Rabat exige de Madrid de pratiquer un franc-jeu

par Mohamed BOUHOUCH
jeudi 1er juillet 2021

Un certain 21 Avril 2021, un soi-disant citoyen algérien nommé Mohamed Ben Battouche a été admis à l’hôpital San Pedro Logroño, près de Saragosse dans un état avancé d’atteinte au Covid 19. Moins d’une semaine après les services de renseignements marocains ont appris que le malade hospitalisé n’était autre que le chef du Polisario Brahim Ghali, entré en Espagne à bord d’un avion militaire algérien et avec un faux passeport.

 Ni les services de douane ni ceux de la police espagnole n’ont eu la possibilité de contrôler l’identité du malade, reçu en tant que personnalité officielle avec l’aval de hauts responsables de l’Etat espagnol dont la ministre de Affaires étrangères. La nouvelle s’est vite répandue dans le pays, au Maroc et à travers le monde.

  Rabat a immédiatement et violemment réagi à l’admission du chef du Polisario, une organisation en ‘’guerre’’ contre le Maroc et à l’accueil d’une personne qui fait l’objet de plaintes pour des faits graves contre des sahraouis et des personnes étrangères (viols, assassinats, détentions arbitraires, actes de violence et de torsion)

 CE N’EST LA QU’UN RAPPEL DES FAITS

  L’Espagne va se trouver à partir de là dans une confrontation ouverte avec son voisin du Sud et avec un grand nombre de personnes qui veulent que la Justice se saisisse du dossier de Brahim Ghali impliqué dans des affaires pénales et criminelles très graves. Le gouvernement de Pedro Sanchez ne savait plus quelle décision prendre pour sortir de ce bourbier

 Le Maroc avait déjà un dossier bien chargé contre les gouvernants de Madrid auxquels il reproche notamment

* de manigancer derrière son dos avec les militaires d’Alger et les dirigeants du Polisario

* de s’être élevé contre Washington après l’annonce de la reconnaissance de la marocanité du Sahara par les USA

  * Les activités de producteurs espagnols de fruits et légumes qui ne cessent de faire obstacle aux exportations des produits marocains vers l’Europe : interception des camions, mise à terre de leurs chargements, mensonges sur la qualité des tomates marocaines, intervention auprès des instances européennes pour limiter l’importation de ce légume

  * La tenue à Madrid d’une manifestation organisée par des organisations et citoyens espagnols hostiles au Maroc mais attribuées au Polisario pour soi-disant appuyer la thèse du droit l’autodétermination du peuple sahraoui

 * Tout récemment une rue à Saragosse a été baptisée au nom du Polisario et ce, au lendemain de l’hospitalisation de Brahim Ghali dans cette ville : une injure envers le Maroc et une vexation qui dégage une senteur de chauvinisme et de racisme encore enraciné dans l’esprit des certaines couches espagnoles.

  Ce sont là autant de provocations et de gestes hostiles au Maroc. Pendant ce temps Madrid déclare solennellement vouloir entretenir de relations normales avec son voisin du Sud. Ce n’est pas sérieux. En réalité l’Espagne ne veut en aucun cas que le Maroc devienne une puissance régionale militaire et économique, par crainte de le voir la gêner et la dépasser sur les plans militaire et économique. Le Maroc est devenu, en effet, une menace pour l’économie de l’Espagne avec ses fruits et légumes, de très bonne qualité, offerts à des prix imbattables, défiant toute concurrence. 

 

 L’Etat ibérique s’est donc mis dans la tête que le seul moyen de retarder le développement du Maroc, de l’empêcher de prendre de l’ampleur, est de lui mettre les bâtons dans les roues afin DE L’ENLISER POUR LONTEMPS ENCORE, dans cette affaire du Sahara. L’Espagne affirme vouloir se remettre aux Nations Unies, seul organe qualifié pour la recherche d’une solution au problème du Sahara. Mais alors dans ce cas, pourquoi donner la main aux ennemis du Royaume chérifien à savoir l’Algérie et le Polisario ? Pourquoi sortir de ses gonds chaque fois que le Maroc prend une avance sur ce dossier ? Disons le franchement, Madrid doit pratiquer un franc-jeu et s’abstenir désormais de se mettre dans des situations ambiguës que le Maroc ne veut plus admettre de la part d’un pays considéré comme un partenaire dans un grand nombre de domaines.  

 


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