Racisme et cultures

par Bernard Mitjavile
vendredi 15 janvier 2016

Le débat sur le racisme est fondamentalement faussé en France par la confusion faite entre race et culture.

Depuis des décennies et notamment l'apparition de SOS racisme dans les années 80 et l’affirmation répétée à cette époque à l’UNESCO que toutes les cultures se valent, le débat sur le racisme est fondamentalement faussé par la confusion presque systématiquement faite entre race et culture.

Si il y un consensus pour condamner le racisme, le rejet de certaines personnes ou groupes sur la base de leur couleur de peau ou appartenance raciale, les choses ne sont pas si simples lorsque l’on considère les confrontations entre cultures, systèmes de valeurs.

Par définition, si on adopte un système de valeurs c'est qu'on n'est pas d'accord avec un autre : on ne peut à la fois défendre l’égalité de l’homme et de la femme devant la loi, défendre le respect de la femme et considérer que le témoignage d’une femme vaut en justice la moitié de celui d’un homme selon la Charia.

Les récents évènements à Cologne nous rappellent que la défense du respect de la femme n’est pas perçu de la même façon dans toutes les cultures. Pour beaucoup de migrants des pays arabes, ces femmes qui vont seules célébrer la St Sylvestre devant la cathédrale sont forcément des femmes faciles.

Cette importance des cultures qui ont à leur centre un aspect religieux, une vision de l’homme, des relations entre hommes et du bien et du mal montre que le simple rappel de la « laïcité à la française » n’est pas une réponse appropriée pour gérer les conflits interculturels. La laïcité est un principe de distinction entre le politique et le religieux remontant à une phrase célèbre de Jésus sur l’impôt « rends à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu » mais n’est pas en elle-même une culture source d’un système de valeurs.

 C’est pour cela que la réponse face au défi représenté par certaines cultures étrangères est un dialogue basé sur l’affirmation de notre identité culturelle dans ce qu’elle a de meilleur et d’universel. Il s’agit notamment de l’affirmation que les hommes sont égaux en dignité dont découlent les droits de l’homme, l’égalité en dignité de l’homme et la femme, ce qui va avec une conception monogame de la famille défendue par le Christianisme depuis ses origines (et non par le Judaïsme qui l’a reconnu beaucoup plus tardivement dans son histoire), le respect des enfants au sein de la famille (le Christianisme a mis fin au pouvoir illimité du Pater familias détenant la patria potestas sur ses enfants) et bien sûr la défense de la liberté de conscience (liberté religieuse), de parole ou d’expression et d’action (liberté d’entreprendre entre autres) dans le cadre de la loi.

Défendre ces valeurs n’est pas équivalent à se présenter en exemples ou en modèles. Tout le monde sait bien qu’il y a une grande distance entre par exemple la monogamie affichée dans le mariage traditionnel et la réalité historique, entre le principe de la défense des enfants et la réalité sociale des violences subies au sein des familles allant jusqu’à l’inceste. Il ne s’agit pas bien sûr de dire que nous sommes meilleurs que les autres mais d’être clair sur les valeurs et objectifs défendus par la société.

En confondant races et cultures, les organisations soi-disant antiracistes ont empêché ce dialogue dans l’honnêteté et la franchise de se développer. Les conséquences ont été très négatives à la fois pour l’intégration des enfants de l’immigration comme pour la conscience de leur identité des Français d'origine.


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