Que ceux qui n’aiment pas l’odeur du fumier retournent vivre en ville !

par gruni
jeudi 6 février 2020

Les odeurs et certains bruits caractéristiques de nos campagnes auront dorénavant l'équivalent une Appellation d'Origine Protégée. Olivier de Kersauson disait, "en Bretagne la pluie ne mouille que les cons". Dans le même ordre d'idée, dans un village l'odeur du fumier ne dérange que les nouveaux habitants venus de la ville pour fuir le bruit et les odeurs des automobiles. 

Enfin, grâce au député Pierre Morel-A-L’Huissier, une loi protège désormais le patrimoine sensoriel des campagnes françaises. Que le grincheux qui ne supporte pas le chant puissant du coq à 5 heures du mat, achète des boules Quies et la ferme.

La question qui se pose est la suivante, est-il normal de déposer plainte contre le propriétaire d'un coq, lorsqu'on choisit de vivre à la campagne ? Si votre réponse est oui, de deux choses l'une, soit le bruit du coq vous trouble vraiment, et dans ce cas il fallait y penser avant de vous installer dans un village. Soit, le chant de notre emblème national ne vous pose pas de problème mais vous détestez le propriétaire de l'animal. Car, il est vrai que dans notre ex douce France, les problèmes de voisinage nécessitent de nombreuses interventions de la gendarmerie ou de la police municipale.

En réalité, écrire un article sur un sujet à première vue sans importance, pourrait être risible. Mais ce qui se passe dans ce pays au niveau de la mentalité est tout simplement tragique. Les gens ne supportent plus rien, ni le voisin, ni même parfois sa propre famille, ni Macron (ce qui peut se comprendre). Et encore moins la crotte du chien d'un passant inconnu qui a "oublié" de ramasser l'étron fumant de son malinois.

Mais revenons à nos moutons, voire à "Une mare aux grenouilles de Dordogne que la justice menace de combler au terme d’un procès de plusieurs années ; des cigales stridulantes qu’on fait taire par de l’insecticide ; l’odeur du moût de raisin dénoncé dans l’Hérault ; le bruit ou la senteur des vaches attaqués dans le Cantal et même le son des cloches ou les déjections d’abeilles dans le viseur des touristes."

Le texte de la défense du patrimoine sensoriel prévoit qu'un inventaire « des bruits et des odeurs" soit dressé spécifiquement pour chaque terroir et soit placé entre les mains des juges locaux".

Voilà, nous en sommes malheureusement là, voire même las de tant de... De quoi d'ailleurs... Faut-il parler d'intolérance, d'ignorance ou de bêtise. Mais, peut-être ne faut-il pas non plus exagérer ce phénomène de contrariété des urbains à la campagne, qui comme braiement de l'âne ne date pas d'aujourd'hui. Qu'en pensent les campagnards qui partent vivre en ville ?

 


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