Propagande gouvernementale

par Florent C.
mardi 24 juin 2008

Le gouvernement investit dans une campagne publicitaire en faveur de son action pour le pouvoir d’achat, alors même que l’Insee dresse des perspectives désastreuses pour la consommation des ménages français.

Le gouvernement lance aujourd’hui sa campagne de publicité en faveur de son action pour le pouvoir d’achat. 4,3 millions d’euros de dépenses pour 1 600 spots qui vanteront les mérites de la défiscalisation des heures sup, de la réduction à un mois des cautions locatives ou des exonérations fiscales des jobs d’étudiants.

Faut-il que les caisses soient pleines à ras bord pour dilapider l’argent public en vantant un produit que les Français ont de toute façon déjà acheté, puisque l’UMP a remporté les élections ?


Faut-il que les mesures gouvernementales soient à ce point insignifiantes pour diffuser des spots de pub, au moment même où Sarkozy propose de les supprimer sur les médias publics ?

Faut-il que les ministres soient à ce point déconnectés de la réalité pour imaginer un seul instant les Français sceptiques s’écrier : "Mais c’est bien sûr ! Je n’avais pas compris à quel point cette stratégie gouvernementale est logique, juste et cohérente !!!" ??

Faut-il qu’il règne une totale cacophonie au sein des sarkozystes pour lancer une campagne de pub sur l’action héroïque du gouvernement pour le pouvoir d’achat, le jour où Xavier Bertrand refuse pour la seconde année consécutive le coup de pouce au Smic en revalorisant celui-ci du quart de l’inflation !

S’il est un Français dont le pouvoir d’achat sera amélioré par cette campagne de pub, c’est celui qui touchera les 4 millions d’argent public qui y seront consacrés... et le vote de celui-ci est de toute façon déjà acquis lorsque l’on observe les cadeaux publics réservés à un certain entourage courtisan !

En d’autres temps, on appelait ceci "propagande". En d’autres pays, on nomme cela "oligarchie"... mais, en France, on vantera nécessairement la communication géniale d’un président de la rupture ! Puissent les historiens n’être pas trop sévères avec cette période si superficielle de notre pays !


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