Rama Yade prise en flagrant délit d’incompétence

par Jean Lannes
mercredi 28 juillet 2010

Hier matin, Thierry Guerrier recevait, au micro d’Europe 1, la Secrétaire d’Etat aux sports, Rama Yade. On connaissait les limites de cette dernière, mais cette interview mémorable restera dans les mémoires du monde politique à tout jamais.


Le flagrant délit en questions

Avant d’aborder le secteur qui l’a concerne, les sports, l’intervieweur d’Europe 1 lance son invitée sur l’actualité brulante du jour, comme il est coutume de faire partout. D’habitude, les Ministres « plus compétents » du gouvernement donnent leur point de vue bien que cela ne les touchent pas directement dans leur fonction. Ils ont un avis et une connaissance minimum des choses. Rama Yade, elle, ne dit rien. Normal, elle ne sait rien.

Interrogée sur l’exécution de l’otage français en Afghanistan, la Secrétaire d’Etat semble perdue et botte en touche : « Je ne sais pas ». Relancée un bon nombre de fois par Thierry Guerrier qui fait son boulot de journaliste, les esquives continuent : « Je ne peux pas vous en dire plus », « Je n’en sais rien, je ne peux pas m’exprimer sur un sujet sur lequel je ne suis pas directement en action ».

Bon. Visiblement déçu de cette interview qui commence mal, et surtout de l’ignorance de son interlocutrice, Guerrier lui rappelle tout de même qu’il fut un temps, elle était Secrétaire d’Etat aux Droits de l’Homme et donc, assez impliquée sur ces affaires. Après cela il retente donc une approche plus simple : « Qu’est-ce que ça vous inspire simplement ? ». Réponse : « Ce n’est pas à moi de le dire », ou encore, « Je ne peux pas m’exprimer sur un dossier sur lequel je ne travaille pas ».

Même avec le sport, le fiasco se poursuit

Voilà qu’il a le mérite d’être clair. Elle ne sait rien notre Rama. C’est bien connu, mais c’est là l’exemple parfait. Alors bon, me direz-vous, après tout elle est aux sports et pourrait très bien être compétente dans ce domaine, ce qui l’excuserait en quelque sorte. Et bien non. Après le fiasco de début d’interview, le journaliste dirige donc ses questions sur le sport, et plus particulièrement le Tour de France.

Au menu, pour commencer, la vitesse « surnaturelle » des coureurs lors de ce tour (près de 40km/h). Et là, Rama semble ignorer cette information, et récite un discours appris par cœur qui n’a rien à voir avec la question. Elle souligne la beauté du parcours, la fidélité du public… Bref de la langue de bois en écran de fumée. Sans doute lassé de cette réponse foireuse, Thierry Guerrier la relance sur le sujet de la vitesse en abordant un éventuel nouveau type de dopage. « C’est la première fois que j’entends ça » répond Rama. D’accord, on a compris. En gros, Rama Yade se dit, en coulisse, pas dans son élément au Ministère des sports (on a vu ça), mais est encore plus inculte dans les autres domaines, la preuve avec la politique étrangère.

C’est ça la diversité ?

Toute cette ignorance abusive ne fait que mettre en lumière la bêtise qu’est la vision de la diversité du gouvernement. Comme le dirait Alain Soral, dire qu’il faut des noirs et des beurres au gouvernement est un mépris incroyable envers eux. C’est un rapport de dominant à dominé. Comme si les arabes étaient au pouvoir et disaient : « Il faut donner un Ministère aux blanchettes » en mettant dans le même sac un français, un espagnol, un canadien, un russe. C’est ce que nous faisons en étiquetant « noir » les antillais, les maliens, les congolais…

De plus, voyez plutôt les spécimens qui sont censés représenter nos concitoyens « de couleur ». Rama Yade, Rachida Dati, Fadela Amara… Pas de doutes, les « noirs et les beurres » sont gâtés !
Avec Rama Yade, nous détenons le prototype parfait de l’incompétence, l’inculture et de l’ignorance. Comme on dit, elle est là pour la photo, et ce peu importe le mépris que cela génère envers « les dominés ».

« Votre rôle (journaliste) est de vous intéresser au train qui n’arrive pas à l’heure » disait-elle. Dans votre cas, madame le Ministre, vous en avez plus d’un de retard et il serait vain de les compter.
 

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