Quatre mois après le début de la contre-offensive, L’OTAN se prépare à entrer en guerre directement contre la Russie

par chapoutier
lundi 2 octobre 2023

Nous en sommes maintenant à quatre mois de contre-offensive ukrainienne et les communiqués victorieux de la presse mainstream ne peuvent plus cacher que cette contre-offensive est une défaite insurmontable pour les troupes soutenues par l’OTAN.

 

Un article désabusé du New York Times estime que les petites avancées de l’Ukraine au cours de cette année sont nettement inférieures à ce que la Russie a reconquis au cours de la même période, malgré des pertes humaines ahurissantes.

Le matériel occidental haut de gamme qui devait faire fuir les Russes brûle dans les steppes pontiques, 50 à 70 % de ce matériel ayant déjà été détruit.

 

On peut dire que les Russes se sont assis, et ils ont regardé les armées ukrainiennes se détruire sur les lignes de défense dont aucune n’a été franchie depuis quatre mois de contre-offensive, et ce,malgré les vantardises des généraux d’opérette sur les plateaux de LCI.

 

Le New York Times confirme le succès écrasant de la stratégie russe : l’Ukraine lance des attaques depuis le mois de juin pour percer les défenses russes. Mais elle a complètement échoué et elle a subi des pertes massives. Les journalistes désabusés écrivent que les Russes ne semblent pas avoir l’intention de lancer une offensive parce que l’Ukraine fait toute seule le travail de destruction de ses troupes en attaquant inutilement les défenses fortifiées russes.

 

Les Occidentaux ne peuvent que constater que les tentatives de percer les lignes russes en direction de Tok-mak ont permis aux Russes de piéger les troupes ukrainiennes dans un cul-de-sac entre Rabotyne et Verbove qui s’est transformé en impitoyable piège de feu pour les troupes ukrainiennes.

 

L'état-major otanien qui commande en réalité l’armée ukrainienne semble avoir perdu la raison. Il prévoit de continuer les attaques contre les lignes russes à pied puisque les engins de guerre sont systématiquement détruits par l’artillerie russe.

L'Armée ukrainienne semble au bord de l'effondrement, des unités d'élites comme la 47eme brigade refusent de combattre, des milliers d'Ukrainiens se sont rendus spontanément. La NASA elle-même confirme qu’elle a comptabilisé 400 000 tombes confirmant l’hécatombe humaine que subit l’armée ukrainienne qui n'est plus en mesure de remplacer les hommes de troupes par le biais de la mobilisation.

 

L'Ukraine perd ses combattants par dizaines de milliers mais également ses officiers, 2600 d'entre eux ont été tués depuis le début du conflit et l'Ukraine ne peut pas les remplacer car il faut des années pour former un officier.

 

C'est dans ce contexte que le gouvernement britannique annonce qu'il va envoyer des troupes dans la guerre de l'OTAN contre la Russie.

 

Le ministre britannique de la défense, Grant Shapps, a déclaré samedi dans une interview accordée au journal Sunday Telegraph que le gouvernement britannique souhaitait déployer des formateurs militaires en Ukraine.

 

En particulier dans l'ouest du pays, je pense que l'occasion se présente maintenant d'apporter plus de choses "dans le pays"a-t-il déclaré au Telegraph.

 

« Je pense qu'il y aura une évolution vers plus de formation et de production dans le pays » a ajouté Shapps. Il a également évoqué la perspective de l'implication directe de la Royal Navy dans les opérations de combat contre la flotte russe de la mer Noire, déclarant que « La Grande-Bretagne est une nation navale, nous pouvons donc l'aider ».

 

Quelques heures après la publication de cette interview, Sunak a déclaré qu’il n’y avait aucun projet immédiat d’envoi de troupes britanniques en Ukraine.

« Ce que le ministre de la défense a dit, c’est qu’il serait peut-être possible un jour d’effectuer une partie de cette formation en Ukraine », a déclaré Sunak aux journalistes au début de la conférence annuelle du parti conservateur au pouvoir à Manchester.

« Mais il s’agit de quelque chose à long terme, pas pour le moment », a-t-il ajouté. « Nous n’enverrons pas de soldats britanniques pour combattre dans le conflit actuel ».

 

On nous a déjà fait le coup ! En réalité si les plans de déploiement des troupes de l'OTAN en Ukraine sont publiquement discutés, c'est parce que la décision a déjà été prise de le faire. Dans un premier temps, ils pourraient être qualifiés de « conseillers », de « consultants », mais la stratégie est évidente : les « conseillers » et les « formateurs » britanniques serviront comme encadrement et seront tués en Ukraine, et les gouvernements occidentaux utiliseront cela comme prétexte à une nouvelle escalade. La guerre des États-Unis et de l'OTAN par procuration contre la Russie a besoin de prétextes pour être amplifiée.

 

En public, les gouvernements de l'OTAN déclarent qu'ils ne sont pas en guerre avec la Russie et qu'ils ont l'intention de limiter strictement leur implication dans le conflit. Dans le secret des bureaux, à l'abri du regard de l'opinion publique, ils s'emploient à faire passer le conflit à une guerre à grande échelle entre des puissances nucléaires.

