Quelques couacs vers l’est !

par Clark Kent
samedi 2 juillet 2016

Le gouvernement tchèque rejette les nouvelles offres de l'UE, mais le Premier Ministre "ne prévoit pas de référendum sur l'UE, ni sur l'OTAN"

L’appel de M. Milos Zeman, Président de la République Tchèque, jeudi, à un référendum sur l'adhésion à l'UE et à l'OTAN vient d’être désapprouvé par le gouvernement du pays. Le président avait déclaré à la radio : "Je suis en désaccord avec ceux qui souhaitent quitter l'Union européenne, mais je ferai tout pour qu’un référendum leur permette de s'exprimer. Je pense la même chose en ce qui concerne une sortie de l'OTAN."

Le gouvernement a aussitôt fait savoir qu’ « il ne prévoyait pas de référendum", considérant que l’adhésion à l'UE et à l'OTAN comme « des garanties de stabilité et de sécurité."

Le porte-parole du Premier Ministre, M. Bohuslav Sobotka, a déclaré : « Le gouvernement n'envisage pas de prendre des mesures qui mettraient en cause notre adhésion et l'orientation à long terme de la politique étrangère de la République tchèque."

Le ministre par intérim des Affaires étrangères espagnol, M. José Manuel Garcia-Margallo avait influencé cette mise au point en qualifiant la suggestion de président tchèque de "très mauvaise idée."

Le taux d’opinions favorables à l'UE dans la population tchèque est tombé à 25 % dans un sondage du mois d’Avril, en baisse de 32 % par rapport à l'année précédente.

En Slovaquie voisine, le Parti populaire d'extrême droite a lancé une pétition pour organiser des référendums sur l'adhésion à l'UE et de l'OTAN, alors que le pays a assumé la présidence tournante de l'UE.

Le Premier Ministre slovaque M. Robert Fico a déclaré jeudi que le bloc européen était dominé par les états fondateurs dont la France, l'Allemagne et l'Italie, qui devraient plutôt être à l’écoute des nouveaux membres : "Les décisions cruciales sur l'avenir de l'Europe ne peuvent pas être définies par les décisions d'un ou deux Etats membres, ou par les Etats membres fondateurs." De son côté, le Ministre des Affaires étrangères slovaque, M. Miroslav Lajcak a déclaré que les institutions bureaucratiques telles que la Commission européenne exerçaient trop de pouvoir : "La politique devrait être conduite par les états membres et la Commission devrait la transformer en lois. C’est dans chaque état que les citoyens vivent, ils ne vivent pas dans les institutions."

Pendant ce temps-là, un tribunal hongrois a condamné dix réfugiés à la prison pour avoir franchi illégalement la frontière lors d'une émeute en Septembre en 2015, après que la Hongrie ait érigé une clôture le long de sa frontière avec la Serbie.

Neuf accusés ont été condamnés à un an chacun, mais ont été libérés après que le juge ait réduit la peine des deux tiers et pris en compte la durée de détention préventive.

Mais le dixième a été condamné à une peine de trois ans pour avoir donné des instructions aux émeutiers par haut-parleur. Aussi bien l'accusation que la défense ont fait appel de la décision.


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