chuté de 115 dollars le baril, en juin 2014, à près de 50 dollars, en décembre 2014. La baisse des prix du pétrole durera plusieurs années comme ce qui s’est passé avant la pandémie, entre 2014 et 2019. A moins qu’une autre pandémie vienne contrer de nouveau le tapering projeté, comme l’a fait le Covid-19, lorsqu’il a fait irruption en décembre 2019, en Chine. Évidemment on ne peut que constater la similarité des tapering. Quant à ce qui fera obstacle au tapering, cela entre dans les desseins de la Providence.
Or, avec la désignation de Valérie Pécresse par le parti de droite Les Républicains (LR), lors du Congrès tenu le 4 décembre, comme candidate à l’élection présidentielle, une nouvelle situation apparaît dans la course aux présidentielles, en France. Et l’enjeu qui s’y joue n’est pas limité seulement à la France, il a des retombées aussi sur Europe et sur le monde. Pourquoi ? C’est précisément en rapport à la situation économique mondiale qui se projette déjà en 2022 et dans les années qui vont suivre. Et c’est là, le deuxième des deux autres plans majeurs dont on a parlé plus haut. Il concerne en premier Angela Merkel qui quitte le pouvoir en Allemagne. Le Bundestag procèdera le 8 décembre 2021 à l'élection au poste de chancelier du social-démocrate Olaf Scholz.
Aussi ce qui nous paraît lisible, et au-delà des pronostics, si Emmanuel Macron est reconduit pour un deuxième mandat, la situation économique mondiale comme elle est projetée ne changera pas en 2022-2027. Comme en 2017, le président Macron qui a été élu en plein tapering mené par la Fed, ne changera pas de politique. La Fed américaine continuera à mener le second tapering poussant les autres puissances monétaires à suivre le processus. Par conséquent, la Banque centrale européenne, la Banque du Royaume-Uni et celle du Japon diminueront à leur tour les émissions de liquidités internationales pour éviter que leurs monnaies se déprécient par rapport au dollar et nuisent à leur commerce extérieur. Une politique monétaire concertée entre les quatre Banques centrales occidentales portant sur une réduction de liquidités internationales dans le monde ne fera que chuter les prix des matières premières et du pétrole, et amener les pays non industrialisés dans la stagnation, la pauvreté et le surendettement. Et le monde entrera de nouveau en déflation.
Quant à la Chine, elle ne suivra pas totalement la politique monétaire américaine pour des raisons de compétitivité. Une dépréciation de facto par le tapering et dirigée par la Banque de Chine la rendra plus compétitive dans le commerce mondial.
Il est clair qu’une telle situation va mener une grande partie du monde à l’asphyxie financière et au surendettement. Très probablement, elle sera pire que ce qui allait se passer à partir de 2019. Et seule la pandémie a changé les donnes et obligé les pays occidentaux à mettre fin au tapering et à injecter massivement des liquidités en 2020 et en 2021. Près de 5 500 milliards de dollars ont été injectés par les seuls États-Unis en l’espace de deux ans, soit l’équivalent de 20% du PIB américain.
Dès lors faudra-t-il attendre un autre événement majeur qui changera les donnes, un cataclysme naturel qui contrera le tapering projeté comme ce qui s’est passé en décembre 2019, avec l’irruption du coronavirus en Chine ? Ou une catastrophe, tel un krach financier mondial qui obligera les Banques centrales occidentales à mettre fin au tapering et à injecter massivement des liquidités pour sortir l’Occident de la récession. Des liquidités qui soulageront les pays du reste du monde, en particulier les pays d’Afrique, d’Amérique du Sud et d’Asie dont leur survie dépend des recettes de leurs exportations en devises, qui viennent essentiellement du pétrole et des matières de base (miniers et agricoles).
