Poussière de Lune - Quel Etat sera le premier à l’exploiter ?

par gruni
samedi 24 septembre 2016

Dans l'ordre ou le désordre... Etats-Unis, Chine, Russie.

Selon l'astrophysicien Jean-Pierre Luminet, directeur de recherche au CNRS ; dans l'espace, " premier arrivé, premier servi". Ça promet ! Car, selon le scientifique " L’exploitation de la lune sera l'une des clés de la puissance économique dans la seconde moitié du 21ème siècle". Ce spécialiste des trous noirs prétend également que les Chinois seront les "prochains êtres humains" qui visiteront notre satellite. L'homme de science n'a pas lu l'avenir dans une boule de cristal, mais estime que la Chine envisage "d’exploiter toutes ces ressources minières. Avec son programme Chang’E, la Chine anticipe d’ailleurs une exploitation commerciale de l’hélium 3 à l’horizon 2030". C'est demain.

Ne doutons pas du génie humain lorsqu'il s'agit de faire des profits. La maquette d'une base lunaire entièrement robotisée, imaginée et présentée au salon du Bourget 2015 par une entreprise russe, destinée à l’exploitation des ressources minières dont l’hélium 3, n'est déjà plus du domaine de la science fiction. Les Américains ne sont pas en reste, les entreprises "Deep Space Industry (DSI) ou Planetary Ressources, ont réalisé des études de marché. Par exemple, 1 km3 d’astéroïde représente une valeur potentielle de 1000 milliards d’euros en matières premières".

Oui, les hommes ont rendez-vous avec la Lune, mais cette future rencontre n'a rien de sentimentale ni de poétique. Cependant, avant d'exploiter la poussière lunaire, le régolithe, "qui s'accumule depuis des milliards d'années" et qui se compose de "40% d’oxygène, 20% de silicium, 13% de fer, de bauxite ou encore de titane. Sans oublier que "la lune dispose aussi en abondance d’un élément incroyable rare : l’hélium 3". Les chercheurs devront d'abord chasser l'astéroïde pour rentabiliser la conquête de l'espace. Une aventure beaucoup moins simple que d'attraper des Pokémons rares.

Selon un article de Futura-Sciences, les géocroiseurs s'approchent de la Terre à des distances inférieures à celle qui nous sépare de la Lune. Il serait donc possible de les visiter, voire de les ramener dans la banlieue de notre bonne vieille terre pour ensuite les exploiter. Par Toutatis, et dire que nos ancêtres les Gaulois avaient peur que le ciel leur tombe sur la tête. Mais avant eux "plusieurs des premiers objets métalliques de l'humanité ont été fabriqués avec ces météorites".

L'auteur de cet article sur Futura précise au conditionnel que ces gros cailloux "pourraient contenir des quantités faramineuses de platine et d'autres métaux du même groupe (ruthenium, rhodiumpalladium,osmiumiridium), tous importants pour l'industrie moderne".

Evidemment les candides pas très éclairés comme moi, les écologistes déprimés par la pollution terrestre, les prophètes de la prochaine guerre mondiale, les pessimistes chroniques et pleurnichards Mad in France d'origines diverses, ont le droit de se poser des questions. Comme par exemple... La future colonisation spatiale sera-t-elle polluante ? Ou encore, qui se taillera la plus grosse part du gâteau lunaire ? L'Europe sera-t-elle à la hauteur de l'enjeu économique ? Les grandes puissances militaires vont-elles guerroyer pour conquérir ce vaste marché (question stupide). L'avenir le dira.

 


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