Que vais-je en faire ?

par Papybom
mardi 8 février 2011

En quittant l’enfance, je suis devenu un homme grâce à elle. Depuis elle ne m’a jamais quitté. Nos relations ne furent pas toujours sans nuage. Comme un amant, il m’est arrivé de la haïr comme de l’adorer. Pourtant elle reste toujours proche de moi, comme une relique de ma jeunesse, de mon espérance.

Elle n’est plus vierge, car jadis, j’aimais l’utiliser le plus souvent possible. Prenez cela pour une recherche de virilité ou pour un besoin de m’affirmer, c’est votre droit.

Mon premier contact avec elle fut rapide et frustrant. J’avoue que je ne savais pas encore très bien l’utiliser. La fouge de ma jeunesse ne m’avait pas encore apporté la patience. Par la suite, je me suis intéressé aux préliminaires de l’acte, pour enfin connaître la jouissance.

Je me suis donc plongé dans des livres et des revues spécialisées pour comprendre. Sur certain sites internet, j’ai peaufiné ma connaissance de son utilisation. Mais c’est en fréquentant divers milieux que je me suis forgé mon opinon sur les avantages et les travers de chaque positions.  

Je vais ressortir avec elle, mais j’avoue, avec moins de passion. Comme une vieille maitresse que l’on garde par affection, et que l’on promène le dimanche. Comme dans la chanson : « Il y a longtemps que je t’aime, jamais je ne t’oublierai… » En souvenir des bons coups que nous avons réalisés ensemble, elle est avec moi pour toujours. Je ne suis pas un ingrat, elle continuera à bénéficier de l’ensemble de mes soins avant de finir comme moi, en relique.

En discutant avec des collègues de mon âge, je ne serais pas le seul à ne plus prendre de plaisir avec ma compagne. Certains allant même jusqu'à ne plus l’utiliser la leur depuis des années. Le feu pour la chose, étant éteint depuis un certain temps. La passion n’était plus au rendez-vous.

Ma bonne vieille carte d’électeur, car c’est à elle que je pense, (mais vous l’aviez compris) a perdu de son charme. Ou alors, c’est moi qui ne la mérite plus.

Maintenant, introduire mon bulletin de vote grâce à elle, c’est un peu faire l’amour sans désir. Une obligation morale. Ma sève patriotique ne répand plus de quoi engendrer les bourgeons de l’espérance.

Pour avoir été si souvent trompé par les promesses, un doute m’habite. Une question me turlupine, le faire ou pas. Je suppute les chances de chacun sans trouver le nirvana du votant.

Aux éliminatoires, les ténors catalogués de près ou de loin UMPS, sont dans la poubelle des mes illusions. Les membres de ce tronc de la discorde, sont des profiteurs qui prennent du plaisir sans en donner. Marianne n’est pas une catin, dévouée à leur seul bon plaisir.

Qui sera sélectionné pour aller en final. Le plus propre mouvement du FN avec Marine encore mal considérée car fille de son père, le Modem avec Bayrou homme pondéré et sans tache, mais si souvent victime de trahison, le nouveau héros Mélenchon, héraut des foucades médiatiques, et même (honte suprême) Nicolas Hulot pourrait remplacer la juge Emilie Joly ….

Pourtant, j’ai encore l’envie d’honorer ma compagne, ma fidèle carte d’électeur. Quitte à me doper (mais pas avec la fameuse pilule bleue), je veux me lever et me dresser pour désigner celle ou celui qui pourra selon moi « S’installer à la Présidence et de là faire bander la France » comme chantait Michel Sardou (version 81).

Voici une vidéo, dont est tirée l’illustration, qui est la preuve que voter est un plaisir.

Illustration : http://www.docnews.fr/data/classes/actualite/actu_6817_vignette.jpg

 


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