Présidentielle : les ratés du projet socialiste

par Enjolras
jeudi 7 avril 2011

Le parti socialiste a lancé la pré-campagne des présidentielles en dévoilant son projet pour 2012. Un projet fourre-tout (ce qui est finalement assez normal à plus d'un an des présidentielles) qui comporte quelques ratés. Volontaires ou pas ?

Si la droite tire à boulets rouges sur le manque d'inspiration du projet socialiste et sa "démagogie", qu'en est-il vraiment ? Entre picorages de propositions anciennes, annonces de mesures déjà en vigueur et projets inappliquables, petit tour d'horizon.

Il ne s'agit pas à proprement parler de "ratés", mais le projet socialiste pour 2012 rappelle sur bien des points les précédentes moutures du PS... Ce qui est finalement assez logique dans la mesure où la gauche n'a plus remporté une présidentielle depuis 1988 !

Police de proximité. Emplois jeunes. Allocation autonomie. Autant de propositions "pompées" sur les projets socialistes des dernières décennies et qui prêtent le flanc à la critique récurrente de "manque d'imagination" du PS.

Vrai raté en revanche la proposition de Martine Aubry d'encadrer les stages "pendant les études pour qu'ils soient rémunérés correctement et les proscrire après, pour qu'ils ne se substituent pas aux vrais contrats de travail".

Une bonne idée... mise en oeuvre dans le cadre de la réforme des universités de Valérie Pécresse ! Qui ne s'est d'ailleurs pas privée de le rappeller à la première secrétaire.

Autre mesure phare du projet socialiste qui suscite les critiques : la réduction des salaires des patrons des grands groupes publics... Un raté pas tant sur le fond que sur la forme : le gouvernement n'est pas en mesure légalement de faire appliquer ce type de mesure et ne décide pas des rémunérations des entreprises n'appartenant pas à 100% à l'Etat !

Mais le plus grand raté du projet socialiste tient sans doute à ce qu'il ne dit pas... notamment en matière de protection sociale. Claire Guélaud, journaliste au Monde, s'inquiète du fait que le PS ne parle à aucun moment du financement de la protection sociale malgré des déficits qui ne cessent d'augmenter.

Une absence qu'il faudra combler d'ici 2012 au risque de ne pas être crédible.


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