Présidentielle 2022 : En Guyane française « Ils veulent offrir des terres amérindiennes aux descendants d’anciens esclaves Africains ! »

par Pierre Sarramagnan-Souchier
lundi 31 janvier 2022

Comme on ne m’a rien demandé, mais que ça me regarde, je vais vous dire ce que j’en pense de cette Guyane française qui extermine sournoisement les derniers 6.000 Amérindiens. Je le fais d’autant plus volontiers puisqu’une personne de Guyane française (Madame Christiane Taubira) s’est portée candidate pour 2022, à la présidence de la République française. Victorieuse de la primaire de la gauche 2022 ! Autant dire de la gôôôche bobo profiteuse qui n'a rien à se reprocher (lire ici !)

Ça fait donc une raison supplémentaire pour en parler franchement. Et puis j’en rajouterai ensuite une petite couche sur le comportement de l’Etat français concernant les peuples autochtones dont font partis les Amérindiens de Guyane française, histoire que vous n’ayez aucune excuse en disant que vous ne saviez pas ce que fait votre pays depuis des décennies, et dont vous êtes le/la citoyen/ne votant aux prochaines élections de 2022.

Bien à vous et courtoisement !
Votre serviteur ‘Amérindeuropéen’ de service, le 29 janvier 2022,
Pierre Sarramagnan-Souchier,
initiateur en 2010 de la pétition présidentielle
pour Sauver les derniers Amérindiens Wayana et Teko de Guyane française

 

LE PILLAGE ET LE PROJET D’EXPULSION DES TERRITOIRES AMÉRINDIENS POUR LE COMPTE D’ANCIENS ESCLAVES D’ORIGINE AFRICAINE, REVENDIQUÉ PAR MME TAUBIRA EST UNE HONTE !

 

Dans une déclaration de mai 2013, Madame Taubira : (…) la garde des Sceaux évoque la « confiscation des terres » dans les territoires d’outremer qui « fait que, d’une façon générale, les descendants d’esclaves n’ont guère accès au foncier ». « Il faudrait donc envisager, sans ouvrir de guerre civile, des remembrements fonciers, des politiques foncières. Il y a des choses à mettre en place sans expropriation, en expliquant très clairement quel est le sens d’une action publique qui consisterait à acheter des terres », affirme Christiane Taubira.

« En Guyane, l’Etat avait accaparé le foncier, donc là, c’est plus facile. Aux Antilles, c’est surtout les descendants des “maîtres” qui ont conservé les terres, donc cela reste plus délicat à mettre en œuvre », reconnaît-elle. (…) (Sources : l’article du Monde du 11.05.2013 : Taubira prône une "politique foncière" en faveur des descendants d'esclaves et lire aussi ici !

L’ex-ministre de la justice de la France (candidate à la présidentielle de 2022), Madame Christiane Taubira, née en Guyane française, a toujours eu en tête de faire donner aux descendants des familles d’esclaves noirs (déportés d’Afrique il y a 400 ans) des terres en compensation du dédommagement de l’esclavage subi pour ceux qui sont dans les territoires d’Outre-mer.
Si l’idée en soit part d’un bon sentiment compréhensible (qui n'a rien de désintéressée en plus, puisqu’elle-même est concernée !), elle oublie volontairement ou ignore intentionnellement un élément de taille dans ses déclarations : C’est qu’il est malhonnête d’offrir à quelqu’un, un bien qui ne vous appartient pas !

En effet, l’État français a confisqué (ce que la ministre reconnait !) les terres ayant appartenues à d’autres. Et en l’occurence elle oublie de dire que ces terres appartiennent de fait aux six Peuples Amérindiens qui y vivent depuis plus de dix mille ans ! 

C’est quand même énorme d’avoir le culot d’offrir des terres amérindiennes à des descendants d’anciens esclaves pour que l’État français dédommage sur le dos des Amérindiens ces crimes de l’esclavage ! Une fois de plus l’État français se conduit comme un état irresponsable !

