Propagande, torture et Falun Gong
par coudjouac
vendredi 16 mai 2008
L’ aile dure du Parti communiste chinois continue d’utiliser ses organes de propagande pour justifier les tortures infligées aux minorités ethniques et spirituelles qui gênent le mode de pensée totalitaire du PCC. Soutenue par certains politiques français, cette propagande est internationale.
L’aile dure du Parti communiste chinois, par l’intermédiaire de ses organes de propagande, tente à nouveau de rallier la communauté internationale à ses vues liberticides et totalitaires à l’encontre des minorités spirituelles.
Le 12 mai, le magazine Xinhua lançait (en français) une offensive pour discréditer le mouvement Falun Gong (ou Falun Dafa, mouvement spirituel fondé sur des exercices physiques et respiratoires) qui compte plusieurs dizaines de millions de pratiquants de par le monde.
Le magazine "appelle la communauté internationale à s’unir pour lutter contre la secte interdite", prétendant que "quelque 1 700 personnes ont trouvé la mort, à cause de la pratique de cette secte".
Le chiffre avancé est peut-être vrai, mais il convient de préciser que ces personnes ont trouvé la mort dans les prisons et les centres de rétention psychiatriques chinois dans lesquels ils ont été enfermés et torturés depuis leur interdiction en Chine.
Au même moment, David Matas, un des fondateurs de l’organisme Droits et démocratie et récipiendaire du prix Tarnopolsky des droits de la personne 2007, présente au Canada un rapport intitulé : Prélèvements meurtriers : deuxième rapport concernant les allégations de prélèvements d’organes sur des pratiquants de Falun Gong en Chine (2007).
Pour ceux qui aiment les histoires d’horreur et n’ont pas peur de regarder la vérité en face, le tableau est clair : les adeptes du Falun Gong sont incarcérés et internés dans des camps psychiatriques et avant leur exécution sont dépouillés de leurs organes. Ceux-ci sont revendus ensuite pour des sommes considérables bien souvent hors de Chine.
Les conclusions de ce rapport ont été confirmées par deux autres rapports, celui du vice-président du Parlement européen, Edward Mac Millan-Scott, et celui de Kirk Allison, directeur du Programme des droits de l’homme et de la médecine à l’université du Minnesota.
En mai 2002, des directives gouvernementales enjoignaient la police à "tirer à vue" sur les membres du Falun Gong surpris en train de distribuer des flyers ou de poser des affiches, et à "tuer les adeptes sans pardon".
Depuis 2000, Amnesty International dénonce les traitements inhumains subis par les adeptes du Falun Gong, tortures, internements, exécutions publiques...
En France, la mouvance anti-secte a depuis longtemps pris parti contre les adeptes du Falun Gong, apportant son soutien à la Chine à plusieurs reprises.
L’Adfi et le CCMM (Centre contre les manipulations mentales) ont même participé à des colloques en Chine pour échanger sur les politiques respectives des deux pays à l’égard des minorités spirituelles, et se félicitèrent mutuellement.
Quelques hommes politiques français (comme Jean-Luc Mélenchon pour n’en citer qu’un) continuent d’exprimer leur soutien à la lutte contre les minorités religieuses et spirituelles en Chine ou ailleurs, même s’ils se défendent d’y participer.
Aujourd’hui, en Chine, il n’y a certainement qu’une minorité de membres du gouvernement chinois qui cautionne et favorise cette politique d’horreur. Une minorité qui malheureusement commet quotidiennement l’irréparable et est assez bien implantée dans les rouages de l’Etat pour être une menace réelle pour des centaines de millions de Chinois. Ne les soutenons pas, de grâce, et ne nous taisons pas devant ceux qui, chez nous, seraient tentés de choisir le modèle chinois comme parangon de la vertu de la laïcité.