Pourquoi Sarkozy a besoin des médias de gauche
par Malpensant
mercredi 25 novembre 2009
Parlons de la trahison des élites, des médias de gauche et de leur rôle dans l’élection/réélection de Nicolas Sarkozy, et pour finir, dans l’idéologie du grand patronat.
Nicolas Sarkozy a été élu président de la République en 2002 sur un programme proche d’une ligne qu’on pourrait appeler droite des valeurs et gauche du travail. Une ligne assez gaulliste, sévère avec l’immigration, qui replace l’identité nationale au centre des débats etc… Pourtant depuis qu’il est au pouvoir, Sarkozy ne fait que trahir ses engagements. Heureusement il peut compter sur la classe médiatique de gauche qui l’a servi durant la présidentielle, continue et continuera de le servir.
Les principaux éléments ayant permis la victoire de Nicolas Sarkozy en 2007 sont selon moi axés sur les thèmes suivants :
- Immigration, une politique sévère de reconduction à la frontière et de réduction des clandestins sur le territoire.
- Identité nationale remise au centre des débats et liée à l’immigration. (affaire du ministère de l’identité nationale et de l’immigration)
- Intégration, banlieues : Résolution des problèmes des banlieues, de l’intégration et de l’insécurité par des politiques fortes et énergiques.
- Economie : des positions protectionnistes : "le mot protection ne me fait pas peur", et une prise de distance avec les discours des libéraux sur la mondialisation heureuse.
- Retour de la « droite des valeurs « et prise de distance avec la société bourgeoise de gauche décadente : famille, patrie, intégration, homosexualité etc…
- Politique internationale : une position assez gaulliste sur le plan internationale, après de désastreuses prises de position atlantistes, il tente de se recentrer en reparlant de la France comme puissance dans un monde multipolaire.
Autant de thèmes dont Nicolas Sarkozy et son équipe ont su voir à quel point ils seraient porteurs sur l’électorat populaire dégoûté de la gauche/extrême gauche, en attente de valeurs et d’une politique économique qui s’occupe enfin des problèmes des français d’en bas.
Quelques mois plus tard c’est déjà la gueule de bois. Il n’a pas fallu longtemps pour voir toute l’étendue de la trahison sarkozyste. Reprenons les points évoqués précédemment en parlant cette fois-ci des actions de Sarkozy :
- Immigration : Brice Hortefeux se vantait dernièrement de ses chiffres en temps que ministre de l’immigration, 26000 expulsions en 2008. C’est à dire rien du tout comparé au nombre de clandestins « que l’on situe habituellement entre 200 000 et 400 000 ». En effet comment Sarkozy, grand ami de Martin Bouygue pourrait-il renvoyer des clandestins qui font la fortune de promoteurs immobiliers qui les utilisent comme semi-esclave sous payés, non-syndiqués, corvéables à merci et que l’on peut renvoyer quand on veut. Droite et gauche sont complices de ce système scandaleux depuis des dizaines d’années et ce n’est pas avec Sarkozy l’ami des patrons que ça devait changer. (sans parler des pressions exercées sur les salaires des français par la même occasion) A voir sur le sujet.
- Identité nationale : rien n’a changé. Le nationalisme étant l’ennemi du système libre-échangisme et du mondialisme chers à Sarkozy, il lui est impossible ne serait que d’évoquer ce concept. Récemment Eric Besson, un autre traître, a été engagé pour faire le sale boulot de faire croire aux français que le gouvernement corrompu se préoccupe de l’identité nationale. Pure manipulation électorale, mais qui y croit encore.
- Intégration, banlieue : Pour les banlieues, Sarkozy a envoyé Fadela Amara dont le job est de ne rien faire mais de beaucoup parler. (plan banlieue bidon etc) L’intégration est toujours aussi inexistante et la France s’enfonce dans le communautarisme . Quant à l’insécurité les français n’ont pas besoin des chiffres bidons d’Hortefeux pour se rendre compte que la situation s’aggrave.
- Economie : Avec des libéralisations en série (poste, électricité etc…), la situation des travailleurs qui se détériore (France telecom) et une soumission toujours plus grande au modèle libéral anglo-saxon, on cherche toujours le protectionnisme de Sarkozy qui lui semble plus effrayant maintenant qu’il est au pouvoir.
- Droite des valeurs : Le mariage avec Carla Bruni, icône de la gauche bobo décadente, illustre à merveille l’alliance de la droite des affaires et de la gauche libertaire dans la trahison du peuple.
- Politique internationale : Des positions toujours plus sionistes, toujours plus atlantistes et anti-arabes dans la trahison de la tradition française, jusqu’à une réintégration du commandement intégré de l’OTAN que De Gaulle avait quitté…
Devant toutes ces trahisons évidentes, comment se fait-il que le peuple de France ne se révolte pas plus, que Sarkozy ait encore quelques bons points dans les sondages, et que la gauche française reste toujours aussi amorphe et méprisée.