C’est une attitude vraiment irresponsable de l’État français que de prendre à l’un ce qui appartient à l’autre pour le donner à une troisième personne en compensation du comportement lamentable de la France et l’ex-ministre de la justice (candidate à la présidentielle de 2022) trouve que c’est cela ce que l’on appelle « rendre justice » ! On marche vraiment sur la tête dans ce pays !

Et bien moi je dis que : « Tout bien mal acquis ne profite jamais ! » comme l’enseigne la sagesse millénaire et que l’État français porte l’entière responsabilité d’une éventuelle guerre civile si telle devait en être le cas pour cette situation à venir. 

Et je déclare que les Amérindiens qui sont d’une stature spirituelle exceptionnelle sont bien au-dessus de ce mercantilisme de bas étage, car ils pardonnent à l’irresponsabilité de l’État et du peuple français.
Relire à ce sujet le discours de Félix Tiouka du 9.12.1984 “à l’adresse du gouvernement et du peuple français” dans l’espérance que ceux-ci s’interrogent sur leurs attitudes destructrices et prédatrices.
L’État et le peuple français auraient bien tort de croire que puisque les Amérindiens leurs pardonnent, ils peuvent continuer le pillage de leurs terres ancestrales…

Mais ne nous arrêtons pas seulement à ce sujet de l’expropriation des territoires des Amérindiens et profitons-en, puisqu’on y est, pour voir plus en détail le comportement sournois de l’Etat français concernant le génocide annoncé des Amérindiens de Guyane française, histoire d’être un peu plus édifié :

 

Le silence de l’état français concernant les Amérindiens de Guyane

(extrait d’un article du 16.04.2011. Source : à voir ici !)

Il en ressort un constat : La France se contre-fiche de ces “Peuples Premiers”.

1 - Concernant la dramatique situation des Amérindiens qui se suicident les uns après les autres, l’Etat s’en occupe bravement… avec quelques médicaments et envoie une ou deux personnes spécialisées ! (lire ici !) En évitant évidemment de répondre sur le fond du sujet et en omettant de reconnaître les vraies causes de ces suicides à répétitions. 

Les causes sont pourtant connues mais on ne veut pas le reconnaître, car cela remettrait entièrement la politique de “colonisation” de l’état français concernant les “Peuples Premiers” dans les départements d’Outre-mer.

Le communiqué de presse du 14 avril 2011 de l’ADER Guyane (organisme d’Actions pour le Développement, l’Education et la Recherche, chargé aussi en Guyane depuis 2009 de la prévention des suicides par la recherche du bien-être des adolescents et jeunes adultes dans les 7 villages Amérindiens du Haut-Maroni est pourtant très clair et indique que l’on n’arrêtera pas les suicides si l’on ne commence pas en priorité par écouter les revendications des Amérindiens et de leurs représentants traditionnels (les autorités coutumières).

Ces revendications sont pourtant connues depuis plusieurs décennies et l’ADER prévient que ce ne sont pas les quelques dix mesurettes préfectorales qui feront avancer la situation dans le bon sens : “(…) Ne nous leurrons pas, les solutions proposées reposent sur l’illusion entretenue d’une modernité universelle, là où il n’y a qu’une culture dominante et expansionniste. Loin de nous l’idée de rejeter les bienfaits de cette “civilisation”, notamment en matière de santé, ni d’en dénier l’accès aux populations du fleuve. Simplement, si l’une des causes profonde de leur malaise est une perte de l’estime de soi et de sa culture, tout projet impulsé et imposé de l’extérieur, constitue une violence supplémentaire. La revalorisation de leur identité culturelle passera par la reconnaissance de leur expertise et de leurs droit à prendre les décisions concernant leur avenir. La ratification de la Convention 169 de l’Organisation internationale du travail pourrait garantir cela.

Cette “mesure” aurait également une incidence sur le grand absent du “programme” de la Préfecture : l’orpaillage et son cortège de violence… (…)” (Télécharger le communiqué complet de l’ADER ici !)

2 - L’incurie de l’Etat français dans les DOM et tout récemment en matière de justice : le constat de deux sénateurs (lire ici !) est édifiant.

Concernant les Amérindiens de la Guyane, cela prend parfois des allures de Far West et de course au trésor des prédateurs pour s’approprier leurs richesses. (lire ici !)

