Quand les instituteurs ne maîtrisent plus la langue française...

par rosemar
lundi 12 septembre 2016

De plus en plus, on voit, sur internet, dans des articles de journaux ou dans des commentaires, s'afficher des fautes d'orthographe grossières : confusions entre le participe passé et l'infinitif, erreurs dans les accords, confusions dans le vocabulaire, conjugaisons défectueuses...
 
J'ai même entendu, lors d'une émission littéraire sur France 5, une romancière qui était invitée pour faire la promotion de son livre, prononcer ce barbarisme : "ils croivent"...
La maîtrise de la langue française devient souvent défaillante : les fautes se multiplient, et se propagent dans les médias.
 
Mais quand les instituteurs, eux-mêmes, en charge de l'éducation des enfants commettent de telles bévues, le problème devient critique et on comprend la crise que connaît actuellement l'enseignement.
 
C'est ainsi que dans certaines académies, le niveau des enseignants n'est plus du tout à la hauteur de la fonction : un professeur se doit, pourtant, de maîtriser parfaitement sa langue, pour l'enseigner... et parfois, ce n'est plus du tout le cas...
 


Au fond, comment s'étonner d'une telle situation ? Le ministère de l'Education nationale peine de plus en plus à recruter des professeurs : ce métier de transmisssion fait peur aux jeunes, il n'est plus attractif.
 
Dans l'Académie de Créteil, notamment, on en vient à recruter des enseignants, alors qu'ils ont obtenu des notes inférieures à la moyenne, et le niveau de ces professeurs laisse fortement à désirer.
 
De nombreux témoignages sont accablants : certains instituteurs ne connaissent pas le fonctionnement des phrases interrogatives, notamment l'inversion du sujet, certains mélangent interrogation directe et indirecte, d'autres commettent des erreurs de vocabulaire, et ne maîtrisent pas les règles élémentaires de l'orthographe courante.
 
Cette situation devient préoccupante, d'autant que ces enseignants sont affectés dans des établissements où les élèves, issus de milieux défavorisés, éprouvent eux-mêmes des difficultés de langue.
 
On ne s'étonnera pas, dès lors, des problèmes que rencontrent ces élèves, quand les enseignants sont recrutés au rabais et qu'ils ne sont pas vraiment aptes à enseigner...
 
Ce métier difficile, mal payé, mal considéré n'attire plus les vocations et les meilleurs étudiants se tournent, désormais, vers d'autres professions plus attractives.
 
On comprend aussi pourquoi notre système éducatif est profondément inégalitaire : dans certaines académies "difficiles", le ministère ne parvient pas à trouver des candidats aux concours et les enseignants admis n'ont pas le niveau requis.
 
Ainsi, notre système éducatif est à bout de souffle, et au lieu de régler ces problèmes de recrutement, en revalorisant ce métier de transmission, nos ministres s'ingénient à faire des réformes qui déstabilisent les enseignants : rythmes scolaires, refondation du collège, amoindrissement du latin et du grec, disciplines, pourtant, fondamentales pour l'enseignement de notre langue.

 

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