Première Année de Trump et Analyses basées sur des Vœux pieux

par Dr. salem alketbi
lundi 29 janvier 2018

Les journaux arabes et occidentaux ont récemment publié des articles et des reportages sur l'année passée à la Maison Blanche par Trump, dont certains étaient raisonnables alors que d'autres étaient marqués par des « vœux pieux ».

De nombreux analystes arabes sont allés jusqu'à penser que la décision de Trump de reconnaître Jérusalem comme la capitale d'Israël a eu un impact négatif sur sa popularité aux États-Unis. Des sondages d'opinion ont prouvé que la popularité de Trump aux États-Unis se situait entre 32 et 38% au cours des trois derniers mois, mais c'était avant qu'il prenne la décision à propos de Jérusalem.

Les analystes occidentaux comparent la popularité de Trump à celle de son prédécesseur, Obama, dont la popularité ne s'est jamais située au dessous de 38%. Le taux de popularité de Trump au cours des 10 premiers mois de sa présidence est le plus bas parmi les présidents américains au cours des sept dernières décennies.

Ce déclin peut ne rien signifier pour un président élu pour quatre ans. Trump ne fait pas confiance aux médias américains et à l'opinion publique. Il les a longtemps accusés de mentir et d'agir contre lui. Trump a décrit ces enquêtes comme fausses et fabriquées. De tels sondages ne peuvent pas affecter le président actuel des États-Unis.

Les Arabes et les musulmans étaient profondément insatisfaits de la décision de Trump sur Jérusalem. Le mouvement a fait perdre aux États-Unis leur responsabilité morale dans le processus de paix. La décision de Trump a blessé plus de 1,5 milliard de musulmans à travers le monde et constitue une violation flagrante envers la ville sainte de Jérusalem. Cependant, la décision n'est pas la principale cause de la perte de popularité de Trump.

Il y a d'autres préoccupations qui déterminent la popularité du président, des préoccupations qui peuvent ne pas inclure ses politiques étrangères, en particulier au Moyen-Orient.

L'opinion publique américaine est contrôlée par de puissants groupes de pression. Le tout est manipulé dans les coulisses. Les groupes fondamentalistes de droite et les intérêts du pétrole et des armes ont joué un rôle crucial dans la victoire de Trump aux élections.

L'image de Trump est perçue différemment dans diverses parties du monde entier.

Le président Obama était détesté dans la région arabe en raison de son incapacité à traiter les dossiers syrien et iranien et également en raison de son soutien au chaos qui a renversé de nombreux régimes arabes. Selon les sondages d'opinion, la popularité d'Obama a atteint 60% pendant sa présidence. Les enquêtes ont indiqué qu'Obama était le quatrième président américain populaire après Ronald Reagan, Théodore Roosevelt et Bill Clinton. La popularité d'Obama parmi les démocrates a atteint un record d'environ 95 pour cent, tandis que 18 pour cent des républicains ont dit qu'ils ont approuvé sa présidence.

Le président Trump ne sera pas évincé de la présidence à cause des résolutions du Moyen-Orient, quel que soit leur impact sur notre région. Les difficultés rencontrées lors de son premier mandat sont principalement dues aux enquêtes sur l'intervention russe aux élections présidentielles américaines. Maintenant, l'accent est mis sur Steve Bannon, l'ancien conseiller principal du président. Les services de renseignement américains ont le pouvoir de poursuivre les enquêtes ou de les clore complètement. Les services de renseignement ont joué un rôle important en soutenant Trump quand ils ont annoncé la pénétration du courrier électronique d'Hillary Clinton, la plaçant dans une très mauvaise position.

La politique étrangère de Trump n'a rien à voir non plus avec sa popularité aux Etats-Unis ni avec le déroulement des enquêtes sur l'intervention russe. Évidemment, d'autres facteurs façonnent l'avenir de Trump à la Maison Blanche.


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