Première dame, une rôle de drame : le tweet de Valérie

par Franck Gintrand
jeudi 14 juin 2012

Il aura suffit d'un tweet pour que la rumeur devienne une vérité instituée : Valérie est folle. Folle de jalousie. Folle au point d'oublier son devoir. Mais ce devoir est-elle disposée à le remplir ? En fait rien n'est moins sûr. Car il se pourrait bien que Valérie soit plus Cécilia que Carla...

Tout ça va mal finir... La normalité en temps de campagne était indéniablement une bonne idée. Une idée tournée en dérision par l'ex-président mais qui a parfaitement réussi à différencier avantageusement le candidat socialiste des personnalités excessives de DSK et N. Sarkozy.

A l'Elysée, rien n'est plus normal. Les adversaires éliminés et l'élection gagnée, le concept devient absurde. Quoi qu'il fasse, un président en exercice ne peut pas avoir de vie normale. En tout cas pas de vie publique normale (pour peu que l'idée même de vie privée conserve un sens). Et cette évidence vaut pour sa compagne. Même Hilary Clinton a du s'y faire. Même Michelle Obama l'a compris.

A son tour, Valérie Trierweiler est invitée à reconnaître qu'elle est avant tout la "femme de"'. De façon unanime, la classe politique lui enjoint de se plier au rôle ingrat de première dame, lui demande de se taire et de se faire oublier. Pour une femme active, qui plus est pour une journaliste jalouse de son indépendance et fière de son métier, l'exercice n'a rien d'évident. Mais il lui faut s'y faire : aucune de ses prises de position publique ne peut désormais laisser indifférent.

Le silence conjugué à une parole programmée et encadrée constituent les seules options envisageables. Bon gré mal gré, Audrey Pulvar s'y est résignée. Pour des raisons différentes, Cécilia Sarkozy a refusé d'endosser le rôle de Madame béni oui oui. Valérie Trieweiler peut-elle renoncer à exister par elle-même ou est-elle trop fière pour plier ? Se découvrira-t-elle plus proche de Cécilia ou de Carla ? En fait, poser la question c'est en grande partie y répondre. Vous verrez, tout ça finira mal.

Franck Gintrand


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