On n’hésite pas à exproprier les Amérindiens et même des villages entiers alors qu’ils vivent depuis des millénaires sur cette terre de Guyane ! Le dernier exemple était rapporté par le défunt journal Oka.Mag’ de l’expropriation de familles Paykwénéh à Gabaret non loin du pont qui relie maintenant le Brésil et la Guyane. Comme quoi, la cupidité en fait décidément transpirer beaucoup avec cette forte odeur des pratiques mafieuses !

Pour le cas des Amérindiens de Guyane par exemple, il est vraiment facile de “les rouler dans la farine” en les noyant dans les dédales administratifs. (…)

Pour exemple : Ces dernières années, la justice française avait débouté une organisation amérindienne (La défunte FOAG) qui avait eu le culot de porter plainte contre l’Etat français pour empoisonnement au mercure provoqué par l’orpaillage sur les sols ancestraux Amérindiens. Qu’à cela ne tienne, l’administration judiciaire avait épluché les statuts de cette association et l’avait débouté de sa plainte car ses statuts ne l’autorisait pas pour une telle action en justice ! (cf. : lire ici !)

Souhaitons plus de chance à l’ONAG, l’organisation amérindienne (créée en 2010) qui avait en 2011 porté plainte contre X pour empoisonnement au mercure. L’ONAG, organisation autochtone de Guyane qui est maintenant depuis le 21 juillet 2021, officiellement reconnue par les Nations Unies en tant qu'ONG référente en Guyane française sur la défense des droits des peuples autochtones. (Voir ici ! et lire ici le communiqué de l'ONU

Cette démarche est d’autant plus courageuse, que les Amérindiens ne sont pas des habitués des manigances administratives qui sont la plaie des administrations dans ce pays et dans d’autres. Ils sont donc assez désemparés devant ces situations et préféreraient utiliser des méthodes qui leurs conviendraient mieux pour faire valoir leurs droits “ancestraux” qui leurs ont été extorqués et supprimés depuis la “colonisation” (mettez un autre nom à “colonisation” si ce mot vous dérange, mais la réalité des faits est la même !). Mais dans un soucis de non violence, ils acceptent d’utiliser nos coutumes barbares administratives et judiciaires… Ce qui est un réel effort de leur part quand l’on sait qu’ils n’utilisent pas ce genre de mesquineries dans leur quotidien…

Je trouve personnellement énorme que ce soit aux Amérindiens de devoir revendiquer le droit d’avoir des biens fonciers alors qu’ils vivent sur ces terres depuis des millénaires. On reconnait bien là le cynisme des prédateurs occidentaux qui n’ont rien à devoir à personne puisque leurs Droits sont des droits divins sans appels… Lesquels descendants d’Occidentaux nés sur le sol de Guyane considèrent eux aussi ne devoir rien à personne et ne pas rendre ce que leurs ancêtres ont extorqué et pillé parfois par la force aux Amérindiens.

3 - Etc. On pourrait trouver d’autres exemples… On se contentera de l'article paru sur le site Agoravox le 16 décembre 2015 : Rapport sur les suicides des Amérindiens de Guyane Française qui est assez éloquent sur la manière dont l'état français gère ce petit soucis anectotique.

Malheureusement, nous sommes obligés de convenir que la raideur, l’aveuglement, la surdité et la stupidité des représentants qui gouvernent ce pays est de taille et que personne ne s’est élevé pour dénoncer cela.

La France attendant continuellement que les situations soient au paroxysme pour intervenir brutalement et toujours à son avantage.

Si j’avais pourtant un conseil à donner à ceux qui gouvernent ce pays, ce serait ceci : Plutôt que de fanfaronner en chefs guerriers en intervenant dans les autres pays pour “imposer un certain type de démocratie” (Afghanistan, Côte d’Ivoire, Libye, Syrie, Irak, etc.), je leurs conseillerais plutôt de regarder dans leur jardin national (et Européen par extension !) pour améliorer l’élan des Droits de l’homme dans ces contrées “coloniales” d’Outre-Mer.

