Qui paiera ?

par alinea
vendredi 20 mars 2020

Monsieur Macron l’a dit, dans sa petite allocution promptée pour ne pas dire prompteurisée : seront dédommagés :

Le pharmacien de mon bourg, pour sa parapharmacie grande surface, chiffre d’affaire quelques centaines de milliers d’euros par jour, les jours de basse saison, et tous ses employés, les petites nanas payées par les marques pour faire l’article… ? mille euros par jour ?

Les maraîchers de mon coin interdits de marchés, aussi les boulangers, les marchands de fringues, de godasses, les revendeurs de produits frais ou non… dix, vingt, cinquante cent mille euros par jour ?

Les guichetiers de la poste… cinq, dix quinze, x euros par jour ?

Les cinq ou six employés de la déchetterie, les restaurateurs, les bistrots,

Multiplié par six jours par semaine, trente six mille communes, moins celles qui n’ont pas de marché ni de poste, plus les arrondissements des grandes villes… combien ?

Comme par hasard, les grandes surfaces et les tabacs sont ouverts, il faudrait voir à ce que Auchan ne nous fasse pas un caca nerveux et que les caisses de l’état se remplissent correctement.

Comme ils ne m’obligeront pas à acheter mes salades en grandes surfaces, étant entendu que les laitues sauvages sont sur leur fin, et que je n’ai pas le droit de partir nez au vent jusqu’au jardin du producteur, qui paiera mon scorbut ? Non contents de ne pas payer mon scorbut, ils vont piquer mes cinq mille balles de réserve ! Les épargnes y passeront.

C’est pour la bonne cause me susurre-t-on.

Le problème, c’est que je n’y crois pas.

Aujourd’hui, d’un clic on a accès aux études les plus poussées des experts les plus appréciés, les témoignages les plus émouvants de journalistes ou d’un quidam là au bon moment, les pensées, les analyses des plus grands de cette terre ; aussi, les élucubrations, les peurs, les imaginations, extrapolations de tout le monde et n’importe qui. Bien malin qui s’y retrouve.

La seule chose que l’on peut constater, c’est que les nouvelles, les décisions, les lois, touchent les uns ou les autres dans ce qu’ils ont de plus intimes, de plus enfouis parfois profond dans leur inconscient. On se fait son idée dans le grand magasin des croyances, et on vaque ou vogue, les chantant, ou intimant ordre aux autres, si ce n’est en les condamnant de n’avoir pas choisi les mêmes.

Quand les choses se tendent, comme aujourd’hui, quand tout s’accélère, surprend et stupéfie, il faut redoubler de prudence.

On s’aperçoit que notre nombre sature les services, hôpitaux bien sûr, mais grandes surfaces, internet, téléphone sans parler des ronds de flans comme on se retrouve devant tous les services, publics ou non d’ailleurs, quand la vie s’arrête.

C’est su, par peur de la mort, on s’empêche de vivre.

Comme si la prudence, l’attention n’étaient pas parties intégrantes de la vie. Mais on nous a fait croire qu’on le valait bien si bien qu’il est vrai que beaucoup sentent que tout leur est dû et qu’en tous cas leur liberté est première, aussi, pour juguler ceux-ci, bâillonne-t-on tous les autres. Ou plutôt, en cas de risque d’héroïsme, se bâillonnent-ils eux-mêmes, comprenez : c’est par altruisme héroïque que l’on accepte jusqu’aux consignes les plus stupides d’un gouvernement honni.

Pas trois jours après l’instauration de l’état d’urgence, ou d’exception, internet est alternatif, les commentaires sur facebook sont fermés, par intermittence, du moins, c’est mon vécu ; il faut dire que ce confinement, cette abondance d’informations dont on ne peut pas savoir où est le vrai où est le faux, la panique qui s’installe, puis bientôt la violence, obligent à quelques mesures de rétorsion.

La guerre civile peut juste venir de deux amis qui se trouvent, ici, dans les deux camps opposés.

Hors la bienveillance ; je n’ai bien entendu de conseil à donner à personne.

Il nous est loisible de lire ou d’entendre que tout ceci est voulu, programmé, ou que les effets sont espérés sinon désirés, qu’on connaît les coupables, les juifs, les américains, la bande du Bilderberg,etc.

Cela n’a aucune importance puisque personne ne le sait ; vous pensez bien que les vraies fuites se mêlent aux fausses ! Depuis qu’ils ont compris ça, les gouvernants de tout poil se foutent comme d’une guigne de ce qu’on peut dire ou penser d’eux.

