Proglio, l’homme aux 500 000 salariés... Ca vous fait peur ?

par Bettina Soulez
samedi 23 janvier 2010

Clairement, oui !, ça fait peur !!! Cet énorme pouvoir-là, c’est celui d’un chef d’entreprise ou d’un chef d’état ? Il va peser lourd, Proglio...

Qui peut assurer qu’il aura le temps de penser tous les jours à ce petit gars qu’il ne connaît pas et qui travaille pour EDF ou Veolia dans un coin paumé de France ou de Navarre ? Alors, oui, bien sûr, il continuera de serrer la main de son jardinier, de demander des nouvelles du petit dernier à la domestique qui cire ses meubles, de sourire au gamin qu’il croise dans sa rue... et tout le monde dira : "Il est humain, cet homme !", comme si cela devenait une prouesse ! 

N’empêche que la démesure de la tâche due à l’énormité de la structure change la donne dans sa tête et dans celle de son entourage. Oui, le pouvoir peut donner le tournis et aveugler.

Car, qui restera sincère et franc auprès de lui et à quel prix ? Les cireurs de pompes, les flatteurs, les flagorneurs, les pétochards, les bénis oui-oui, tous seront en action pour participer aux décisions ou pour sauver leur peau, et éventuellement la taille de leur équipe (car qui dit "grande taille" dit "pouvoir et importance", bien sûr !) Mais gare à celui qui n’ira pas assez vite ou qui ne sera pas le bon jour sur le bon chemin où passera l’homme qui peut tout !

Pourvu qu’il ne soit pas despote, pourvu qu’il ne prenne pas la grosse tête, pourvu qu’il ait toujours en mémoire que le 499 999ème petit personnage qu’il représente mérite son attention. Pourvu que, contre toute attente, cet excès de pouvoir le rende meilleur, davantage accessible et sensible !

Bref, Monsieur Proglio, si vous avez besoin que, de loin en loin, on vous parle franchement, vous le voyez, moi j’ose !... C’est même mon métier !


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