D’autre part cette politique d’asphyxie des pays du reste du monde poussera à terme ces pays vers la Chine. Par l’endettement et le commerce essentiellement avec la Chine, ces pays qui constituent plus de la moitié de la population mondiale (plus de 4 milliards d’êtres humains) viendraient tôt ou tard à adopter le renminbi comme monnaie de facturation pour leurs exportations, et ainsi évinceront le dollar US des transactions commerciales sur les matières de base avec ces pays. Ce qui se traduira par une chute du dollar sur les marchés monétaires. Moins recherché, la chute du dollar infèrera inévitablement sur les autres monnaies occidentales. Une situation qui pourrait se transformer en un véritable désastre pour l’Occident. De dominant, l’Occident deviendra alors dépendant des émissions monétaires de la Chine pour ses importations de matières premières d’Afrique, d’Amérique du Sud et d’Asie.
Aussi interrogeons-nous sur la pandémie du Covid-190. A-t-elle été la réponse de la providence divine ? Entre-t-elle comme fin, comme dessein pour arrêter un tapering asphyxiant financièrement, appauvrissant et endettant plus de la moitié de l’humanité ? Évidemment, on peut le penser, « à quelque chose malheur est bon ». Inconsciemment, les Occidentaux ont mené des politiques égoïstes sans prendre en compte que des événements majeurs pouvaient surgir et fausser totalement leurs plans.
Et la question se pose : « Et si les desseins de la Providence se portaient sur Valérie Pécresse qui deviendrait la présidente de la France, en 2022, qu’elle sera l’Angela Merkel d’Allemagne pour la France, mais aussi pour l’Europe et le monde. Oui, ce n’est pas impossible c’est même très possible. La cause déjà entendue par la Providence divine eu égard à la situation extrêmement conflictuelle sur le plan économique mondial porterait une femme-présidente à la tête de la République française. Et elle ne sera pas de trop pour desserrer l’étau qui enserre économiquement et financièrement les pays d’Afrique, d’Amérique du Sud et d’Asie.
Aidée par une deuxième femme, Ursula von der Leyen, la Présidente de la Commission européenne, et une troisième femme, Christine Lagarde, la Présidente de la Banque centrale européenne, Valérie Pécresse devenue présidente de la France pourrait convaincre les Banquiers centraux américains qu’ils font fausse route avec leur politique de réduction des liquidités internationales. Bien sûr si ces trois femmes sont inspirées et comprennent les périls qui attendent l’Occident dans une ou deux décennies à venir.
Déjà la Commission européenne a pris conscience de ce péril à venir. Elle a présenté il y a quelques jours, le 1er décembre 2021, son « Global Gateway », un plan d'aide au développement qui constitue sa riposte à la Nouvelle route de la soie de la Chine. Un plan visant à mobiliser sur six ans 300 milliards d'euros de fonds publics et privés, pour financer des projets d'infrastructure de l'Union européenne et dans le reste du monde, en grande partie en Afrique. Certes, le projet des nouvelles routes de la soie chinoises (« Belt and Road Initiative »), lancé en 2013, est déjà très avancé, mais l’Europe pourra toujours combler son retard par ce plan d’infrastructure mais aussi par commencer à mettre fin à la politique d’endiguement de la Chine par la monnaie, le tapering qui est stérile. Plus grave il pousse les pays d’Afrique dans les bras de la Chine.
En revanche, la politique d’endiguement du dollar US par la Chine, par la route de la soie et des relations économiques très profondes avec les pays d’Afrique, d’Asie et d’Amérique du Sud, a toutes les chances de se réaliser. Comme l’explique la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, lors de son discours sur l'Etat de l'Union en septembre dernier : « Nous sommes très bons pour financer des routes. Mais cela n'a pas de sens que l'Europe construise une route parfaite entre une mine de cuivre sous propriété chinoise et un port également sous propriété chinoise. Nous devons nous montrer plus intelligents pour ces types d'investissements » (1)
Aussi une prise de conscience élevée en Europe et influençant la politique extérieure américaine sur le plan économique, financier et monétaire éviteraient que la Chine ait une grande influence sur l’Afrique, l’Amérique du Sud et l’Asie dans le sens que l’Occident et la Chine pourront partager équitablement leurs marchés. Évitant ainsi une désaffection à moyen terme des pays du reste du monde sur les monnaies occidentales.
