Quand Vladimir Poutine montre ses muscles...

par rosemar
lundi 28 février 2022

Vladimir Poutine aime bien se mettre en scène en train de faire du sport, de montrer ses muscles, de les gonfler même... et, bien sûr, lors de cette crise ukrainienne, il n'a pas manqué de le faire...

 

"Emissaires russes et ukrainiens vont peut-être se rencontrer pour des pourparlers à la frontière biélorusse, les précédentes tentatives n'avaient pas abouti, le Kremlin exigeait qu'elles aient lieu à Minsk, en Biélorussie, pays allié de Moscou, et selon la présidence ukrainienne, il s'agissait plus d'un ultimatum qu'autre chose.

 

Les négociations devraient commencer dans un climat de grande méfiance : Moscou avait d'abord proposé que ce négociations aient lieu à Minsk, en précisant que la sécurité des Ukrainiens serait assurée, mais, manifestement, on n'était pas très convaincu de la sincérité des Russes du côté de Kiev. 

C'est donc à la frontière que tout le monde devrait se rencontrer.

 

Il convient de rester très prudent sur l'issue de ces pourparlers : Moscou n'a pas du tout infléchi son discours, et les Ukrainiens ont expliqué qu'ils n'y allaient pas pour signer leur reddition.

"Nous ne nous rendrons pas, nous ne capitulerons pas, nous ne céderons pas un seul centimètre de notre territoire", a assuré le ministre des affaires étrangères ukrainien.

 

Ces pourparlers arrivent dans un contexte très tendu : Vladimir Poutine a durci le ton... il a notamment ressorti la carte de la menace nucléaire.

Une nouvelle fois, il a mis en scène à la télévision cette décision aussi sensible et stratégique : on a pu voir en vidéo Vladimir Poutine, face à ses principaux chefs militaires, déclarant : "J'ordonne au ministre de la défense et aux chefs d'état major de mettre les forces de dissuasion de l'armée russe en régime spécial de combat, c'est à dire au plus haut niveau d'alerte."

Et pour être certain qu'on le comprenne bien, le président russe a justifié cette décision par les déclarations belliqueuses de l'OTAN.

Evidemment, cela a créé un choc, l'OTAN jugeant la conduite de la Russie irresponsable.

Ce n'est pas la première fois que Vladimir Poutine agite la menace nucléaire, ces derniers jours : il y a un peu plus de deux semaines, déjà, avec Emmanuel Macron, quand il était venu à Moscou, il avait dit : "Nous n'avons pas le potentiel militaire de l'OTAN, mais il ne faudrait pas oublier que nous sommes une puissance nucléaire."

Et quelques jours plus tard, il avait personnellement supervisé un exercice mettant en oeuvre les trois composantes de la dissuasion nucléaire."

 

Bon, il est vrai que Vladimir Poutine aime bien montrer et gonfler ses muscles, on l'a vu à maintes reprises torse nu, se livrant à des activités sportives : à cheval, à la pêche, ou encore en train de manier des armes...

C'est une de ses spécialités. Ce sont de vaines menaces, peut-être ?

Mais, hélas, on ne sait jamais : il ne faut jamais sous-estimer la bêtise humaine.

 

Personne n'avait imaginé que Poutine puisse envahir l'ensemble de l'Ukraine. Et pourtant !

Voici ce qu'écrit Yuval Noah Harari dans un de ses ouvrages intitulé 21 leçons pour le XXIe siècle : "Bien entendu, on ne saurait encore exclure que les actions militaires russes en Géorgie, en Ukraine et en Syrie ne se transforment en premières salves d'une campagne impériale bien plus hardie. Même si Poutine n'a pas jusqu'ici nourri de sérieux projets de conquête mondiale, le succès pourrait attiser ses ambitions.

Toutefois, il serait bon de rappeler que la Russie de Poutine est bien plus faible que l'URSS de Staline, et que, sauf à obtenir le concours d'autres pays comme la Chine, elle n'a pas les moyens d'une nouvelle guerre froide, encore moins d'une véritable guerre mondiale."

 

Il faut donc espérer que la raison l'emporte... mais on ne sait jamais... "Il ne faut jamais sous-estimer la bêtise humaine.", comme le dit Harari.

 

Le blog :

http://rosemar.over-blog.com/2022/02/quand-vladimir-poutine-montre-ses-muscles.html

 

Source :

https://www.franceculture.fr/emissions/journal-de-18h/journal-de-18h00-par-diane-berger-du-dimanche-27-fevrier-2022

 


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