Ma rupture avec mon milieu et sa bien-pensance a été assez dure pour qu’il m’en reste aujourd’hui des séquelles : je mets dans un même sac toute une classe, tout en sachant, ne serait-ce par ceux que je fréquente, que tous ne sont pas à l’unisson. Cependant, il me semble que si la conscience du réel se répartit toute entière dans toutes les particules de ce monde-là, aucun y appartenant ne possède la conscience totale des ignominies que ce monde commet. On me reproche de généraliser, et je veux bien admettre que le reproche est fondé, tout en affirmant qu’il est commode de commettre ce péché, pour la simplification de la compréhension des évènements.

Si on faisait un ensemble Gilets jaunes, un ensemble FI, un ensemble Bourgeois Bohême, disons ex PS, EELV, un ensemble FN, etc, on s’apercevrait qu’un évènement comme celui que l’on vit actuellement provoque des réactions, des prises de positions, des paroles ou des accusations, de manière indifférenciée.

Nous voyons un Mélenchon confit en bonnes intentions, prendre son bâton de pèlerin et sa parole de messie pour nous enjoindre d’obéir, aveuglément, à not’bon maître macron.

C’est à se taper le cul par terre : je ne trouve pas d’autre expression plus expressive ! Mais mettre en doute la parole jupitérienne, pourtant décriée à d’autres moments, est interdit aussi dans les bas rangs des militants provinciaux ! On se doute qu’ils sont emportés dans le délire, cette forme de simplification dramatisée, pour marquer les esprits et obtenir obéissance ; il est vrai que cela fait longtemps que notre société ne responsabilise plus ses citoyens, mais les abrutit, et que la folie emporte facilement les foules.

Une guerre civile, c’est se battre contre ses frères ; on ne va quand même pas envenimer l’ambiance, cependant, on ne va pas non plus laisser tous ceux-là s’enfoncer dans la trouille, parce que eux, pourrait faire la peau à leurs frères lucides, y voyant le traître. C’est toujours celui qui voit moins loin qui attaque le plus fort, surtout parce qu’il est du côté du grand nombre.

On ne va pas se convaincre, c’est l’irrationnel d’un côté, la raison de l’autre, alors que chacun pense le contraire !

Il faut en profiter pour apprendre et comprendre le monde dans lequel on vit.

Apprendre aussi qu’il faut, pour faire face à une situation extraordinaire, même si elle ne l’est que parce qu’on nous la présente telle, - ce qui, dans notre monde de com’ fausse ou vraie, fait loi, - qu’il faut donc une surenchère d’énergies, d’efforts, de dépenses de toutes sortes, pour sortir de l’ornière qui nous est habituelle. On ne s’adapte pas à une situation complètement autre sans devoir en rajouter dans les moyens. C’est que c’est une inertie énorme, la masse, surtout populaire, n’est-ce pas ! Alors voilà, nous sommes contraints de suivre un bulldozer, sans pouvoir agrémenter notre sort de la moindre petite touche de fantaisie ou de créativité : il y a ceux qui s’y plient et, se faisant, détestent ceux qui ne s’y plient pas, tandis que ceux qui s’y plient sans s’y plier ou ne s’y plient pas tout en s’y pliant, pensent que le monde aurait plus de chances de s’en sortir vainqueur s’il n’y en avait pas tant qui s’y plient !

 

Personnellement je veux bien croire à la version officielle, quand toutes les autres auront été démenties de manière convaincante. Je veux bien croire aussi aux hasards et autres synchronicités, mais que ce virus inconnu, qui a fait tant peur aux Chinois - le temps qu’ils s’assurent de sa provenance - sorte d’une chauve-souris précisément dans une ville qui abrite deux laboratoires de haute volée guerrière dans ce domaine justement, s’avère peu dangereux ( si on se place du point de vue du statisticien et pas celui de l’aimant) mais mérite l’affolement des grands de ce monde…, m’interroge, et je ne sais que penser. Or croire n’est pas à la portée de tout le monde.

Aussi, peut-on lire la conclusion d’une étude indienne de ce virus : virus artificiel, transformé avec des gènes de virus VIH1 ! Une seule source, tarie ne fait pas vérité, mais on peut lire aussi, de plusieurs sources, que ce virus est artificiel, et cela commence à nous causer.

En tout état de cause, nous n’en saurons jamais rien, peut-être nos petits-enfants dans cinquante ans quand les dossiers seront déclassifiés !

Alors, cessons de nous écharper pour des croyances en des vérités déduites et pas révélées, certes, mais croyances tout de même, et gardons à l’esprit que nos dirigeants ne perdront pas le nord. Il nous faudra démolir ces faits de fascisme avant qu’ils ne s’incrustent dans notre société ; pour cela

il nous faut garder les yeux ouverts. Et les oreilles.


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