Il est en effet impressionnant de constater que la France, cette nation des Droits de l’Homme, s’est littéralement courbée devant “le veau d’or” (le pillage de la Guyane) et qu’elle en oublie l’essence même du chemin lumineux de l’élévation des peuples.

La question actuelle est de savoir jusqu’à quand les Amérindiens pourront pardonner à leurs prédateurs.

Après que l’on leur ait pris leur terre, qu’on les ait parqués dans des réserves (ou “zone de protection” si vous préférez ce terme !), qu’on les aient obligés à prendre la nationalité française contre leur gré (comme pour les Wayana…) et que maintenant, comme si cela ne suffisait pas, qu’on les “assassine légalement” en détruisant, défrichant et polluant les zones au mercure où ils survivent (l’orpaillage est autorisé sur le territoire des Wayana et Teko). Et on feint de s’étonner que ces Peuples Premiers se suicident en cascade… Lire le projet prédateur d'implantation de la plus grande mine d'or de France en Guyane française : La Montagne d'or.

C’est quand même sacrément hypocrite de la part des Occidentaux me semble-t-il !

Et encore, là, nous ne mentionnons pas la course à l’orpaillage clandestin qui ne cesse de s’amplifier dramatiquement sur leurs espaces de vie.

Si l’on se met, ne serait-ce qu’une seconde à leur place et que l’on s’interroge sur ce que l’on ferait soit-même si l’on était dans cette situation, l’on est bien obligé d’admettre que ces “Peuples Premiers” ont une très grande maîtrise de la non violence et que nous devrions en prendre exemple et nous excuser d’avoir une telle attitude parfaitement déloyale et égoïste. C’est tout au moins mon point de vu d’Amérindeuropéen (Européens frère des Amérindiens) !

Et j’ai honte pour ce pays et ce continent européen en constatant que (presque) personne ne leur vient en aide réellement et que l’état français ose proposer à chaque fois des petites mesurettes administratives stupides et inappropriées…

Serait-ce le manque de courage et l’impuissance de ceux qui dirigent ce pays qui les poussent à un tel cynisme ?

Qu’il me soit permis de leur rappeler (…) que l’humanité avance avec le courage et la volonté d’une vision lumineuse de leurs dirigeants pour l’épanouissement des peuples dont ils ont la charge, et non par la peur, l’avidité de petits gains illusoires (comme l’or !), la cupidité et la médiocrité qui les caractérisent depuis tant d’années.

Que ces dirigeants ne craignent pas d’offrir les solutions qui conviennent aux peuples et surtout à ceux qui sont en détresse, en tenant compte de leurs aspirations fondamentales quand elles sont bonnes pour les peuples, car il ne peut en ressortir que le meilleur à long terme pour l’humanité.

Là est la quintessence des dirigeants responsables. Savoir écouter les peuples et accepter leurs doléances. Là est le futur de l’humanité. Le reste n’est que guerre et destruction qui font régresser l’âme du monde. Tel est mon point de vue.

(…)

Votre serviteur ‘Amérindeuropéen’ de service, Pierre Sarramagnan-Souchier.

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Pour en savoir plus :

Pour rappel, d’autres articles relatifs aux Amérindiens de Guyane française pour approfondir le sujet et la réflexion : 

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Voilà ! Ceci étant maintenant exposé, vous avez toute latitude d'aider les Amérindiens de Guyane française à survivre, où à continuer leur génocide dans l'indifférence générale dans cette République !

Votre serviteur ‘Amérindeuropéen’ de service, le 30 janvier 2022,
Pierre Sarramagnan-Souchier,
initiateur en 2010 de la pétition présidentielle
pour Sauver les derniers Amérindiens Wayana et Teko de Guyane française
(cf. : http://pierre.souchier.free.fr/wayana/Wayana/la_petition.html)

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Légende de l'illustration :

Les six nations Amérindiennes telles qu'elles existent sur le territoire de la Guyane (appelée par la France ‘Guyane française’ après son appropriation il y a plus de 400 ans !) Dessin OKAMAG’.

Tags : #Amérindiens de Guyane française #France #présidentielle 2022 #Taubira 

 

Les six nations Amérindiennes de Guyane française
Les divers peuples en Guyane française

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