Le reste du monde gagnerait en paix et en croissance par un modus vivendi entre les deux pôles de puissance. En injectant suffisamment de liquidités en monnaies internationales, et en fixant pragmatiquement les prix des matières premières et du pétrole, non seulement ces deux pôles de puissance accorderont un pouvoir d’achat suffisant aux pays exportateurs de produits de base mais boosteront leurs propres économies et donc créeront plus d’emploi en Chine et en Occident. De plus, ils éviteraient une guerre économique stérile qui verrait l’Occident perdant devant la puissance industrielle de la Chine, qui est aujourd’hui une véritable « usine du monde ».
Aussi, ne pouvons-nous pas nous empêcher de dire que tout reviendra à la Providence divine, qui décidera de quoi sera fait l’année 2022, pour la France et pour le monde. Aussi une guerre économique âpre pratiquement sans issue avec la Chine se terminera par un déclin prononcé de l’Occident qui n’est pas à souhaiter puisque la Chine n’a été rehaussée mondialement que grâce aux délocalisations de firmes occidentales qui n’étaient pas compétitives dans le commerce mondial.
En revanche, une guerre économique certes âpre mais où pointera à la fin une entente à l’échelle mondiale, ne peut qu’être une réponse sage à la marche de l’humanité. Et elle ne peut être menée que par un changement à la tête de l’État français. L’atout de Valérie Pécresse, qui deviendra présidente de la France en mai 2022, ne l’aura pas fait gagner parce qu’elle est meilleure en politique qu’Emmanuel Macron, mais parce qu’elle est femme. Et si le Congrès de son parti l’a désignée, c’est qu’elle présente toutes les qualités pour être présidentiable.
Et Valérie Pécresse symbolise la mère qui est en elle. C’est parce qu’elle est femme, plus protectrice, plus proche de l’harmonie entre les êtres humains que l’homme qui est poussé à la domination et à la guerre, qu’elle est proche de devenir présidente des Français en mai 2022. Et le contexte difficile de guerre économique dans le monde aujourd’hui plaide en sa faveur.
Et aussi, en femme batailleuse et bosseuse, comme elle l’a affirmée dans le journal français du dimanche (JDD), le jour même de son élection par le parti LR : « Oui, je peux battre Emmanuel Macron », a assuré Valérie Pécresse, nouvellement candidate LR pour la présidentielle 2022.
« Je crois à la puissance de mon projet, à la dynamique d'une belle équipe. C'est une longue marche qui commence. Un autre chemin est possible pour la France. Les sondages n'ont jamais fait l'élection », a-t-elle déclaré. » (2)
On comprend donc pourquoi les élections présidentielles françaises revêtent aujourd’hui une grande importance pour le monde. Si l’Occident ne change pas le rapport des forces avec la Chine, il sera le grand perdant dans les années ou décennies à venir.
Medjdoub Hamed
Auteur et Chercheur indépendant en Economie mondiale,
Relations internationales et Prospective
Note :
1. « Routes de la soie : l'Europe veut mobiliser 300 milliards d'euros pour concurrencer la Chine », par le journal financier Les Échos. Le 1 décembre 2021
https://www.lesechos.fr/monde/europe/routes-de-la-soie-leurope-veut-mobiliser-300-milliards-deuros-pour-concurrencer-la-chine-1368718
2. « Présidentielle 2022 : Valérie Pécresse l'assure, « oui, je peux battre Emmanuel Macron », par BFMTV. Le 04/12/2021
https://www.bfmtv.com/politique/en-direct-congres-lr-qui-de-pecresse-ou-ciotti-le-resultat-attendu-a-14h30-ce-samedi_LN-202112040035.html