C’est là que les gauchistes anti-sarkozystes au pouvoir dans les médias (nous verront pourquoi à la fin de l’article) entrent en jeu.
Reprenons à nouveau les points précédents en précisant les positions gauchistes et comment elles servent Sarkozy :
- Immigration : Toute la presse de gauche bien-pensante se révolte à son habitude quand il s’agit d’expulser des immigrés. Ils s’indignent dès que l’on parle d’expulsion, et vont faire leur une sur l’expulsion de 3 afghans (oui 3) quand plus de 200 000 clandestins arrivent chaque année en France. En critiquant violemment la politique d’immigration du gouvernement et en faisant croire à une action réelle de Sarkozy sur l’immigration, les anti-sarkozystes jouent exactement le rôle que le pouvoir attend d’eux. Faire oublier au français l’inaction de Sarkozy, ne pas évoquer les chiffres minables des expulsion en comparaison des arrivées de clandestins chaque année. Ainsi Sarkozy peut toujours faire croire à une véritable lutte contre l’immigration qui n’existe pas dans les fait.
- Identité nationale : Rebelotte. A quelques mois des régionales le gouvernement remet sur le tapis un thème qui si l’on en croit les sondage plaît aux français. Et les médias gauchistes de refaire leur numéro contre cette France patriote « rabougrie », contre l’idée de débat sur l’identité nationale, faisant encore une fois le jeu du gouvernement qui veut s’imposer comme défenseur de l’identité nationale française.
- Médiatisation à outrance de Fadela Amara sans montrer à quel point elle est inutile, peu de réaction aux chiffres bidons d’Hortefeux sur l’insécurité, toujours aussi peu de préoccupation pour l’insécurité et le refus de liaison avec l’immigration, laissant le champ libre à Sarkozy pour occuper ces positions.
- Economie : A part quelques-unes contre la régularisation de la poste, la presse de gauche reste comme à son habitude extrêmement molle face aux politiques libérales du gouvernement. En fait ils sont eux-mêmes porteur de cette idéologie libérale comme on a pu s’en rendre compte sous Mitterrand ou Jospin. Les gauchistes sont contre le protectionnisme, laissant encore une fois les mains libres à Sarkozy et ses politiques destructrices.
- Droite des valeurs : Difficile pour des médias qui incarnent la trahison de la gauche et qui copinent en douce avec le patronat de dénoncer les liens entre Sarkozy et la bourgeoisie de gauche. Impossible donc de prendre parti contre une alliance entre Sarkozy et les Carla Bruni, Kouchner, Hirsch etc…De même lorsqu’il s’agit de Frederic Mitterrand ou de Roman Polanski, soutien incroyable des médias à des élites dégénérées que le peuple renie.
- Politique internationale : Les positions atlanto-sionistes de Sarkozy sont en parfaite adéquation avec l’idéologie dominante dans les médias. C’est la raison pour laquelle il a été très peu fait mention du retour de la France dans l’OTAN, ce qui est pourtant un fait majeur de la géopolitique française ces dernières années, et que très peu de critiques sont faites à l’égard de la politique extérieure de la France qui est pourtant tout à fait dramatique, et notamment du soutien à la politique de plus en plus criminelle d’Israël.
Voilà donc toute la duplicité des médias de gauche anti-sarkozystes français : quand ils critiquent la politique de Sarkozy, ils rentrent dans leur jeu car ils font croire à une action sérieuse du gouvernement (immigration, identité nationale) et quand ils devraient dénoncer les actions du gouvernement, ils se taisent car Sarkozy met en place l’idéologie qui est la leur (économie libérale, gauche bobo décadente affaire Mitterrand, atlanto-sionisme).
Et on comprend mieux alors pourquoi cette gauche tient tous les grands titres de la presse, eux-même tenus par des multinationales ou des banques. Pourquoi les Rothschild continuent-ils de soutenir Libération, journal censé être de gauche ? Tout simplement parce que ce genre de journal diffuse l’idéologie libérale et fait le jeu du patronat, et en deuxième lieu celui de Sarkozy.
Certains journalistes sont vraiment idiots et de bonne foi en pensant être contre le pouvoir (Les Guignols de l’info sur l’immigration, les petites journalistes), mais une bonne part, les hauts placés essentiellement, sont conscients de leur rôle. C’est le cas des Laurent Joffrin (Libération, ex-Nouvel Observateur), FOG (Le Point, ex-Nouvel Observateur), Edwy Plenel (Mediapart ex-Le monde) etc…
Ce sont les vigilants, ils sont la garantie que le système va se perpétuer. Ils empêchent toute alternative sérieuse d’émerger, et font le jeu du libéral-mondialisme.
La trahison des élites…