 

Cela ne sera pas la première fois que les gouvernements de l'OTAN déclarent qu'il y a des « lignes rouges » qu'ils ne franchiront pas, puis ils les ont franchies. Il y a eu les missiles à longue portée, puis les chars puis des avions. À chaque fois, les gouvernements occidentaux affirmaient que ces actions ne seraient pas mises en œuvre, et on apprenait quelques semaines plus tard que les gouvernements de l'OTAN mettaient en œuvre ce qui ne devait pas l'être.

 

La prochaine étape sera-t-elle le déploiement des troupes américaines et de l'OTAN ? ».

 

Les déclarations de Shapps et Sunak ont suivi un article paru le mois dernier dans Foreign Affairs intitulé « Pourquoi l'Amérique devrait envoyer des conseillers militaires en Ukraine », qui a déclaré que « Washington devrait donc lever les restrictions strictes sur le nombre de membres du personnel du gouvernement américain autorisés en Ukraine et commencer à stationner des conseillers militaires dans le pays et à travers son appareil de défense ».

 

Des centaines de soldats actifs de l'OTAN se trouvent déjà en Ukraine, ainsi que des milliers d'anciens militaires de l'OTAN servant de mercenaires. En novembre, le Pentagone a confirmé que les « petites équipes » de militaires en service actif se trouvaient dans une « variété d'emplacements » dans le pays. Les documents du Pentagone datant de plus tôt cette année montrent que près de 100 forces spéciales de l'OTAN, dont 50 du Royaume-Uni, plus 100 autres membres du personnel du gouvernement américain se trouvent en Ukraine.

 

L'OTAN prévoit non seulement d'accroître la présence des troupes à l'intérieur de l'Ukraine, mais aussi d'impliquer directement les troupes de l'OTAN dans un affrontement direct contre la Russie.

 

Les États-Unis et l'OTAN ont mis en jeu leur crédibilité sur l'issue de la guerre en Ukraine. En janvier, le chef d'état-major des États-Unis, Mark Milley, a déclaré que les objectifs des États-Unis étaient de « libérer l'Ukraine occupée par la Russie » et de « libérer les zones occupées ». En avril dernier, le secrétaire à la Défense, Lloyd Austin, a déclaré : « Nous voulons voir la Russie affaiblie. » Le même mois, l'ancien commandant suprême des forces alliées de l'OTAN, Ben Hodges, a affirmé que l'objectif de l'OTAN dans le conflit était de briser l'échine de la Russie.

 

Les puissances de l'OTAN ont échoué dans tous ces objectifs. L'offensive ukrainienne, décrite pendant des mois dans les médias américains comme un tournant décisif dans la guerre, semblable au débarquement de Normandie pendant la Seconde Guerre mondiale, a provoqué un désastre sanglant. Dans un article intitulé « L'Ukraine fait face à une longue guerre. Un changement de cours est nécessaire », écrit l’Economist, « La contre-offensive... ne fonctionne pas... L'Ukraine a libéré moins de 0,25 % du territoire que la Russie occupait en juin. La ligne de front de 1 000 km s'est à peine déplacée... Les soldats ukrainiens sont épuisés ; beaucoup de ses meilleurs combattants ont été tués. Malgré la conscription, il n'a pas la main-d'œuvre nécessaire pour soutenir une contre-offensive permanente à grande échelle. Elle doit marier les ressources et changer la donne. »

 

L'Ukraine n'ayant plus de main d'œuvre à opposer à la Russie, la seule façon de «  changer le jeu » est que les forces de l’OTAN, qui jusqu’à présent, fournissaient les armes, le renseignement, la logistique et les structures de commandement de l’armée ukrainienne, interviennent directement dans le conflit.

 

Le discours ouvert sur l'envoi de troupes en Ukraine fait suite au refus de Zelensky et de Biden de tout règlement pacifique de la guerre. Biden a déclaré que « le prix de la paix est la capitulation de l’Ukraine, le territoire ukrainien et les enfants de l’Ukraine  ». Cela a été suivi par l'acclamation debout d'un criminel de guerre nazi par le parlement canadien, auquel se sont joints les ambassadeurs des principaux pays de l'OTAN.

 

La même semaine, les États-Unis ont confirmé que les chars de bataille d'Abrams étaient déjà arrivés en Ukraine, et les médias américains ont révélé que la Maison Blanche avait déjà accepté d'envoyer des missiles à longue portée ATACMS en Ukraine. Deux jours seulement après les paroles de Biden, l’Ukraine, en utilisant les services de renseignement de l’OTAN et des armes de l’OTAN, a mené une attaque contre le siège de la Flotte de la mer Noire.

 

Tic-tac, Tic-tac, chaque jour qui passe nous rapproche un peu plus du point de non-retour. Et pourtant des idéologues et des « journalistes » fustigent en ricanant la lâcheté des peuples occidentaux à l'idée de l'utilisation des armes atomiques pour « défendre la démocratie ».

 

Les Occidentaux ont triché et menti pour saborder les accords de Minsk, ils ont interdit toute solution négociée en mars 2022, et maintenant qu'ils sont pris à la gorge ils adoptent le pire des scénarios possibles pour l’avenir de, non seulement l’Ukraine, mais de toute l'humanité, à l’image du nihilisme d'Hitler qui voulait tout emporter dans sa défaite.

 


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