(Re)découvrir la nouvelle orthographe du français

par Bytchello Prévil
lundi 6 septembre 2010

L’histoire du français et de son orthographe comporte de nombreuses réformes.

1952, 1960, 1976, 1989, 1990... représentent des dates importantes dans l`histoire de la nouvelle orthographe du français.

L’histoire du français et de son orthographe comporte de nombreuses réformes.
 
En 1952, le Conseil supérieur de l’Education nationale en France vote à l’unanimité en faveur des réformes. En 1960, l’Académie des Sciences émet le vœu d’une réforme prudente de l’orthographe à réaliser par les autorités compétentes.
 
En 1976, l’Académie française accepte quelques rectifications isolées. Mais faute de promotion, on y renonce dix ans plus tard.
 
En octobre 1989, Michel Rocard, alors Premier ministre français, installe le Conseil supérieur de la langue française et demande un projet d’aménagements orthographiques. Un certain nombre d’experts, parmi lesquels Bernard Cerquiglini, Nina Catach, André Goosse, Charles Muller, est nommé.
 
Le 16 juin 1990, un rapport est présenté au Premier ministre, qui l’accepte. Après consultation des avis qui se sont partagés, ledit rapport, approuvé par les instances francophones compétentes, est publié officiellement au journal officiel de la République française dans la section des documents administratifs.
 
Le 6 décembre 1990, un certain nombre de rectifications orthographiques a été publié.
 
Dès lors, on parle d’une nouvelle orthographe de la langue française, appelée rectifications orthographiques. Celles-ci, en guise de définition, sont quelques changements apportés à l’orthographe du français et qui sont intégrés de plus en plus dans les dictionnaires. Elles sont recommandées par le Conseil supérieur de la langue française et harmonisent un peu plus le système orthographique du français. Elles mettent de l’ordre dans ce système.
 
Par exemple, il existe des mots français dont l’accentuation ne correspond pas, par incohérence, à leur prononciation habituelle. En ce sens, tous les francophones ne devraient pas être capables de prononcer correctement les mots crémerie, événement, parce que leur prononciation habituelle diffère de leur accentuation. On écrit crémerie, événement, mais on prononce *crèmerie, * évènement.
 
Plus de *deux-mille mots sont touchés par les rectifications orthographiques. Mais, il faut noter que, selon les vœux des institutions francophones compétentes, comme l’Académie française, par exemple, que l’emploi de l’ancienne graphie d’un mot rectifié ne peut être tenu pour fautif. C’est le cas du mot *weekend (mot rectifié ou nouvelle graphie) dont l’ancienne graphie (week-end) est encore usitée.
 
Á l’heure qu’il est, il y a le RENOUVO (Réseau pour la nouvelle orthographe du français), composé de l’ANO (Association pour la nouvelle orthographe), en Suisse, l’APARO (Association pour l’application des recommandations orthographiques), en Belgique, l’AIROÉ (Association pour l’information et la recherche sur les orthographes et les systèmes d’écriture), en France, la CARO (Coalition pour l’application des rectifications orthographiques), en Haïti et le GQMNF (Groupe québécois pour la modernisation de la norme du français), au Québec. Ce réseau associatif international fait la promotion des rectifications orthographiques.
 
Tous les francophones, membres de ce réseau et beaucoup d’autres, ont une écriture moderne : ils appliquent les rectifications orthographiques dans leurs écrits.
 
Avez-vous remarqué que les mots en astérisque étaient conformes à la nouvelle orthographe (rectifications orthographiques) ?
 
 
Bytchello Prévil

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