Quand l’université ne fait plus école

par Benji
vendredi 23 juin 2017

Quand l'université gâche les éliites

C’est un peu l’histoire de la grenouille qui voulait se faire plus grosse que le bœuf.

Je n’imaginais pas que des profs auraient pu faire tant de dégât !!

Avant d’avoir connu ces enseignants-chercheurs qui dispensent un savoir descendant.

J’avais oublié que le système éducatif puisse être aussi répressif.

Je n'aurais jamais cru qu’ils puissent nous dénigrer autant

Si je n'avais pas vu ce vieux prof, en amphi.

En France le système éducatif se veut égalitaire mais élitiste. Egalitaire parce qu’au fond on aime bien l’idée républicaine qui consiste à imaginer un ascenceur social pour tous. Et élitiste, parce qu'au fond, on préfère embaucher les meilleurs que les médiocres. Les meilleurs, il faut les former pour qu’ils dirigent nos entreprises.
Pour former ces élites, le système français a traditionnellement recours aux grandes écoles d’ingénieurs, de managmenet, les instituts de sciences politiques, l’ENA, les écoles normales supérieures.
L’université, elle, acceuille généreusement tout le monde ou presque, sans sélection, ou presque.... Elle fait mine de en tout cas.

Certaines universités ont choisi de sélectionner et ont rejoint le cercle très fermé des grandes écoles. Elle sont reconnues par la CGE, comprenez conférence des grandes écoles. Sans mention très bien, point de salut. Les élèves sont triés sur le volet. Le système est d'ailleurs hors APB…

Dans ces universités, les professeurs, sont recrutés comme ailleurs. La plupart sont maitre de conférences ou professeurs des universités. La crème de la crème. De brillants étudiants qui après l’obtention d’une thèse bien souvent avec les félicitations du jury, sont qualifiés par leurs pairs, à svoir le CNU (conseil national des universités). Ils ont ensuite réussi le concours de maitre de conférence, souvent biaisé d’ailleurs car fonctionnant par cooptation mais tel n’est pas ici le débat.
Bref, ces élites de profs sont censés ensuite former des élites d’étudiants qui deviendront des capitaines d’industrie. A moins que le bateau ne fasse naufrage… Certaines L1 affichent un taux d'échec à 70%. Comment est-ce possible ? Comment des enseignants, qui disposent des plus brillants étudiants en post-bac, peuvent-ils les mener à l’échec ? Le système éducatif est censé tirer vers le haut. Ces universités qui se prennent pour des grandes écoles tirent vers le bas visiblement, obligeant les plus brillants bacheliers à se réorienter en cours de licence.

Elles se targuent de labels, d’embaucher les meilleurs chercheurs internationaux. Ces critères académiques ne conduisent en rien à améliorer les performances des étudiants et ne contribuent pas à former de bons professionnels.

Former c’est accompagner, aider, motiver, fédérer, faire comprendre, faire apprendre, ce n’est pas sanctionner par une note ou classement infantilisant. Certaines universités ont cru pouvoir jouer dans la cour des grands mais ont oublié de réformer leurs méthodes et le corps enseignants. Grave erreur stratégique dont elles pourraient dans un avenir proche payer un lourd tribu.
 


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