Poutou : Un ouvrier doit-il fermer sa gueule ?

par Sandra
mercredi 29 février 2012

Samedi soir sur France 2, Laurent Ruquier recevait Philippe Poutou candidat à la présidentielle pour le NPA. Poutou ? Un inconnu pour bon nombre de français. Il y a quelques mois, monsieur Poutou s’était déjà rendu sur le même plateau l’occasion pour les spectateurs de « faire connaissance » avec le successeur d’Olivier Besancenot. Philippe Poutou semblait assez mal à l’aise ce jour-là et on peut clairement dire qu’il manquait de mordant. Pas facile en effet de succéder à Olivier Besancenot qui avait réussi un score honorable aux élections de 2007.

Le samedi soir, c’est un homme plus à l’aise et plus sûr de lui qui fait face à Ruquier à ses 2 chroniqueuses. Dans son livre « Un ouvrier c’est là pour fermer sa gueule » Philippe Poutou est revenu sur son premier passage dans l’émission ce que n’a guère apprécié Madame Pulvar indiquant qu’il recevait le même traitement que les autres n’en déplaise à l’intéressé. On a donc pendant 15 minutes (temps CSA) eu droit plus à un règlement de compte qu’un vrai débat dans lequel Philippe Poutou aurait pu défendre la politique du NPA.

Changement de ton lundi dans l’émission Mots Croisés. Philippe Poutou n’a pas l’intention d’être un ouvrier qui ferme sa gueule. Les chicaneries des autres politiciens le font sourire. Poutou rentre dedans, non, il ne serre pas la main à l’UMP et au FN. 140 milliards de cadeaux fiscaux aux entreprises personne ne le contredit. Poutou défend ses collègues de Gandrange le monde ouvrier lui il connait. Quand il évoque l’interdiction des licenciements, on lui rappelle que nous sommes dans un état de droit. Quand Philipe Poutou parle d’un état de droit où des milliers de gens vivent sous le seuil de pauvreté, un état de droit où de nombreux salariés n’arrivent plus à vivre décemment, personne encore pour le contredire car, ils le savent, de gauche, de droite ou à l’extrême droite, Poutou donne des chiffres qui font froid dans le dos au pays des droits de l’homme. Parce que le gouvernement sait les cadeaux qui sont faits aux riches. Quant à la suppression de la prime pour l’emploi, madame Kosciusko-Morizet n’a pas franchement convaincu sur son explication. Monsieur Poutou a envoyé une invitation à la gauche pour parler de l’emploi peu de chance qu’il soit entendu, avec la gauche, on, aura peut-être un peu de social mais pas question de rêver sur des mesures révolutionnaires. Pourtant, Philippe Poutou a proposé aux autres partis de gauche de se rencontrer pour prendre des mesures contre le chômage. Réaction de Jérôme Cahuzac un petit sourire ironique qui laissait penser « tu peux toujours rêver ».

Moralité de l’émission, surtout ne pas taxer les riches, ne surtout pas interdire les licenciements même si l’entreprise fait des bénéfices. Philippe Poutou, il ne fait même pas peur même si personne n’a contredit ses chiffres et puis, « Un ouvrier c’est là pour fermer sa gueule ».


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